2024-03-18T15:02:44+01:00https://soin-palliatif.org/feed.xmlQue savoir sur la pneumonie, comment la traiter2024-03-14T00:00:00+01:002024-03-14T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/que-savoir-sur-la-pneumonie-comment-la-traiter<p>La pneumonie est une maladie grave qui atteint la voie respiratoire, en particulier les poumons. L’appareil respiratoire est composé de plusieurs organes, dont la cavité nasale, le pharynx et le larynx, la trachée-artère, les bronches et les poumons composés de bronchioles, d’alvéoles et de vaisseaux sanguins.</p> <p>L’air qu’on respire doit passer par ces organes jusqu’aux poumons. En cas de pneumonie, l’oxygène est bloqué au niveau des alvéoles qui se remplissent de liquides pleins d’infections et n’atteint pas les capillaires (vaisseaux sanguins). Cette situation entraine un dysfonctionnement des poumons qui pourrait être mortel. Les maladies de l’appareil circulatoire font d’ailleurs partie des premières causes de décès et des <a href="https://soin-palliatif.org/soins/maladies-incurables/">maladies mortelles en France</a> avec les tumeurs et les maladies cardiovasculaires.</p> <h2 id="description-générale-de-la-pneumonie">Description générale de la pneumonie</h2> <p>La pneumonie est une inflammation infectieuse du poumon, elle se divise en 2 grandes catégories : virale et bactérienne.</p> <p>La pneumonie bactérienne peut être guérie, grâce à un traitement antibiotique, mais il arrive que des complications, selon les germes, aggravent la maladie qui peut devenir mortelle.</p> <p>La pneumonie virale est généralement moins dangereuse, cependant elle peut être aggravée par <a href="https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2640597-infection-bacterienne-symptomes-exemples-liste-diagnostic-traitement/">une infection bactérienne</a>.</p> <p>Cette maladie atteint surtout les enfants en bas âge et les personnes âgées. Dans les pays industrialisés, le taux de prévalence est de 1/20 chez les enfants de moins de 5 ans selon l’OMS. Les vaccins combinés contre le pneumocoque sont le meilleur moyen de prévention, ils réduisent de 27% le taux d’hospitalisation.</p> <p><strong>Définition : la pneumonie et ses variantes</strong></p> <p>La pneumonie est une infection pulmonaire due à la présence de bactéries, de virus ou, plus rarement, de champignons.</p> <p>Elle atteint le plus souvent 1 des lobes des poumons (les 2 poumons en ont 5 au total : 3 du côté droit et 2 du côté gauche), d’où l’appellation « pneumonie lobaire ». Les germes attaquent les alvéoles qui réagissent en produisant notamment du pus.</p> <p>Il arrive que l’infection attaque les bronches et devienne une bronchopneumonie.</p> <p>Une infection pulmonaire devient une pneumopathie quand elle provoque une inflammation durable, voire chronique dans les poumons. Une des causes de cette maladie est le tabagisme et l’inhalation de vapeurs irritantes.</p> <p><strong>Causes</strong></p> <p>Il y a 3 causes principales à la pneumonie : les virus, les bactéries et les champignons</p> <ul> <li>Les virus</li> </ul> <p>La pneumonie virale est causée généralement par les virus d’hiver comme l’influenza, le parainfluenza, le virus respiratoire syncytial et le métapneumovirus humain. La majorité des victimes de cette forme de maladie sont les enfants de moins de 6 ans qui sont plus sensibles aux maladies hivernales.</p> <ul> <li>Les bactéries</li> </ul> <p>Les bactéries souvent en cause de la maladie sont le Staphylococcus aureus qu’on appelle aussi staphylocoque doré, le Streptococcus pneumoniae ou pneumocoque et l’Hæmophilus influenzae de type B.</p> <p>Le Mycoplasma pneumoniae est aussi une cause fréquente, elle touche plutôt les adultes et les enfants plus âgés.</p> <p>D’autres bactéries sont aussi en cause même si elles sont plus rares, notamment le Legionella pneumophila, source de la « maladie du légionnaire » et le Chlamydia pneumoniae.</p> <ul> <li>Les champignons</li> </ul> <p>Certains champignons peuvent en être responsables, dont le plus connu est le Pneumocystis jiroveci. Il ne produit pas de symptômes sur des personnes qui ont un bon système immunitaire, mais peut causer une infection chez les personnes vulnérables.</p> <p><strong>Physiopathologie</strong></p> <p>L’appareil respiratoire joue un rôle naturel de défense en diminuant l’effet des infections qui veulent s’introduire dans notre corps par le nez. Les infections augmentent en force quand l’un ou l’autre des organes est déréglé.</p> <p>Chaque organe a en effet son rôle particulier, certaines sont des barrières mécaniques passives (nez, pharynx, épithélium…), d’autres sont des barrières mécaniques actives (comme le mucus bronchique qui empêche le dessèchement de la muqueuse) et d’autres encore sont des barrières enzymatiques (film liquidien bronchique, film intra-alvéolaire…).</p> <p>Certains éléments de défense font partie du système immunitaire (globules blanc polynucléaire neutrophile …).</p> <p><strong>Facteurs de risque et fréquences</strong></p> <p>Généralement, les infections respiratoires ne sont pas dangereuses, cependant la combinaison de 2 types d’infection, virale et bactérienne, provoque une aggravation qu’il faut traiter sans attendre.</p> <p>Certains facteurs peuvent transformer ces infections en pneumonie.</p> <h3 id="facteurs-de-risques-de-développer-une-pneumonie">Facteurs de risques de développer une pneumonie</h3> <p>Un mauvais état de santé générale rend une personne vulnérable aux infections pulmonaires. C’est le cas des diabétiques, des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques comme <a href="https://soin-palliatif.org/soins/points-essentiels-mucoviscidose/">la mucoviscidose</a>, l’asthme …et de maladies cardiovasculaires, ainsi que les personnes immunodéprimées.</p> <p>Une personne qui ne peut pas respirer profondément et/ou tousser court un grand risque d’attraper une pneumonie puisque ses défenses naturelles ne fonctionnent pas. Ce sont entre autres les patients alités, en <a href="https://soin-palliatif.org/soins/malade-phase-terminale/">phase terminale d’une maladie</a>, paralysés, ceux qui ont subi une intervention chirurgicale ou une blessure au thorax et à l’abdomen.</p> <p>Certains paramètres augmentent aussi le risque de pneumonie :</p> <ul> <li>L’âge (les personnes de plus de 65 ans et les nourrissons)</li> <li>Un état grippal</li> </ul> <p>Enfin, une mauvaise hygiène de vie est un élément à risque :</p> <ul> <li>La drogue, le tabagisme actif ou passif et l’abus d’alcool, dont <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/tabac-alcool/">les facteurs de risque accentuent avec l’âge</a></li> <li>L’exposition durable à des vapeurs chimiques (solvant, essence …)</li> <li>Une habitation insalubre et poussiéreuse</li> </ul> <p><strong>Fréquence de la pneumonie</strong></p> <p>L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-est sont les régions les plus touchées par le décès infantile causé par la pneumonie.</p> <p>Dans le monde, 14% des décès des enfants de moins de 5 ans et 22 % des décès des enfants de 1 à 5 ans sont dus à la pneumonie en 2019, ce qui fait de cette maladie la 1re cause de décès infantiles.</p> <p>En Europe, la pneumonie se soigne généralement à domicile. Cependant on compte quand même près de 1 million de patients hospitalisés annuellement suite à des complications respiratoires.</p> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Les signes de la pneumonie bactérienne dans sa forme courante sont :</p> <ul> <li>une toux sèche qui devient de plus en plus grasse avec des expectorations jaunâtres quelques fois tachetées de sang</li> <li>des douleurs musculaires</li> <li>des maux de tête</li> <li>une fièvre soudaine pouvant monter à plus de 40 °C accompagnée d’intenses frissons</li> <li>une accélération des pouls (plus de 120 battements par minute)</li> <li>une douleur à la poitrine, particulièrement marquée durant la toux et les inspirations profondes</li> <li>une grande fatigue</li> <li>une respiration difficile et sifflante (plus de 30 respirations par minute)</li> </ul> <p>Si le patient a une température corporelle de plus de 40 °C ou de moins de 35 °C, il doit être emmené immédiatement à l’hôpital.</p> <p>Si la maladie s’aggrave, le malade peut être sujet à des délires.</p> <p>Dans le cas des pneumonies d’origine virale, la toux est le plus souvent sèche et sans sécrétion.la respiration difficile vient de l’inflammation des bronchioles et des alvéoles.</p> <p>Les symptômes sont généralement moins intenses chez les personnes âgées. Toutefois, si elles sont atteintes de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, BPCO), leurs signes peuvent s’aggraver.</p> <h4 id="quest-ce-que-la-pneumonie-atypique-">Qu’est-ce que la pneumonie atypique ?</h4> <p>La pneumonie atypique ou SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) est une pathologie pulmonaire qui manifeste des signes cliniques habituels à la pneumonie classique (toux, fièvre, maux de tête …), mais en moins virulents. Elle provoque des symptômes qui ne semblent pas avoir de lien avec une atteinte pulmonaire : <a href="https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-osseux,-articulaires-et-musculaires/sympt%C3%B4mes-des-troubles-musculosquelettiques/douleurs-articulaires-plusieurs-articulations#:~:text=La%20v%C3%A9ritable%20douleur%20articulaire%20(arthralgie,la%20recouvre%20peut%20%C3%AAtre%20rouge.">douleurs articulaires</a>, troubles digestifs …</p> <p>Le diagnostic peut alors être un peu long à se confirmer et le traitement retardé, d’où une potentielle aggravation de la maladie.</p> <h3 id="complications-éventuelles-et-pronostic-de-la-maladie">Complications éventuelles et pronostic de la maladie</h3> <p><strong>Les complications possibles</strong></p> <p>Les complications peuvent avoir plusieurs origines :</p> <ul> <li>Surinfection et abcès pulmonaire</li> </ul> <p>Les pneumonies bactériennes peuvent entrainer un abcès pulmonaire, c’est-à-dire qu’une masse de pus se forme entre le poumon et la cage thoracique. Le patient est sujet à une grande détresse respiratoire qui nécessite une assistance respiratoire artificielle (oxygène, ventilation respiratoire).</p> <p>Pour les pneumonies virales, une surinfection peut se manifester à cause de la présence d’une bactérie et déclencher des complications.</p> <ul> <li>Infection dans le sang</li> </ul> <p>Une infection peut également se répandre dans le sang et provoquer une septicémie, qui peut être mortelle, c’est-à-dire une baisse soudaine de la tension artérielle en réaction contre une infection.</p> <p>La présence de pus peut empêcher l’oxygène d’arriver dans le sang, déclenchant une difficulté respiratoire, voir le décès.</p> <ul> <li>SDRA</li> </ul> <p>Une infection pulmonaire grave peut aussi provoquer un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) qui est une forme grave d’insuffisance respiratoire. Il se traduit par une respiration rapide et superficielle. Le patient doit recourir à une assistance respiratoire artificielle.