Dr. Holi Rajery - Linkedin
Le respect des rites funéraires aide non seulement à soutenir les endeuillés et à faciliter le passage vers la vie après la mort, mais également à préserver la tradition. Les funérailles juives comportent plusieurs points à respecter.
Le Judaïsme est une religion monothéiste riche en traditions et en croyances sur la mort et l’au-delà. La tradition juive liée à la vie après la mort a évolué au fil du temps, mais certaines pratiques et croyances restent largement partagées. Découvrez les rituels funéraires juifs.
La Tahara ou la purification du défunt est un rituel funéraire juif différent de ceux des autres religions musulmanes et chrétiennes, qui se réalise suivant un ordre précis. La Chevra Kadisha ou la « sainte société », une organisation qui s’occupe du corps selon la loi juive, lave le corps du défunt, puis le purifie avec de l’eau en la déversant sur lui. Elle l’habille avec des vêtements d’inhumation blancs, en lin ou en coton appelés “tachrichim”.
Les membres de la Chevra Kadisha trouvent toujours un moyen de réaliser La Tahara, qui est une étape importante des rituels funéraires juifs, même quand ils font face à un dilemme, comme c’était le cas pendant le covid-19, une pandémie qui a touché tous les pays.
L’enterrement doit se faire le plus rapidement possible, généralement dans la journée qui suit la mort.
Le cercueil doit être en bois, simple et sans décoration pour mettre en avant l’humilité et la vie éphémère. Ce sont notamment les Juifs qui vivent en dehors d’Israël qui en utilisent, ils sont près de 15 millions de Juifs à vivre à travers le monde, mais 80% ne se sentent pas liés au judaïsme.
Le Shmira est une marque de respect envers le défunt. Cette tradition juive implique que la famille reste près de lui jusqu’à l’enterrement et récite des Psaumes pour qu’il soit protégé des préjudices. Les obsèques juives se déroulent sans musique, contrairement à d’autres religions qui trouvent une relation entre les musiques et les rites funéraires.
La période de deuil ou Shiva commence après l’enterrement, la famille reste à la maison, s’assoit sur des sièges bas en signe de deuil et reçoit les visiteurs pendant une semaine.
Cette période pendant laquelle il est de coutume de couvrir les miroirs et d’éviter les divertissements est aussi consacrée au recueillement et aux pleurs de la famille qui est entourée des membres de la communauté.
La tradition juive prévoit d’autres périodes de deuil après la Shiva, notamment le Shloshim, qui dure trente jours après l’inhumation et qui s’étale sur 1 an en cas de décès des parents.
Le Kaddish est une prière de louange souvent associée au deuil pour commémorer et solliciter l’élévation de l’âme du défunt. Ses enfants la récitent durant les services religieux pendant douze mois après le décès.
Les rituels funéraires juifs mettent l’accent sur l’hommage au défunt et le soutien aux familles endeuillées. Ils reflètent la croyance en la sainteté de la vie, la dignité dans la mort et l’espoir en Olam Ha-Ba ou le monde à venir.