Dr. Holi Rajery - Linkedin
L’évolution de la médecine permet désormais de cerner à partir de différents symptômes la phase de fin de vie, même si nul ne peut prédire le moment précis du décès. Cette affirmation est valable chez une personne âgée entièrement dépendante, chez une personne en perte d’autonomie et de fonctionnements vitaux et chez un malade qui souffre d’une pathologie grave et incurable.
Durant ces ultimes moments, généralement connus sous l’appellation d’agonie, la personne en fin de vie mérite une attention particulière de ses proches. La présence chaleureuse d’une personne de confiance permet de la rassurer.
Entreprendre les Soins palliatifs
Lorsque le pronostic vital à court terme d’un malade est engagé, l’Interruption de tout traitement sédatif à vocation curative est généralement requise. Le patient lui-même peut réclamer cette interruption s’il est encore lucide, ou bien ses proches, en concertation avec l’équipe soignante.
Les médecins peuvent aussi recommander l’arrêt des traitements médicamenteux, en vertu de la Loi relative aux droits des malades et de ses proches. Cette loi donne les droits au malade de récuser l’acharnement thérapeutique afin de lui épargner des souffrances inutiles et de bénéficier d’une mort douce.
Toutefois, l’arrêt des traitements médicaux ne signifie pas arrêt des soins. À ce stade, les soins palliatifs se substitueront aux traitements médicaux. Ils peuvent être entrepris soit dans une unité hospitalière, un centre spécialisé tel qu’une maison de retraite ou à domicile. Quel que soit l’endroit, la présence effective d’une personne de confiance devra aider le patient à vivre ses derniers instants dans la sérénité.
Droit d’accompagnement
Un salarié, qu’il soit cadre ou simple employé, avec un travail à temps plein ou partiel, peut bénéficier d’une autorisation d’absence afin de rester au chevet d’un proche malade en fin de vie.
À titre d’aidant, il peut justifier son absence par l’obligation de présence parentale, ou encore de congé de solidarité familiale attesté par un certificat médical si la personne accompagnée est son propre enfant ou un descendant.
La durée d’absence maximale autorisée est déterminée par le Code du travail. Toutefois, celle-ci peut être prolongée en fonction de l’état de santé du patient et de la nécessité d’un accompagnement de proximité exigée par l’équipe de soins palliatifs. En d’autres termes, la durée du congé peut s’étaler jusqu’au décès du patient.
Soutien physique et moral à un proche en fin de vie
Partager les derniers instants d’un proche en fin de vie, c’est lui permettre d’exprimer ses volontés, ses envies, ses joies et ses angoisses. L’accompagnant devra aussi se charger du côté pratique de cette fin de vie. Il sera appelé à expliquer au patient l’importance de la morphine pour soulager les douleurs atroces et l’endormir, un moyen efficace pour éviter l’euthanasie.
Par ailleurs, accompagner un proche en fin de vie, c’est aussi s’occuper de la prise en charge du patient pré et post-décès. D’une manière générale, cette prise en charge devra se conformer à la procédure collégiale qui réunit l’équipe soignante et la famille du patient.
L’accompagnant, en qualité de demandeur, sera chargé de s’informer auprès de la mutuelle ou de l’assureur, de l’Assurance-maladie éventuellement contractée par le patient. Le sens pratique repose sur le fait de bénéficier d’une allocation pour régler les frais de soins lorsque sa vie prendra fin.
L’accompagnant devra être en mesure de partager avec son proche en fin de vie des moments d’intimité qui pourront l’aider à calmer ses angoisses au stade de l’agonie.