</p> <p><strong>Pronostic de guérison</strong></p> <p>Les enfants atteints de pneumonies, même complexes, se rétablissent généralement après traitement. Les poumons fonctionnent peu à peu normalement et la <a href="https://www.mmf-sante.fr/imagerie-medicale/radiographie/poumons/">radiographie pulmonaire</a> montre une amélioration de l’état du poumon. Il est cependant conseillé de faire un suivi strict jusqu’à ce que tous les signes cliniques disparaissent. Cela peut prendre jusqu’à 3 mois selon le cas, mais il faut refaire une radiographie pour s’assurer que le poumon est de nouveau en bonne santé.</p> <p>Le taux de mortalité est de moins de 1% chez les patients qui suivent un traitement à domicile et de 8% chez les patients traités à l’hôpital qui sont souvent atteints de complication.</p> <h3 id="dépistage-et-diagnostic">Dépistage et diagnostic</h3> <p>4 moyens de diagnostic sont utilisés pour détecter les pneumonies :</p> <ul> <li>L’entretien avec le médecin permet de déterminer si la maladie est virale ou bactérienne, selon les manifestations de l’infection</li> <li>La radiographie pulmonaire permet aussi de distinguer l’origine virale ou bactérienne de la maladie. L’image d’un seul foyer d’infection signifie qu’elle est bactérienne, plusieurs foyers visibles signifient qu’elle est virale</li> <li>L’auscultation du thorax permet d’entendre les bruits anormaux de respiration et de distinguer le type de pneumonie</li> <li>L’analyse de sang est la dernière confirmation : les bactéries provoquent une augmentation des globules blancs de type polynucléaires neutrophiles, les virus font baisser les lymphocytes</li> </ul> <p>Si la pneumonie est associée à d’autres maladies, d’autres examens sont effectués pour distinguer l’origine des symptômes, notamment :</p> <ul> <li>Une bronchoscopie pour observer d’éventuels engorgements des voies respiratoires</li> <li>Un test de mesure de l’oxygène dans le sang en prélevant une petite quantité (qu’on appelle test des gaz du sang)</li> <li>Un prélèvement de liquide pleural pour rechercher des bactéries pouvant provoquer une pneumonie dans les tissus autour des poumons</li> <li>Un scanner pour voir avec précision l’état des poumons et les éventuelles anomalies</li> </ul> <p>Ces tests sont utiles pour ne pas se tromper de diagnostic et, par conséquent, de traitement.</p> <h3 id="traitements">Traitements</h3> <p>Le choix du traitement de la pneumonie est basé sur le type (viral ou bactérien), le germe fautif et le degré de gravité.</p> <ul> <li>En cas de pneumonie bactérienne</li> </ul> <p>En majorité, les patients atteints de pneumonies bactériennes typiques sont soignés à la maison par antibiothérapie puisque <a href="https://soin-palliatif.org/soins/soins-hospitalisation-domicile/">divers types de soins peuvent être réalisés dans le cadre d’une hospitalisation à domicile</a>. Le traitement dure 1 à 2 semaines, mais une amélioration peut être palpable après trois jours, grâce à la diminution de l’intensité de la fièvre et des toux.</p> <p>Le médecin prescrit d’abord un antibiotique à large spectre pour lutter contre un large éventail de bactéries, même celles qui sont résistantes à certains antibiotiques. Quand le germe est déterminé, il peut prescrire une autre antibiotique plus ciblée.</p> <ul> <li>En cas de pneumonie virale</li> </ul> <p>Le traitement des pneumonies virales est surtout symptomatique, avec du paracétamol. Cette maladie nécessite surtout une surveillance en cas de complication.</p> <p>Certains médecins prescrivent des antibiotiques pour pallier à une surinfection à cause de bactéries.</p> <p>Si le virus est identifié, des antiviraux peuvent être recommandés contre la grippe, la varicelle ou le COVID-19.</p> <p>Attention !</p> <ul> <li>Le traitement doit être bien suivi pour éviter une récidive</li> <li>Pour éviter un inconfort respiratoire, la meilleure position de sommeil et de repos est semi-assise ou assise. Il est conseillé de prendre des séances de kinésithérapie, de faire des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=7DHYmqv_deo">exercices de respiration profonde</a> pour désencombrer les voies respiratoires</li> <li>En cas de faible taux d’oxygène dans le sang, il est probable que le médecin fasse installer une canule nasale (petit tube en plastique dans les narines) sur le patient</li> <li>Il ne faut pas négliger une hydratation suffisante et du repos</li> </ul> <h3 id="prévention">Prévention</h3> <p>La première prévention est la vaccination contre les germes qui attaquent les poumons et les organes respiratoires en général, notamment :</p> <ul> <li>Le virus de la varicelle et l’Haemophilus influenzae de type b chez les enfants</li> <li>Le virus de la grippe et la bactérie Streptococcus pneumoniae</li> <li>Le virus de la COVID-19</li> </ul> <p>Une bonne hygiène de vie est indispensable, surtout pour les personnes qui ont les poumons fragiles :</p> <ul> <li>Avoir une alimentation équilibrée, un bon rythme de sommeil</li> <li>Faire du sport régulièrement comme la marche même <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/comment-%C3%AAtre-en-bonne-sant%C3%A9-avec-la-marche-%C3%A0-60-ans/">débuter à 60 ans</a></li> <li>Éviter le tabagisme et l’exposition aux produits chimiques irritant les poumons</li> <li>Se laver les mains régulièrement avec du savon et de l’eau, car les mains sont souvent en contact avec des objets contaminés alors qu’elles touchent le visage</li> <li>Suivre à la lettre la prescription médicale en cas de traitement antibiotique</li> </ul>La pneumonie est une maladie grave qui atteint la voie respiratoire, en particulier les poumons. L’appareil respiratoire est composé de plusieurs organes, dont la cavité nasale, le pharynx et le larynx, la trachée-artère, les bronches et les poumons composés de bronchioles, d’alvéoles et de vaisseaux sanguins.Comment reconnaitre une maison de retraite de luxe2024-03-08T00:00:00+01:002024-03-08T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/seniors/comment-reconnaitre-une-maison-de-retraite-de-luxe<p>La vieillesse entraîne souvent une perte d’autonomie et nécessite de choisir une maison de retraite adaptée à ses besoins. Vous êtes un sénior qui cherche où passer paisiblement ses vieux jours ? Vous êtes à la recherche d’un cadre convivial et luxueux pour votre parent sénior ? Cet article est rédigé pour vous …</p> <h2 id="les-différents-types-de-maisons-de-retraite">Les différents types de maisons de retraite</h2> <p>À partir de 60 ans, on commence à ressentir une baisse de ses aptitudes physiques. Pour certains, l’avancement en âge s’accompagne de maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer et la maladie de Parkinson, à l’origine de troubles cognitifs qui rendent les malades dépendants d’une assistance médicale. <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/communiquer-alzheimer/">Communiquer avec les malades d’Alzheimer n’est pas si simple</a>, l’existence des foyers d’accueil leur sont alors d’un grand secours.</p> <p>Cependant, les séniors autonomes peuvent également y trouver refuge pour profiter de leur indépendance tout en évitant la solitude, car séjourner en maison de retraite facilite la transition entre l’autonomie du domicile et l’assistance en foyer, ce qui est bénéfique pour les retraités comme pour pour leurs familles.</p> <p>Bien que ces établissements d’hébergement répondent tous à l’appellation maison de retraite, ils se distinguent par leur fonctionnement. Chacun d’eux accueille les personnes âgées autonomes, semi-autonomes et <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/ephad/">prennent en charge les personnes âgées dépendantes</a>. À cet effet, on distingue :</p> <ul> <li>La Résidence-autonomie et la Résidence-services pour les séniors autonomes</li> <li>La maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie (MARPA) pour les séniors autonomes en milieu rural</li> <li>Les Unités de Soins de Longue Durée (USLD) et les Unités d’Hébergement Renforcé (UHR) pour les séniors dépendants</li> <li>Les Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), qui sont des maisons de retraite médicalisées pour les séniors qui ont besoin d’assistance médicale</li> </ul> <p>Les résidences-autonomie ou foyers-logement accueillent en général un maximum de 50 pensionnaires âgés de 60 ans minimum, pour un âge moyen de 80 ans, dans des studios et des deux-pièces indépendants. Vous pourrez profiter des prestations de blanchisserie, buanderie, restauration, animation, conciergerie, gardiennage et soins médicaux.</p> <p>Les résidences-services louent ou vendent des appartements destinés aux séniors, dont l’âge moyen est de 84 ans. Chaque établissement a une grande capacité d’accueil et offre des services collectifs de restauration, blanchisserie, d’animations et d’ateliers de loisirs.</p> <p>Les <a href="https://www.marpa.fr/">MARPA</a> sont des foyers dont la capacité maximale est de 24 places et assurent un cadre de vie adapté aux séniors en milieu rural. Les logements sont privatifs et disposent de kitchenette et de salle de bain, ainsi que d’un accès aux espaces collectifs. On y retrouve des personnes âgées en moyenne de 83 ans.</p> <p>Les USLD sont des services hospitaliers pour des séniors en grande dépendance et sous surveillance médicale permanente. L’âge moyen est de 83 ans.</p> <p>Dans les EHPAD, les pensionnaires ont 85 ans en moyenne et sont dépendants. Ils ont droit à une chambre avec une salle de bain privée et profitent des prestations d’accompagnement quotidien dans cette perte de l’autonomie, de soins sous le contrôle d’un médecin, d’animations et de restauration.</p> <h3 id="les-critères-de-sélection-dune-maison-de-retraite-haut-de-gamme">Les critères de sélection d’une maison de retraite haut de gamme</h3> <p>Les maisons de retraite haut de gamme sont des lieux d’hébergement pour personnes âgées au standing élevé. Elles offrent un espace luxueux qui leur permet de mener des activités dans un cadre paisible et confortable. On y retrouve généralement des chambres spacieuses, des installations modernes, des repas gastronomiques et d’autres services à la carte. Toutefois, tout ce confort à un coût, car les tarifs mensuels, qui prennent en compte l’hébergement, la dépendance, les soins et les services annexes, varient entre 2 000 euros à 15 000 euros selon la structure. On peut analyser l’offre des maisons de retraite haut de gamme grâce aux indicateurs suivants :</p> <ul> <li>Le statut de l’établissement qui, dans la grande majorité des cas, est une structure privée à but lucratif</li> <li>La localisation géographique du centre</li> <li>La variété et la qualité des services offerts</li> <li>La disponibilité et le professionnalisme du personnel</li> </ul> <p>Pour choisir la maison de repos la plus appropriée, il est important d’identifier les besoins de la personne âgée, qui peuvent concerner les activités discriminantes ou illustratives. Une fois fait, il ne vous reste plus qu’à prendre en compte les exigences du futur pensionnaire pour dénicher l’espace le plus confortable possible.</p> <h3 id="le-comparateur-loutil-adapté-pour-trouver-une-maison-de-retraite-haut-de-gamme">Le comparateur, l’outil adapté pour trouver une maison de retraite haut de gamme</h3> <p>Pour vous faire profiter des meilleures offres du marché, Annuaire Retraite vous donne un aperçu des maisons de retraite haut de gamme présentes sur le territoire. C’est un outil qui vous permet d’apprécier simultanément le cadre et les prestations des centres proches de chez vous. Vous avez la possibilité de concentrer vos recherches dans une région, un département ou mieux encore, une ville.</p> <p>Annuaire Retraite référence plus de 5 000 établissements, EHPAD et résidences pour séniors confondus. Cet outil vous permet d’accéder à des informations sur chacun des centres répertoriés. Les précisions sur le type de structure, les services, la capacité d’accueil, le prix et la géolocalisation sont indiquées. Tout est fait dans le seul but de faciliter la comparaison des nombreuses références et d’orienter votre choix en considérant également les retours des clients et leurs évaluations.</p> <p>Pour une expérience satisfaisante, la plateforme met aussi un conseiller à votre disposition. Grâce à son soutien et son accompagnement, vous allez être capable de trouver la solution qui vous convient en seulement quelques heures.</p> <p>Désormais, il est possible pour tous les séniors de préparer leur départ en maison de retraite à partir de leur maison. Nous vous simplifions la tâche pour assurer une transition douce, garantir le bien-être des retraités et la sérénité de leurs proches. Profitez dès maintenant de notre soutien pour trouver le cadre de vie idéal pour vous ou pour votre parent.</p> <p>Pour vous aider dans votre recherche et <a href="https://www.annuaire-retraite.com/maison-retraite/ile-de-france/yvelines-78/saint-germain-en-laye/">trouver une maison de retraite haut de gamme à Saint Germain en Laye</a>, consultez Annuaire Retraite qui vous présente de nombreuses offres haut de gamme sur le territoire Français.</p> <h4 id="le-niveau-dautonomie">Le niveau d’autonomie</h4> <p>Le niveau d’autonomie du sénior est un des paramètres décisifs de vos critères de choix, car tous les établissements ne répondent pas aux mêmes besoins et ne proposent pas les mêmes services. Il est donc important de déterminer à quel point la personne âgée est dépendante pour orienter vos recherches. Des outils nationaux comme la grille AGGIR, utile pour adresser une demande d’aide à l’autonomie, et la grille AVQ, utile pour les assurances dépendance, permettent de faire respectivement l’estimation du niveau de perte de l’autonomie et du niveau de dépendance d’une personne.</p> <h4 id="létat-de-santé">L’état de santé</h4> <p>La condition physique et psychologique de la personne âgée est un indicateur très important pour faire le choix de l’établissement qui doit l’accueillir. Ce critère est étroitement lié au niveau de dépendance qui permet lui aussi d’évaluer l’état physique et mental du sénior.</p> <h4 id="la-localisation">La localisation</h4> <p>Ce paramètre est d’une grande importance puisque personne n’a envie d’être dépaysé, de quitter sa région ou de s’éloigner de ses proches pour aller dans une maison de retraite. D’après les informations relayées par Finess en 2020, la France métropolitaine abrite plus de 7 500 EHPAD dispersés sur le territoire. Privilégiez donc ceux qui sont plus proches de votre famille.</p> <h4 id="les-activités-de-loisirs">Les activités de loisirs</h4> <p>La raison d’être d’une maison de repos est de favoriser l’épanouissement de la personne âgée dans un cadre propice. En plus d’être un lieu d’hébergement, c’est aussi le siège d’interactions sociales. Vous devez veiller à ce que des loisirs meublent le quotidien du sénior. Les maisons de retraite pratiquent généralement des activités ludiques et stimulantes, <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/personnes-du-3%C3%A8-%C3%A2ge-comment-soccupent-elles/">les préférées des séniors</a> telles que :</p> <ul> <li>La gymnastique douce et la relaxation</li> <li>Les ateliers de peinture, de danse et de chant</li> <li>Les quiz et les jeux de société</li> <li>Les spectacles</li> </ul> <h4 id="le-budget">Le budget</h4> <p>Le budget mensuel prédéfini est un des paramètres les plus importants. En fonction des offres, vous allez devoir choisir celle qui répond le mieux à votre capacité de financement.</p>La vieillesse entraîne souvent une perte d’autonomie et nécessite de choisir une maison de retraite adaptée à ses besoins. Vous êtes un sénior qui cherche où passer paisiblement ses vieux jours ? Vous êtes à la recherche d’un cadre convivial et luxueux pour votre parent sénior ? Cet article est rédigé pour vous …Causes, symptômes et traitements de l’insuffisance rénale aigüe ou chronique2024-03-04T00:00:00+01:002024-03-04T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/causes-sympt%C3%B4mes-et-traitements-de-l-insuffisance-r%C3%A9nale-aig%C3%BCe-ou-chronique<p>Cette maladie résulte du mal fonction des reins, qui sont des organes purificateurs de notre organisme. Ils ont divers rôles, dont les principaux sont de fabriquer l’érythropoïétine qui favorise la production de globules rouges et de stabiliser la composition du sang (entre sel, potassium, protéines, eau, etc.) pour le filtrer en évacuant les déchets vers les urines. Le sang dans notre corps est nettoyé toutes les demi-heures, grâce à la fonction des artères rénales qui transportent quotidiennement vers les reins près de 1700 litres de sang.</p> <p>Cet organe permet également à l’intestin d’absorber plus facilement le calcium qui va mieux se fixer aux os, en transformant la Vitamine D. Enfin, il stabilise la pression artérielle. Quand les reins n’arrivent plus à assurer ce rôle de filtre, se produit alors l’insuffisance rénale.</p> <p>En France, un peu moins de 100.000 personnes étaient en insuffisance rénale chronique terminale en 2020, dont 55 % suivies par dialyse permanente et 45% porteuses d’un rein greffé. La fin de vie causée par l’insuffisance rénale chronique peut s’accompagner de douleurs osseuses pour répondre à la question <a href="https://soin-palliatif.org/deuil/souffre-meurt/">est-ce qu’on souffre quand on meurt</a>, car tout dépend de la maladie.</p> <h2 id="description-générale-de-linsuffisance-rénale">Description générale de l’insuffisance rénale</h2> <p>L’insuffisance rénale provoque une accumulation des déchets dans le sang, un excès de potassium et d’autres électrolytes, qui est source d’intoxication dangereuse et mortelle pour le corps. Il y a 2 types d’insuffisance rénale :</p> <ul> <li>L’insuffisance rénale chronique (IRC)</li> <li>L’insuffisance rénale aigüe (IRA)</li> </ul> <p><strong>Définition de l’IRC</strong></p> <p>L’insuffisance rénale est la perte progressive des fonctions rénales, dont la plus importante est la filtration du sang. Arrivée à un certain degré d’incapacité des reins, elle devient chronique et irréversible, d‘où le recours à une greffe ou à une dialyse. Pour une raison ou une autre, certains patients décident de <a href="https://soin-palliatif.org/soins/arret-dialyse/">l’arrêt du traitement par la dialyse en phase terminale</a>.</p> <p>La maladie rénale chronique est irréversible, mais certains traitements peuvent ralentir son évolution.</p> <p>Cette maladie est ce qu’on qualifie de silencieuse, car elle n’est pas manifeste jusqu’à ce que les conséquences se fassent ressentir.</p> <p>Il existe 3 catégories principales d’insuffisance rénale chronique selon les causes : maladies vasculaires, maladies glomérulaires et les maladies héréditaires.</p> <ul> <li><strong>L’insuffisance rénale due aux maladies vasculaires</strong></li> </ul> <p><a href="https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hypertension">L’hypertension</a>, si elle n’est pas soignée, peut provoquer au fil des années la dégradation des reins, en détruisant la paroi des artères du cerveau, du cœur et des reins.</p> <p>10% des personnes âgées sont atteints de ce type d’IRC.</p> <ul> <li><strong>L’insuffisance rénale due aux maladies glomérulaires</strong></li> </ul> <p>Des infections bactériennes peuvent entrainer une pathologie du glomérule, cet ensemble de vaisseaux sanguins situé aux reins.</p> <p>Le diabète est aussi un autre facteur qui provoque 20% des maladies rénales.</p> <p>Le 3e facteur de ce type d’IR est les <a href="https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite.html">infections urinaires</a> répétitives, notamment chez les femmes. En effet, même si les infections se situent habituellement au niveau de la vessie, elles peuvent créer des dysfonctionnements de la capacité à uriner à cause de certains obstacles comme un rétrécissement de la voie, un calcul, etc.</p> <ul> <li><strong>L’insuffisance rénale due aux maladies génétiques</strong></li> </ul> <p>La maladie héréditaire considérée comme facteur principal est la maladie polykystique. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une extension de plusieurs kystes au niveau des reins.</p> <p>Le Syndrome d’Alport est aussi une maladie héréditaire causant l’IRC. Ce sont des anomalies au niveau de la membrane basale du glomérule qui réduit l’efficacité des reins dans son rôle de filtre.</p> <p><strong>Définition de l’IRA</strong></p> <p>L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une anomalie passagère des reins due à une infection telle qu’une intoxication médicamenteuse, une septicémie, une hémorragie, un calcul rénal ou une tumeur de la prostate. Elle peut être guérie à condition de recevoir un traitement rapide des causes, en parallèle avec <a href="https://www.midilibre.fr/2024/02/14/insuffisance-renale-aigue-et-chronique-quest-ce-quune-dialyse-et-quand-est-elle-necessaire-11762885.php">la dialyse, nécessaire pour faire fonctionner le rein correctement</a> jusqu’à sa guérison. Dans certains cas, la maladie laisse cependant une séquelle qui fragilise l’organe.</p> <p>Les 3 catégories d’insuffisance rénale aiguë sont aussi triées selon leur cause.</p> <ul> <li>L‘IRA obstructive peut être déclenchée par la présence de tumeur, de calcul ou de caillot dans la voie urinaire qu’on peut détecter par une échographie. Le second facteur est un antécédent de cancer des organes reproductifs et urinaires.</li> <li>L’IRA fonctionnelle apparait sur des reins sains, elle peut avoir plusieurs sources : <ul> <li>Baisse de la tension à cause d’une insuffisance cardiaque ou d’une grosse perte de sang</li> <li>Baisse de la circulation sanguine à cause d’une forte déshydratation</li> <li>Intoxication aux médicaments</li> </ul> </li> <li>L’IRA organique couvre 65% des cas d’IRA, qui est la plus courante est causée par des infections telles que la néphrite interstitielle aiguë ou une maladie immunologique.</li> </ul> <h3 id="causes-facteurs-de-risque-et-hérédité">Causes, facteurs de risque et hérédité</h3> <p>L’hypertension artérielle et le diabète sont les causes les plus courantes de l’insuffisance rénale et des <a href="https://soin-palliatif.org/soins/maladies-incurables/">pathologies les plus mortelles en France</a>.</p> <ul> <li>Néphropathie hypertensive : l’hypertension réduit les vaisseaux sanguins du rein qui risquent de se boucher et de provoquer un dysfonctionnement rénal. Une statistique indique que la HTA est la cause des 25% des maladies rénales chroniques terminales il y a 10 ans, et ce chiffre est en hausse constante.</li> <li>Néphropathie diabétique : le diabète entraine une destruction des petites artères du rein qui le détériore. Il est la cause de plus de 20% des dialyses et des cas graves en 2015.</li> <li>L’insuffisance rénale due au dysfonctionnement des glomérules a par contre diminué, grâce à un dépistage précis et un traitement adapté.</li> <li>La maladie rénale peut aussi être héréditaire et entrainer une insuffisance à cause d’une polykystose. Un peu moins de 6% des malades du rein étaient dans ce cas il y a une décennie, soit 800.000 personnes.</li> </ul> <p><strong>Cas de l’insuffisance rénale chronique (IRC)</strong></p> <p>Certains facteurs entrainent cette maladie, particulièrement :</p> <ul> <li>La prise fréquente d’anti-inflammatoires et autres médicaments toxiques, de certaines tisanes, etc.</li> <li>Le contact avec des produits radioactifs ou toxiques (mercure, plomb…)</li> <li>Une IRA épisodique</li> <li>Une hérédité à la maladie rénale chronique</li> <li>Une maladie cardiovasculaire</li> <li>L’âge (À partir de 65 ans, la performance des reins diminue)</li> </ul> <p><strong>Cas de l’insuffisance rénale aiguë (IRA)</strong></p> <p>Cette pathologie est causée par de nombreuses causes :</p> <ul> <li>Des lésions ou des dysfonctionnements du rein après une intervention chirurgicale, une hémorragie, la consommation ou l’exposition à des produits toxiques (médicaments, métaux lourds…). Ces anomalies sont : <ul> <li>Une inflammation des glomérules rénales</li> <li>Une lésion sur les tubules des reins</li> <li>Des <a href="https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-%28cvds%29">variantes de maladie cardiaque</a> comme une embolie pulmonaire, une thrombose, une hypertension artérielle… qui ont des conséquences sur les reins</li> <li>Une infection du foie</li> </ul> </li> <li>Des maladies des voies urinaires : <ul> <li>Vésicales (cancer de la prostate, cancer de la vessie, sténose urétrale…)</li> <li>Urétrales (œdème, fibrose, calcul…)</li> </ul> </li> <li>Des faits qui ne sont pas liés directement au rein : <ul> <li>Une anomalie vasculaire</li> <li>Une déshydratation</li> <li>Un débit cardiaque faible</li> <li>Une grande brûlure qui peut entrainer un sepsis, une ischémie…</li> </ul> </li> </ul> <h3 id="physiopathologie">Physiopathologie</h3> <h4 id="physiopathologie-de-la-maladie-rénale">Physiopathologie de la maladie rénale</h4> <p>Chez une personne en insuffisance rénale, la capacité du rein à maintenir l’équilibre hydro- électrolytique n’est plus optimale. L’organe ne peut plus concentrer l’urine ou rejeter l’excès d’éléments tel que le phosphate, le potassium et les ions acides.</p> <p>Cette incapacité est brusque pour l’IRA et progressive, mais est irréversible pour l’IRC. Quand le taux de filtration dans les vaisseaux sanguins est inférieur à 15 mL/min/1,73 m2, le rein ne peut plus exercer sa fonction de purification, c’est la phase terminale.</p> <h4 id="reconnaitre-si-linsuffisance-rénale-est-aiguë-ou-chronique">Reconnaitre si l’insuffisance rénale est aiguë ou chronique</h4> <p>Le moyen le plus efficace pour déterminer le caractère aigu ou chronique de la maladie rénale est la mesure de la hausse du taux de créatinine sanguine par des analyses de sang en une période donnée.</p> <p>À partir de 3 mois d’élévation du taux, l’insuffisance est considérée comme chronique. Certains signes peuvent le confirmer :</p> <ul> <li>Hypocalcémie et anémie normocytaire normochrome arégénérative</li> <li>Présence d’autres maladies comme l’HTA et le diabète</li> <li>Taille du rein de moins de 8 cm </li> </ul> <h3 id="fréquence">Fréquence</h3> <p>Le nombre de patients atteint d’IRC augmente avec l’âge. Si les cas sont peu nombreux pour les personnes de moins de 45 ans, elle est en augmentation certaine chez les plus âgées, particulièrement après 65 ans.</p> <p>Dans les pays occidentaux où la population est en vieillissement, 5% de la population est atteinte d’IRC au stade 3.</p> <p>Par contre, grâce à l’évolution de la médecine, la maladie rénale chronique évolue rarement vers le stade terminal (1/1000 cas).</p> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Des symptômes physiologiques peuvent se ressentir, aussi bien pour l’IRA que l’IRC :</p> <ul> <li>Fatigue chronique ou inhabituelle lors d’efforts physiques</li> <li>Essoufflement</li> <li>Fourmillements dans les jambes, crampes musculaires</li> <li>Démangeaisons</li> <li>Troubles digestifs tels que la perte d’appétit, les nausées, vomissements et mauvaise haleine</li> <li>Hypertension artérielle</li> <li>Troubles du sommeil</li> <li>Œdèmes à cause d’une rétention d’eau et de sel</li> <li>Augmentation de la fréquence d’uriner, notamment la nuit, avec une apparence inhabituelle de l’urine (mousseuse, peu abondante…)</li> </ul> <h3 id="évolution-complications-et-différents-stades-de-la-maladie">Évolution, complications et différents stades de la maladie</h3> <h4 id="évolution-de-linsuffisance-rénale">Évolution de l’insuffisance rénale</h4> <p>Une insuffisance rénale aigüe peut être guérie par le traitement des causes et des symptômes. Toutefois, il arrive que des lésions ou des anomalies restent et diminuent de manière permanente la capacité des reins, rendant l’insuffisance chronique.</p> <p>L’insuffisance rénale chronique, quant à elle, s’aggrave au fil du temps malgré la guérison des causes. La fibrose rénale s’installe durablement et détruit peu à peu le rein. Par ailleurs, certaines maladies chroniques peuvent favoriser son aggravation (diabète, HTA). Le traitement consiste plutôt à retarder l’aggravation de la maladie et à l’empêcher d’atteindre le stade terminal.</p> <p>Les signes distinctifs pour les 2 cas sont également différents.</p> <ul> <li>L’IRC, contrairement à l’IRA, est accompagnée d’hypocalcémie permanente.</li> <li>L’RC se manifeste par une anémie, ce qui n’est pas toujours le cas de l’IRA.</li> </ul> <p>L’IRC est une maladie silencieuse qui se développe lentement, souvent pendant des années, et est irréversible, tandis que l’IRA est fulgurante et se manifeste en quelques jours, voire quelques heures.</p> <p>La dernière différence réside dans la taille du rein : lors d’une IRC, elle ne change pas, alors qu’une IRA provoque la réduction du rein.</p> <h4 id="irc-les-complications">IRC, les complications</h4> <p>Il en existe plusieurs causes et se manifestent de différentes manières :</p> <ul> <li>Les complications à cause de la réduction ou de la suppression de la capacité de sécrétion de l’érythropoïétine</li> </ul> <p>Cette hormone stimule la sécrétion des globules rouges. La réduction de cette sécrétion provoque diverses affections du sang : anémie (accompagnée de fatigue), mauvaise coagulation qui entraine un saignement abondant.</p> <ul> <li>Les complications à cause de la perte de la capacité d’équilibrer les sels minéraux du sang</li> </ul> <p>La quantité de sels minéraux (sodium, phosphore, calcium, potassium) dans le sang est gérée par les reins. En cas d’insuffisance rénale, l’équilibre est chamboulé, certains éléments deviennent insuffisants (ex. calcium) entrainant une ostéoporose, tandis que d’autres sont en excès (ex. potassium) causant des troubles cardiaques qui peuvent se terminer par un arrêt.</p> <p>Le mauvais métabolisme de la vitamine D augmente aussi la fragilité des os.</p> <ul> <li>Les complications à cause de l’incapacité à nettoyer le sang et l’organisme</li> </ul> <p>Cette incapacité empêche le drainage de l’eau dans les tissus et stimule la formation d’œdèmes dans les jambes, ou pire, dans les poumons, causant une asphyxie dangereuse.</p> <p>Le sang n’est plus bien filtré et garde les acides venant du métabolisme, provoquant des affections neurologiques ou même un coma.</p> <ul> <li>Les complications à cause de la réduction de sécrétion de rénine</li> </ul> <p>Cet état favorise et/ou aggrave l’HTA et augmente le risque d’AVC, d’infarctus ou d’angine de poitrine.</p> <p>Outre ces complications, l’insuffisance rénale réduit grandement la résistance immunitaire de l’organisme aux diverses infections.</p> <h4 id="les-6-stades-de-lirc">Les 6 stades de l’IRC</h4> <p>Stade I : début de réduction de la fonction filtre : le débit est supérieur à 90 ml/min/1,73 m²</p> <p>Stade II : insuffisance rénale légère : débit entre 60 et 89 ml/min/1,73 m2</p> <p>Stade IIIA : insuffisance rénale très modérée : débit entre 45 et 59 ml/min/1,73 m2</p> <p>Stade IIIB : insuffisance rénale modérée : débit entre 30 et 44 ml/min/1,73 m2</p> <p>Stade IV : insuffisance rénale sévère : débit entre 15 et 29 ml/min/1,73 m2</p> <p>Stade V : insuffisance rénale terminale : débit inférieur à 15 ml/min/1,73 m2</p> <h3 id="dépistage-et-diagnostic">Dépistage et diagnostic</h3> <p>Une bonne fonction rénale affiche un taux de déchet (urée, potassium et créatinine) comme suit :</p> <ul> <li>Créatinine: entre 62 et 106 μmol/L</li> <li>Urée: entre 2,8 et 7,1 mmol/L</li> <li>Potassium: entre 3,6 et 4,6 mmol/L</li> </ul> <p>En cas d’insuffisance rénale, ces taux sont en hausse dans le sang et réduits dans l’urine.</p> <p>Divers types de tests doivent être effectués pour détecter l’IR, déterminer son type et son stade.</p> <h4 id="lanalyse-durine">L’analyse d’urine</h4> <p>L’analyse d’urine par bandelette réactive est facile à réaliser et permet détecter les anomalies des reins dès ses débuts, de déterminer le taux de risques de dégradation en y découvrant la présence ou non d’albumine et de sang. L’albumine ne doit en effet être présente que dans le sang. Si l’urine en contient, c’est le signe d’un mauvais fonctionnement des reins.</p> <h4 id="lanalyse-de-sang">L’analyse de sang</h4> <p>Elle permet de savoir si le rein filtre bien le sang, grâce au taux de créatinine découvert dans le sang. La créatinine est le déchet des protéines introduites dans l’organisme notamment par l’alimentation et l’activité musculaire. Quand le taux est en hausse dans le sang, cela signifie que les reins ne filtrent plus très bien puisque les toxines ne sont pas bien éliminées.</p> <h4 id="le-bilan-à-cause-dune-hta">Le bilan à cause d’une HTA</h4> <p>La pression artérielle qui augmente peut être un signe que le rein n’arrive pas à réguler l’hormone de la tension artérielle. Par ailleurs, sa fonction de filtrage diminue, le sodium dans le sang n’est pas éliminé et provoque une rétention d’eau qui augmente la tension.</p> <h3 id="traitements-divers">Traitements divers</h3> <p>Pour l’IRA, les traitements se focalisent essentiellement sur les causes de la maladie :</p> <ul> <li>contrôle de l’HTA</li> <li>régime alimentaire pour réduire la présence d’albumine dans le sang</li> <li>complément en vitamine D</li> <li>prohibition de médicaments toxiques pour les reins</li> </ul> <p>Les traitements de l’IRC, particulièrement en phase très avancée, tendent avant tout vers le remplacement de la fonction rénale défaillante : la dialyse. Elle peut être aussi appliquée sur les cas d’insuffisance rénale aiguë très sérieuse et se décline en 2 types :</p> <ul> <li>La dialyse péritonéale qui utilise le péritoine comme membrane filtrante</li> <li>L’hémodialyse pour filtrer le sang à travers une membrane artificielle plusieurs fois par semaine</li> </ul> <p>Au stade terminal de l’IRC, la greffe est l’unique traitement possible pour augmenter l’espérance de vie du patient.</p> <p>Pour ralentir la dégradation totale des reins, il est capital de traiter les pathologies à l’origine de l’IRC comme l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol sanguin, le diabète, la <a href="https://public.larhumatologie.fr/grandes-maladies/maladies-auto-immunes/une-maladie-auto-immune-cest-quoi">maladie auto-immune</a>, etc.</p> <p>Le patient atteint d’insuffisance rénale doit faire très attention à la prise de médicaments, car certains peuvent provoquer sur lui une intoxication mortelle. La liste des médicaments utiles est pourtant longue, les médecins peuvent prescrire :</p> <ul> <li>un antidiabétique oral ou un traitement par insuline</li> <li>un antihypertenseur</li> <li>un diurétique pour réduire les œdèmes</li> <li>des traitements pour équilibrer le fer, le calcium et le potassium</li> <li>du phosphore ou du sodium en cas de troubles électrolytiques</li> <li>une substitution en vitamines</li> <li>de l’érythropoïétine pour pallier à l’anémie</li> </ul> <h3 id="suivi-après-traitement">Suivi après traitement</h3> <ul> <li>Pourquoi faire un suivi médical ?</li> </ul> <p>Le médecin prescrit généralement des suivis réguliers après un traitement d’insuffisance rénale pour éviter une récidive ou une dégradation rapide de l’état des reins. Ces contrôles de vérification permettent de prendre les mesures nécessaires de manière précoce, car la maladie rénale, particulièrement quand elle est chronique, ne présente pas de symptôme.</p> <ul> <li>Quelles mesures en cas d’examen pour d’autres maladies ?</li> </ul> <p>Si vous devez effectuer des examens qui utilisent des produits de contraste par injection, vous devez indiquer au professionnel de santé que vous avez une maladie rénale, car ces produits sont toxiques pour les reins.</p> <p>Si vous devez réaliser une prise de sang alors que vous allez bientôt subir une hémodialyse, le laboratoire doit être au courant et prendre soin de vos veines au niveau du bras.</p> <ul> <li>Les précautions à prendre pour protéger les reins</li> </ul> <p>Une personne en insuffisance rénale chronique doit :</p> <ul> <li>éviter la déshydratation en buvant une quantité suffisante d’eau</li> <li>suivre un régime alimentaire spécifique pour limiter les apports en sel et en protéines</li> <li>prohiber la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et autres médicaments toxiques pour les reins</li> </ul> <h3 id="vivre-avec-sa-maladie-au-quotidien">Vivre avec sa maladie au quotidien</h3> <p>On peut vivre une « vie normale » même en étant atteinte d’IRC, quoique certaines habitudes doivent être changées. Quelques points clés sont à retenir.</p> <h4 id="surveiller-la-tension-artérielle">Surveiller la tension artérielle</h4> <p>La tension artérielle doit être stable et normale, elle doit donc être régulièrement suivie.</p> <h4 id="faire-attention-à-son-poids-manger-sainement-et-régulièrement">Faire attention à son poids, manger sainement et régulièrement</h4> <p>Le surpoids est à éviter en cas d’IRC, mais il ne faut pas non plus être sous-alimenté. L’indice de masse corporelle idéale est entre 18.5 et 24.9 kg/m2.</p> <p>Les trois repas principaux doivent être constitués d’une alimentation équilibrée et variée, sans oublier les restrictions adaptées aux cas d’IRC (sel moins de 6 g par jour, sodium moins de 2 300 mg e par jour, protéines limitées).</p> <p>Les aliments qui sont bons pour le cœur sont à privilégier : légumes et fruits frais, produits laitiers écrémés ou demi-écrémés, grains entiers.</p> <h4 id="prendre-une-habitude-saine-de-boisson">Prendre une habitude saine de boisson</h4> <p>Boire 1,5 l de boisson par jour est important pour éviter la déshydratation d’où d’ailleurs la mise en place d’une <a href="https://soin-palliatif.org/soins/perfusion-glucose/">hydratation artificielle en phase terminale</a> dans les hôpitaux. La variation de quantité dépend de votre état. Par exemple, elle doit être réduite si vous avez un signe de rétention d’eau (ex œdèmes).</p> <p>La meilleure boisson est bien sûr l’eau, mais on peut combiner avec d’autres boissons non sucrées et sans alcool, car si le premier peut provoquer une hyperglycémie, le second augmente le risque de maladie cardiovasculaire.</p>Cette maladie résulte du mal fonction des reins, qui sont des organes purificateurs de notre organisme. Ils ont divers rôles, dont les principaux sont de fabriquer l’érythropoïétine qui favorise la production de globules rouges et de stabiliser la composition du sang (entre sel, potassium, protéines, eau, etc.) pour le filtrer en évacuant les déchets vers les urines. Le sang dans notre corps est nettoyé toutes les demi-heures, grâce à la fonction des artères rénales qui transportent quotidiennement vers les reins près de 1700 litres de sang.Les causes, les symptômes et les soins du cancer du sein2024-02-28T00:00:00+01:002024-02-28T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/les-causes-les-sympt%C3%B4mes-et-les-soins-du-cancer-du-sein<p>Toutes les populations des différents pays du monde sont concernées par le cancer du sein. En 2020, 685 000 patients en sont décédés. Il atteint 1/8 des femmes, dont 50% ne présentent pas les facteurs de risque habituels. C’est le type de cancer le plus répandu chez la femme, mais aussi celui qui a le taux de guérison le plus élevé, grâce à l’amélioration du système de dépistage et de traitement. </p> <p>Les femmes de plus de 50 ans sont la catégorie de population la plus touchée, de manière générale <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/cancer-grand-age/">la probabilité de cancer augmente avec l’âge</a>, quel qu’il soit. Les hommes sont rarement atteints, ils représentent 1% des malades.</p> <h2 id="description-générale">Description générale</h2> <p>La tumeur cancéreuse du sein se forme à partir de cellules malades du sein qui se développent de façon anormale dans les autres tissus et les démolissent. Dans les cas les plus graves, elles envahissent les autres parties du corps, c’est le stade de la métastase.</p> <p>Les cellules cancéreuses envahissent les tissus du sein pour former une tumeur maligne qui détruisent les tissus du sein. C’est le cancer du sein.</p> <p>Les cancers adénocarcinomes sont les plus répandus avec 95% des cas et se forment à partir des cellules épithéliales de la glande mammaire. Les autres types sont beaucoup plus rares.</p> <h3 id="causes-et-facteurs-de-risques">Causes et facteurs de risques </h3> <p>On ne peut pas déterminer avec exactitude ce qui provoque le cancer du sein. Dans beaucoup de cas, les facteurs de déclenchement ne sont pas connus, mais certains éléments augmentent tout de même le risque d’incidence :</p> <ul> <li>Une hérédité de mutations génétiques chez certaines femmes (mutation des <a href="https://www.brcafrance.fr/recherche-genetique/#:~:text=La%20proc%C3%A9dure%20de%20recherche%20de,ou%20de%20l'ovaire).">gènes BRCA</a>…)</li> <li>Des antécédents familiaux : une personne dont un membre de la famille (parents ou collatéraux directs) a été atteint d’un cancer du sein a de grands risques de contracter aussi la maladie</li> <li>Certains faits qui ont un lien avec les hormones : grossesse (tardive ou absente), menstruation précoce ou à fin tardive, traitement hormonal de substitution</li> <li>L’âge : 80% des patientes sont diagnostiquées positives après 50 ans </li> <li>Une hygiène de vie défaillante : consommation excessive d’<a href="https://soin-palliatif.org/seniors/tabac-alcool/">alcool et de tabac qui sont des facteurs de risque accentués avec l’âge</a>, sédentarité (pas ou peu d’activité physique)</li> <li>Le surpoids</li> <li>Certains médicaments ou traitements tels qu’une radiothérapie du thorax</li> </ul> <p>Certains facteurs de risque concernent spécialement les hommes :</p> <ul> <li>Des problèmes hormonaux</li> <li>Un mauvais développement des organes génitaux</li> <li>Une production insuffisante de testostérone à cause d’une anomalie des testicules</li> <li>Le syndrome de Klinefelter (trouble héréditaire rare caractérisé par la présence d’un chromosome X supplémentaire)</li> </ul> <p>Une personne à facteurs de risque peut cependant ne jamais être atteinte du cancer du sein.</p> <h3 id="physiopathologie">Physiopathologie </h3> <p>Un nombre incalculable de cellules constituent le sein, elles vieillissent, meurent et sont remplacées par de nouvelles. C’est ainsi que le corps humain en général restent en vie et en bonne santé.</p> <p>Malheureusement, il est possible que le renouvellement naturel ne se déroule pas correctement et provoque les cancers.</p> <p>Le cancer du sein se forme initialement dans les canaux galactophores et se développe peu à peu dans les ganglions mammaires et des aisselles. En phase de métastase, il peut atteindre le poumon, le foie et les os.</p> <p><strong>Les gènes du cancer du sein</strong></p> <p>Ce sont les gènes mutés appelés BRCA (1 et 2) qui augmentent de plus de 60% le risque de cancer. Les femmes qui les ont, sont conseillées de recourir à une mastectomie prophylactique bilatérale qui réduit le risque de 90%.</p> <p>Les autres mutations génétiques sont les BARD1, RAD51C, RAD51D, CHEK2, PALB2, ATM et TP53.</p> <h3 id="fréquence-et-statistique">Fréquence et statistique </h3> <p>Le <a href="https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cancer#:~:text=Principaux%20faits,le%20cancer%20de%20la%20prostate.">cancer du sein, du poumon, colorectal, et celui du prostate sont les plus répandus dans le monde</a>. Entre 2015 et 2020, un peu moins de 8 millions de femmes ont été diagnostiquées au cancer du sein, dont 2,3 millions en 2020 seulement. Cette maladie peut atteindre les femmes à tout âge, dès la puberté.</p> <p>En France, les cas ont augmenté depuis les 10 dernières années, 50.000 sont observés chaque année. 10% des femmes sont atteintes, dont la majorité ayant plus de 50 ans (près de 75%). En 2023, 61.000 femmes ont été diagnostiquées, dont la moyenne d’âge est de 64 ans.</p> <p>Le diagnostic précoce et l’évolution des soins ont heureusement augmenté le taux de survie des patientes à près de 75% en une décennie.</p> <h3 id="types-et-formes">Types et formes </h3> <p>Les types de cancer dépendent de la partie du tissu d’où les cellules cancéreuses se forment, mais généralement dans des cellules épithéliales de la glande mammaire. Dans plus de la moitié des cas, elles se développent dans <a href="https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/canaux-galactophores#:~:text=Les%20canaux%20galactophores%20sont%20les,varie%20entre%20quinze%20et%20vingt.">les canaux galactophores</a>. Enfin, dans moins de 15% des cas, elles se trouvent dans les lobules.</p> <p>Les différentes formes anatomopathologiques sont : </p> <ul> <li>Le cancer inflammatoire : rire, mais rapide, agressif, car il est souvent détecté tardivement. Son aspect ressemble à une inflammation de la mastite autour du sein</li> <li>Le cancer infiltrant : se multiplie rapidement pour atteindre les autres tissus</li> <li>La maladie de Paget du sein : rare, se manifeste par des boutons sur le mamelon</li> <li>Le sarcome mammaire : très rare aussi, non épithéliales et se développe dans le tissu mammaire</li> <li>Le carcinome in situ : se développe seulement sur la lame basale et ne se transforme pas en métastase</li> </ul> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Au début, le cancer du sein ne présente pas de symptômes, mais à mesure que le stade avance, des signes apparaissent :</p> <ul> <li>des changements d’aspect de la peau (rougeurs, fossettes, nodules, ulcère…)</li> <li>des changements d’aspect du mamelon et de l’auréole</li> <li>une masse indolore, mais anormale dans le sein</li> <li>une modification de la taille et/ou de la forme du sein</li> <li>un écoulement anormal de sang ou de liquide du mamelon</li> </ul> <p>Quand la tumeur s’étend, des ganglions se forment sous les aisselles et sur ou sous les clavicules.</p> <h3 id="évolution-de-la-maladie-et-pronostic">Évolution de la maladie et pronostic </h3> <p>Le cancer du sein peut ou non se développer en 5 stades.</p> <ul> <li>Stade 0 ou in situ</li> </ul> <p>Les symptômes peuvent se manifester ou non sous forme d’écoulement liquide, parfois taché de sang qui sort des mamelons. Il est nécessaire d’effectuer <a href="https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/imagerie-medicale/deroulement-mammographie#:~:text=La%20mammographie%20est%20une%20radiographie,ou%20en%20pr%C3%A9sence%20de%20sympt%C3%B4mes.">une mammographie</a> pour détecter la présence d’une tumeur et une biopsie pour déterminer si c’est une tumeur maligne.</p> <ul> <li>Stade 1 ou cancer localisé</li> </ul> <p>La tumeur n’est pas encore étendue dans d’autres endroits et mesure moins de 2 cm. Si elle est traitée à ce stade, essentiellement par une chirurgie, il y a de fortes chances qu’elle arrête son évolution, elle peut même disparaitre. </p> <ul> <li>Stade 2 ou tumeur localisée, mais plus large</li> </ul> <p>Les ganglions lymphatiques ne sont pas encore atteints, mais il est urgent d’opérer pour éviter qu’elle ne touche d’autres tissus et organes. Le traitement se poursuit souvent par <a href="https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Radiotherapie">une radiothérapie</a>.</p> <p>Si la tumeur s’élargit jusqu’à 5 cm, une chimiothérapie est nécessaire avant la chirurgie pour empêcher la tumeur de se développer jusqu’à l’opération. </p> <p>À cette phase, l’espérance de vie du patient est de près de 95%.</p> <ul> <li>Stade 3 ou risque de propagation</li> </ul> <p>Cette phase se divise en 2 parties : 3A et 3B. </p> <p>La phase 3A signifie que la tumeur mesure plus de 5 cm et a touché les ganglions lymphatiques avec une chance de survie d’un peu plus de 70%</p> <p>La phase 3B veut dire que la tumeur (de plus de 5 cm aussi) a gagné la peau du sein et les muscles du thorax. L’espérance de survie est beaucoup moins que celle de la phase 3A avec 54% </p> <ul> <li>Stade 4 ou métastase</li> </ul> <p>La tumeur est de plus en plus large et les cellules cancéreuses s’étendent vers d’autres organes. La chance de guérison est inexistante, mais le patient peut vivre plus ou moins longtemps avant d’atteindre <a href="https://soin-palliatif.org/soins/atteinte-cancer/">la phase finale</a> selon la prise en charge dont il bénéficie. </p> <h3 id="dépistage-et-diagnostic">Dépistage et diagnostic</h3> <p>Le diagnostic rassemble plusieurs types d’examens aussi bien biologiques, cliniques que radiographiques et échographiques. Ce procédé sert à déterminer si une éventuelle anomalie est cancéreuse et à confirmer le stade du cancer dans le cas positif. </p> <h3 id="les-tests-dimagerie">Les tests d’imagerie</h3> <p>Ils comprennent la mammographie par rayon X, l’échographie des seins et des ganglions par ultrasons et, en cas de nécessité, une IRM.</p> <h3 id="lexamen-clinique">L’examen clinique</h3> <p>Il consiste initialement à un examen à l’œil nu et à palper les seins et les aisselles pour découvrir d’éventuelles lésions ou ganglions. C’est au cours de cette consultation que le médecin enquête sur les antécédents médicaux et familiaux de la patiente afin de déterminer les facteurs de risque et d’ordonner éventuellement d’autres tests (échographie, mammographie, biopsie, etc.)</p> <h3 id="la-biopsie-mammaire">La biopsie mammaire</h3> <p>Cet examen est pratiqué si la patiente présente des ganglions suspects.</p> <p>Il s’agit d’inciser une toute petite partie de la peau pour introduire dans le sein une aiguille de diamètre plus ou moins large et de prélever ainsi une infime partie de la tumeur. Il se fait sous anesthésie locale.</p> <p>Ce prélèvement va servir à effectuer un examen anatomopathologique qui confirme si la lésion est cancéreuse ou non.</p> <p>Les examens complémentaires en cas de diagnostic positif du cancer</p> <p>Ils servent à déterminer les caractéristiques de la tumeur pour pouvoir choisir le traitement adéquat. Ils consistent à :</p> <ul> <li>Étudier le profil génétique de la patiente</li> <li>Trouver des récepteurs hormonaux dans le cancer</li> <li>Chercher et à réduire l’activation du gène HER2 qui favorise une multiplication trop rapide des cellules cancéreuses</li> </ul> <h3 id="les-traitements">Les traitements </h3> <p>Le type de traitement dépend de divers facteurs à prendre en compte pour être efficace et pour qu’il soit adapté à la patiente :</p> <ul> <li>L’état de santé générale et l’âge de la patiente</li> <li>Les antécédents médicaux et familiaux </li> <li>Les contre-indications aux traitements sur la patiente</li> <li>Le type et les caractéristiques du cancer (unifocal ou multifocal)</li> <li>La partie où est située la tumeur</li> <li>Le stade et le grade du cancer</li> <li>L’état des récepteurs HER2</li> </ul> <p>Il existe divers traitements, mais la patiente peut aussi faire son choix.</p> <p>Un traitement peut être utilisé seul ou couplé avec d’autres. </p> <p>Les traitements systémiques par médication complètent généralement un traitement local qui sert à réduire le risque de métastase ou de réapparition en tuant les cellules cancéreuses. Ce sont :</p> <ul> <li>la chimiothérapie</li> <li>la thérapie moléculaire ciblée </li> <li>l’hormonothérapie </li> </ul> <p>Les traitements locaux ont pour objectif de soigner la maladie qui se manifeste sur un endroit précis. Ce sont :</p> <ul> <li>la chirurgie pour enlever la tumeur</li> <li>la radiothérapie pour contrôler l’étendue et la rechute</li> </ul> <p>Au moins 3 spécialistes de différents domaines médicaux se concertent avant de décider du choix du traitement, entre autres le pathologiste, le chirurgien, le radiothérapeute, l’oncologue général, etc.</p> <h3 id="le-suivi-après-traitement">Le suivi après traitement</h3> <p>Le suivi est essentiel pour :</p> <ul> <li>découvrir la naissance d’une tumeur sur l’autre sein ou la récidive sur le sein traité</li> <li>trouver les effets secondaires possibles des traitements et y remédier</li> </ul> <p>Le suivi doit se faire périodiquement pendant au moins 5 années, entre une fois par an et une fois tous les trimestres, selon le cas. Il consiste en général en un contrôle clinique, une échographie et en une mammographie. </p> <p>En plus du suivi médical, certains centres d’oncologie proposent des accompagnements sociaux et psychologiques et même un soutien à la réinsertion professionnelle. </p> <p>Après le traitement et le suivi, certaines patientes font appel à un chirurgien-plasticien pour remodeler leur poitrine et retrouver sa forme initiale. </p> <h3 id="les-facteurs-de-risques-de-rechute">Les facteurs de risques de rechute</h3> <p>Les 5 années après un traitement du cancer de sein sont les plus à risque de rechute. Mis à part un suivi régulier, il faut être alerte et consulter sans attendre en cas de : </p> <ul> <li>Formation d’œdème, engourdissements sur les membres supérieurs</li> <li>Douleur qui se manifeste ou s’intensifie dans le dos, les hanches ou les jambes</li> <li>Une migraine chronique</li> <li>Une fatigue chronique</li> <li>Une toux qui perdure</li> <li>Etc.</li> </ul> <p>Les plus grands facteurs de risque d’une réapparition du cancer du sein sont :</p> <ul> <li>Le surpoids</li> <li>L’âge : plus la patiente est jeune à sa première maladie, plus le risque de réapparition est grand </li> <li>La présence de signes anormaux sur la peau : rougeur, chaleur, etc.</li> <li>La taille de la tumeur lors de la maladie (plus elle est grande, plus il y a de risque), le type et le grade du cancer</li> </ul> <h3 id="la-prévention">La prévention</h3> <p>Il y a 2 catégories de facteurs de risque :</p> <ul> <li>Les facteurs qu’on ne peut ni changer ni maitriser tels que les antécédents familiaux et médicaux, les prédispositions génétiques ou l’âge</li> <li>Les facteurs modifiables comme l’hygiène de vie (<a href="https://soin-palliatif.org/seniors/s%C3%A9nior-pourquoi-la-pratique-du-sport-est-essentielle/">le sport qui est avantageux pour les personnes âgées</a>, mais aussi pour tous à n’importe quel âge, l’arrêt du tabac et de l’alcool, l’alimentation saine), le poids et les traitements hormonaux substitutifs, l’exposition prolongée au soleil… En tenir compte réduit les risques ou au moins rend résistant en cas de maladie</li> </ul> <p>Des préventions secondaires sont basées sur l’entretien corporel, notamment une nutrition spécifique et un programme APA (activité physique adaptée). Elles sont surtout recommandées aux personnes ayant déjà été malades du cancer afin de leur éviter une récidive ou la manifestation d’effets secondaires (des traitements ou de la maladie).</p> <p>Les responsables de santé publique dans certains pays préconisent la prise de suppléments de vitamine D durant les saisons froides, particulièrement pour les femmes vulnérables (qui ne peuvent s’exposer au soleil, qui sont âgées…) ainsi que les femmes à peau mate. </p>Toutes les populations des différents pays du monde sont concernées par le cancer du sein. En 2020, 685 000 patients en sont décédés. Il atteint 1/8 des femmes, dont 50% ne présentent pas les facteurs de risque habituels. C’est le type de cancer le plus répandu chez la femme, mais aussi celui qui a le taux de guérison le plus élevé, grâce à l’amélioration du système de dépistage et de traitement. Découvrez les informations essentielles sur la muscoviscidose2024-02-20T00:00:00+01:002024-02-20T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/d%C3%A9couvrez-les-informations-essentielles-sur-la-muscoviscidose<p>La mucoviscidose est une maladie génétique qui fait partie des plus mortelles dans les pays occidentaux, dont en France. Des célébrités telles que le compositeur Frédéric Chopin, le chanteur Grégory Lemarchal et l’acteur Bill Williams seraient décédés de cette maladie.</p> <p>La mucoviscidose, une des <a href="https://soin-palliatif.org/soins/maladies-incurables/">pathologies les plus mortelles en France</a>, entraine de graves infections des fonctions respiratoires et digestives qui mettent en danger la vie d’un patient et réduisent ses chances de survie.</p> <h2 id="généralités-sur-la-mucoviscidose">Généralités sur la Mucoviscidose</h2> <p>Près de 1/2500 nouveau-nés sont atteints de la mucoviscidose dans les pays occidentaux. En France, 2.000.000 de personnes portent au moins un gène défectueux de cette maladie.</p> <p>Qu’est-ce que la mucoviscidose exactement ?</p> <p>1. Définition</p> <p>C’est une maladie chromosomique due à une anomalie du gène de la protéine naturelle qu’on appelle CFTR (cystic fibrosistransmembrane conductance regulator). Elle touche tous les organes fonctionnels, notamment le système digestif (tube digestif, pancréas, foie …), le système respiratoire (bronche, poumon …) et même le système reproductif.</p> <p>Le gène anormal assèche les muqueuses, ce qui entraine l’épaississement et l’irritation du mucus les entourant, et par conséquent les symptômes de la maladie.</p> <p>2. Causes et hérédité</p> <p>Le gène CFTR est reconnu par les scientifiques comme très instable, avec 2000 modifications possibles, dont plus de 400 reliées à la provocation de la fibrose kystique ou mucoviscidose. Mais la mutation la plus fréquente est la F508del, observée sur plus de 80% des patients. L’altération du mucus touche de nombreux organes, mais la plus mortelle est l’infection de la voie respiratoire.</p> <p>Les gènes définissent la physiologie et le caractère d’une personne. Ils sont hérités des 2 parents et sont donc toujours en binôme. C’est la raison pour laquelle un individu a beaucoup plus de risque d’être atteint de la mucoviscidose si ses 2 parents portent chacun au moins un gène dysfonctionnel.</p> <p>Une personne peut porter une mutation sans être malade, c’est le cas quand un seul gène du binôme est défectueux. La personne est donc un porteur sain, mais elle peut transmettre le gène à ses enfants.</p> <p>3. Physiopathologie</p> <p>La mauvaise synthèse de la protéine CFTR est due à la mutation du gène entrainant la mucoviscidose. Cette mauvaise synthèse provoque en effet une mauvaise hydratation du mucus et finalement son assèchement. Les éléments utiles à la défense immunitaire du poumon n’arrivent plus à circuler convenablement à cause de cette sècheresse et les problèmes, notamment de respiration, commencent.</p> <p><strong>Les organes atteints</strong></p> <ul> <li>L’appareil digestif</li> </ul> <p>Son affection se manifeste par une constipation ou <a href="https://www.elsan.care/fr/pathologie-et-traitement/maladie-digestive/occlusion-intestinale-definition-causes-traitements">une obstruction intestinale</a> qui atteint 15% des bébés sujets à la mucoviscidose.</p> <p>85% des bébés diagnostiqués positifs ont le pancréas abîmé dès leur naissance à cause de la fibrose. Il s’agit d’un épaississement anormal des tissus fibreux et du mucus qui bloque le passage vers l’intestin des enzymes nécessaires à l’assimilation des nutriments tels que les sucres, les protéines, les graisse et l’amidon. L’organe n’arrive donc plus à lesdigérer.</p> <p>Le foie ne fonctionne plus normalement et la bile s’épaissit.</p> <p>Les intestins peuvent aussi être touchés.</p> <ul> <li>Les voies respiratoires</li> </ul> <p>Le mucus dans les bronches joue un rôle de protection contre les impuretés qui s’introduisent dans notre corps quand nous respirons.</p> <p>Cependant, l’épaississement du mucus à cause de la mutation des gènes rend ce rôle de défense difficile. Les microbes restent dans les poumons et les bronches, ils les infectent souvent et de façon prolongée. Les organes ne fonctionnent donc plus normalement.</p> <ul> <li>L’appareil reproducteur</li> </ul> <p>La fonction sexuelle reste normale, le patient peut avoir une vie sexuelle épanouie. Cependant, chez l’homme, les spermes contiennent de moins en moins de spermatozoïdes, ce qui le rend stérile, si normalement la quantité de ces hormones commence à baisser à partir de 40 ans, ce qui n’empêche pas <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/qu-en-est-il-de-la-sexualit%C3%A9-du-troisi%C3%A8me-%C3%A2ge/">la sexualité au-delà de cet âge</a>. Chez la femme, l’épaississement de la glaire cervicale la rend infertile.</p> <p>4. Fréquence et facteurs de risque</p> <p><strong>Prévalence et fréquence</strong></p> <p>La mucoviscidose fait partie des maladies génétiques mortelles les plus fréquentes dans le monde, dont les personnes à peau blanche sont les plus à risque. En effet, 3% de cette population porte un gène CFTR anormal même s’ils ne sont pas malades et 3/10.000 portent 2 gènes défectueux qui entrainent la maladie. Par contre, très peu de cas sont signalés en Asie et en Afrique.</p> <p>En France, la statistique indique 6.000 malades, avec comme fréquence 1 bébé atteint sur 4.500. La Bretagne est la région la plus touchée avec 1 enfant atteint sur 2.500.</p> <p>Heureusement, le dépistage néonatal est envisageable depuis 2002. Depuis 2010, les recherches sont de plus en plus pointues et commencent à donner des progrès sur le pronostic de la maladie.</p> <p><strong>Facteurs de risques</strong></p> <p>Les personnes à risque :</p> <p>Si les 2 partenaires d’un couple portent chacun au moins un gène CFTR anormal, leur enfant héritera des 2 gènes et sera très probablement atteint de la mucoviscidose. Le risque est de 1 naissance sur 4.</p> <p>Par contre,une personne qui porte une seule copie du gène défectueux est un porteur sain qui peut le transmettre. 1/25 personne en France sont dans ce cas.</p> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Les manifestations de la mucoviscidose dépendent de l’âge du patient, qu’il soit un nouveau-né, un enfant ou un adulte.</p> <p><strong>Chez les bébés</strong></p> <p>Certains signes doivent alerter rapidement chez les nouveau-nés :</p> <ul> <li>Poids insuffisant à la naissance, aucune prise de poids durant le premier mois à cause d’une mauvaise assimilation des nutriments</li> <li>Selles fréquentes avec une mauvaise odeur et une consistance anormale (grasse, trop compacte)</li> <li>Distension abdominale</li> </ul> <p>Dans 10 % des cas, les nouveau-nés malades de <a href="https://www.brunet.ca/sante/conseils-sante/la-fibrose-kystique-apprendre-a-connaitre-une-maladie-meconnue/">fibrose kystique</a> sont atteint d’une occlusion de l’intestin qu’on appelle iléus méconial et qui se manifeste par :</p> <ul> <li>L’absence de selles</li> <li>De douloureux ballonnements</li> <li>Des reflux gastro-œsophagien</li> </ul> <p><strong>Chez l’enfant</strong></p> <ul> <li>Douleurs abdominales avec ou sans constipation</li> <li>Selles épaisses et huileuses</li> <li>Retard de prise de poids même si l’enfant se nourrit beaucoup (risque de dénutrition)</li> <li>Respiration sifflante</li> <li>Quintes de toux interminables qui finissent par des vomissements</li> <li>Infections pulmonaires chroniques ou répétitives</li> <li>Retard de puberté de 2 ans en moyenne</li> </ul> <p><strong>Chez l’adulte</strong></p> <ul> <li>Diarrhée chronique ou constipation avec des douleurs abdominales</li> <li>Déshydratation permanente</li> <li>Perte de poids régulière et continuelle</li> <li>Fatigue chronique</li> <li>Dyspnée</li> <li>Toux avec beaucoup de crachats, de glaire…</li> <li>Sinusites chroniques ou à répétition</li> <li>Infections pulmonaires</li> <li>Douleurs articulaires chez certains adultes</li> </ul> <p>Il est vital d’effectuer un diagnostic précoce pour pouvoir obtenir rapidement les soins adéquats.</p> <p>Cependant, la manifestation des symptômes varie beaucoup d’une personne à une autre. Certaines peuvent ne montrer aucun signe, tandis que d’autres subissent beaucoup de souffrance au quotidien.</p> <p>La mucoviscidose n’atteint pas le cerveau et n’a aucune incidence sur la capacité intellectuelle ou mentale du patient.</p> <h3 id="les-complications-de-la-maladie-et-pronostic">Les complications de la maladie et pronostic</h3> <p>Les complications font partie des symptômes quand la maladie s’aggrave :</p> <ul> <li>Inflammation chronique des voies respiratoires qui détruit les tissus pulmonaires</li> <li>Insuffisance respiratoire chronique qui entraine le décès</li> <li>Cirrhose du foie avec hypertension portale</li> <li>Diabète</li> <li>Hypoprotidémie</li> <li>Ostéoporose précoce</li> <li>Hémorragie</li> <li>Stérilité chez l’homme et une infertilité chez la femme</li> <li>Prolapsus rectal</li> </ul> <p>Il existe aussi des complications indirectes telles que :</p> <ul> <li>Apnée du sommeil qui entraine des troubles du sommeil</li> <li>Maladie rénale comme les calculs ou l’insuffisance rénale</li> <li>Arthrite</li> <li>Dépression et anxiété</li> <li>Acouphènes, voire une perte de l’ouïe engendrée par la consommation de médicaments qui altèrent les oreilles (les aminosides)</li> <li>Grand risque de <a href="https://soin-palliatif.org/soins/cancer-pancreas-phase-terminale/">cancer du pancréas dont voici les étapes jusqu’à la phase terminale</a> et des intestins</li> </ul> <p><strong>Quel pronostic ?</strong></p> <p>Le traitement de guérison complète n’existe pas encore, mais les soins de prise en charge respiratoire et nutritionnelle ont beaucoup évolué pour améliorer la qualité de vie du patient. Depuis 2015, les scientifiques ont découvert et développés des traitements qui réduisent indéniablement les dysfonctionnements qui provoquent la mutation des gènes CFTR. Grâce à cela, les symptômes évoluent moins.</p> <p>Par ailleurs, l’espérance de vie a beaucoup augmenté. En 1957, l’espérance de vie à la naissance était de moins de 5 ans pour un malade de la mucoviscidose en France. Depuis 2005, elle est de 47 ans, mais l’âge de décès réelle est en moyenne.de 25 ans (sans doute plus aujourd’hui).</p> <p>Toutefois, cette augmentation de l’espérance de vie dépend beaucoup de l’accès et de la qualité de la prise en charge. Dans les pays en voie de développement, il n’y a quasiment pas de traitement possible, notamment pour ceux qui manquent de moyens financiers. Le pronostic est de 3 à 5 ans de vie.</p> <h3 id="dépistage-et-diagnostic">Dépistage et diagnostic</h3> <p>1. Dépistage systématique à la naissance</p> <p>Le dépistage se fait par des analyses du sang en 2 étapes :</p> <ul> <li>Analyse de la dose de trypsine immuno-réactive chez l’enfant. Si le sang en contient beaucoup, le second test est nécessaire</li> <li>Etude de la présence du gène anormal de la mucoviscidose. Si les parents ne veulent pas effectuer cette étape, le médecin attend 20 jours et reprend le test quantitatif de trypsine immuno-réactive pour voir si elle a ou non diminué de quantité</li> </ul> <p>En complément, une analyse biologique de la sueur est toujours effectuée. Il s’agit cette fois de vérifier la dose d’ions chlorures. Si le taux est plus élevé que le normal, le tout-petit est probablement atteint de la maladie.</p> <p>2. Analyses génétiques</p> <p>Ce test est exclusivement axé sur la recherche du gène CTFR dysfonctionnel. Il est effectué sur :</p> <ul> <li>Un nouveau-né dépisté positif au gène durant son séjour dans le ventre de la maman</li> <li>Une personne qui manifeste des symptômes de la fibrose kystique</li> <li>Une personne qui a un parent ou un collatéral atteint de la maladie</li> </ul> <p>Si 2 gènes anormaux sont découverts, la personne est probablement atteinte de la mucoviscidose.</p> <h3 id="traitements">Traitements</h3> <p>Le suivi des traitements se fait dans des centres spécialisés comme les Centres de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose (CRCM). Il est capital de s’y adresser dès que le diagnostic est positif.</p> <p>1. Traitements des symptômes respiratoires</p> <p>Le traitement principal concerne la prise en charge de l’insuffisance respiratoire pour diminuer l’infection dans les poumons et améliorer la clairance mucociliaire.</p> <p>Divers moyens sont utilisés :</p> <ul> <li>La kinésithérapie respiratoire et le drainage postural au moins 2 fois par jour pour désencombrer les bronches</li> <li>Des traitements par des médicaments bronchodilatateurs</li> <li>Une éducation à l’expectoration et à la manière de tousser chez les enfants plus grands et les adultes</li> <li>Une gymnastique respiratoire</li> <li>Une antibiothérapie, la prise d’anti-inflammatoires et de fluidifiants mucolytiques</li> </ul> <p>La vaccination contre les infections pulmonaires est à faire absolument : pneumocoque, tuberculose, coqueluche, rougeole, grippe, etc.</p> <p>Pour un meilleur confort de vie, le patient doit <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/s%C3%A9nior-pourquoi-la-pratique-du-sport-est-essentielle/">pratiquer un sport régulier</a> qui est d’ailleurs avantageux pour tout le monde, dont les personnes âgées.</p> <p>Les autres prises en charge concernent la voie digestive et la nutrition.</p> <p>2. Régime alimentaire spécifique et mode d’alimentation</p> <p>Il s’agit de respecter un régime alimentaire spécial avec des aliments qui ne demandent pas l’action du pancréas. Il y a des <a href="https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/bien-choisir-ses-aliments/aliments-mauvais-pour-le-pancreas-648086">aliments particulièrement mauvais pour le pancréas</a>.</p> <p>Les aliments ne sont pas obligatoirement prédigérés, mais doivent être adaptés. Ils doivent être très riches en protide, en fer, en vitamines A, E, K liposolubles, en zinc et en calories. Par contre, ils doivent être pauvres en lipide.</p> <p>Le patient pourrait être nourri par perfusion ou à la sonde selon le cas.</p> <p>3. Opération chirurgicale</p> <p>Une greffe du poumon atteint de la mucoviscidose peut être une éventualité si le patient trouve un donneur de même taille de poitrine et de même groupe sanguin que lui. Il est recommandé de se rapprocher d’un centre de transplantation pour faire sa demande.</p> <p>4. Recherches sur la thérapie génique, espoir de guérison ?</p> <p>Des recherches cliniques ont prouvé que si les membranes cellulaires retrouvent 10 % du taux de protéine dont ils ont besoin, le fonctionnement de l’appareil respiratoire s’améliore de 12%, ce qui réduit beaucoup les symptômes et le Cl- sudoral. Il s’agit de la thérapie génique essayée depuis 2015 et qui donnent des résultats très prometteurs selon les études. Cette thérapie consiste à développer des molécules qui empêchent la mutation de <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0761842512010315">la protéine CFTR</a>, soit en améliorant sa fonctionnalité, soit en accroissant son nombre.</p> <p>Les recherches continuent pour améliorer progressivement l’efficacité du traitement et en faciliter l’application.</p>La mucoviscidose est une maladie génétique qui fait partie des plus mortelles dans les pays occidentaux, dont en France. Des célébrités telles que le compositeur Frédéric Chopin, le chanteur Grégory Lemarchal et l’acteur Bill Williams seraient décédés de cette maladie.Quels sont les symptômes et les causes du cancer de la peau2024-02-16T00:00:00+01:002024-02-16T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/quels-sont-les-sympt%C3%B4mes-et-les-causes-du-cancer-de-la-peau<p>Le réchauffement climatique et les perturbations de l’environnement a fortement augmenté la prévalence des cancers de la peau. Aujourd’hui, l’Australie en détient le triste record mondial, avec un nouveau cas toutes les 30 minutes. En France, 80.000 cas sont enregistrés chaque année. En général, le cancer de la peau touche 40% des personnes à la peau blanche, 5% des hispaniques, à 2 à 3% des Asiatiques et 1% des Noirs.</p> <p>Mais qu’est-ce que le cancer de la peau exactement ? Quels sont les différents types, les causes, les facteurs de risque, les symptômes, les préventions ? Nous vous disons tout.</p> <h2 id="description-générale">Description générale</h2> <p>Le cancer qui a différents stades avant d’aboutir à <a href="https://soin-palliatif.org/soins/cancer-symptomes/">la phase terminale</a>, provient d’une transformation anormale des cellules qui se multiplient très rapidement et forment finalement une tumeur maligne. La tumeur libère ces cellules cancéreuses qui se propagent dans les vaisseaux lymphatiques et sanguins et finissent par former une nouvelle tumeur qu’on appelle métastase. </p> <p>Le cancer de la peau se développe par les cellules cutanées.</p> <h3 id="i1-quest-ce-que-le-cancer-de-la-peau--y-en-a-t-il-différents-types-">I.1. Qu’est-ce que le cancer de la peau ? Y en a-t-il différents types ?</h3> <p>Il arrive que les cellules de la peau subissent des modifications qui dérèglent leur comportement et leur développement. Ils se multiplient alors de manière non maitrisable et finissent par former une tumeur maligne de différents types, qui se développe localement ou qui envahit d’autres parties du corps.</p> <p>Les tumeurs ne sont pas toujours malignes, comme le cas des grains de beauté, des acrochordons ou des dermatofibromes. </p> <p>Le cancer de la peau se décline en différents types :</p> <h4 id="les-mélanomes">Les mélanomes</h4> <p>La pigmentation de la peau est donnée par une molécule qu’on appelle mélanine et qui est composée de cellules appelées mélanocytes. Quand les mélanocytes se développent de façon anormale, elles forment une tumeur qui est le mélanome. Le mélanome peut se développer in situ (localement) ou s’étendre vers le derme et les autres organismes.</p> <p>Cette tumeur est la plus agressive et se développe rapidement en métastase et fait partie des <a href="https://soin-palliatif.org/soins/maladies-incurables/">pathologies mortelles</a> en France. Elle existe en 4 types :</p> <ul> <li>Le mélanome superficiel extensif est le plus répandu (près de 80% des cas de mélanome), il se présente sous forme de tache ou de grain de beauté de couleur et de forme différentes de la peau. Il peut être rouge, marron ou noir et devient de plus en plus proéminent. Il se manifeste souvent sur les jambes chez les femmes et dans le dos chez les hommes.</li> <li>Le mélanome acral-lentigineux se développe au niveau des ongles par des traits noirs (d’au moins 6 mm de largeur) ou sur les parties du corps comme la plante du pied ou la paume de la main par des taches noires ou marron. </li> <li>Le mélanome de Dubreuilh ressemble à une tache de vieillesse (noir ou marron) et se trouve généralement sur la peau exposée au soleil chez les seniors.</li> <li>Le mélanome nodulaire est aussi assez fréquent (5% à 20% des cas). On le remarque par la présence sur la peau d’une saillie ronde souvent de couleur noire. Il saigne, suinte ou se couvre de croûte et se développe très rapidement en quelques mois, voire quelques semaines.</li> </ul> <h4 id="les-carcinomes">Les carcinomes</h4> <p>Le carcinome est le plus répandu de tous les cancers chez l’être humain. Il se divise en 3 types :</p> <ul> <li>Les carcinomes spinocellulaires s’étendent sur les couches superficielles de la peau et peuvent atteindre le poumon. Ils se manifestent sur des parties génitales ou le visage (oreille, lèvre, joue, mâchoire) par une plaie autour de laquelle se forme une croûte.</li> <li>Les carcinomes basocellulaires se multiplient dans la couche basale de l’épiderme, mais restent in situ (local). Ils se développent surtout en surface sous forme de petite blessure ou, dans la majorité des cas, de kyste. </li> <li>Les carcinomes dits annexiels, comme leur nom l’indique, s’étendent sur les parties annexes de la peau : follicules pileux, glandes sébacées et sudoripares. Ils sont assez rares.</li> </ul> <h4 id="causes-facteurs-de-risques-et-prédisposition">Causes, facteurs de risques et prédisposition</h4> <p>Il n’est pas héréditaire, il s’agit plutôt de prédisposition puisque la couleur de peau joue un grand rôle dans les facteurs de risque.</p> <p>La peau blanche est la plus exposée aux risques du fait qu’elle produit moins de mélanine qui protège l’épiderme des rayons UV. Une autre prédisposition est aussi le fait d’avoir au moins deux membres de la cellule familiale atteints d’un cancer de la peau.</p> <p>Les autres risques liés à l’individu sont :</p> <ul> <li>La présence de grandes cicatrices de brûlure</li> <li>La prise régulière de médicaments qui réduit l’immunité (biothérapie, etc.) </li> <li>Une maladie déficio-immune</li> <li>La présence de plusieurs grains de beauté atypiques (forme irrégulière, couleur rougeâtre, large de plus de 6mm de diamètre …) ou de plus d’une cinquantaine de grains de beauté normaux</li> <li>Plusieurs radiothérapies</li> </ul> <p>Il existe aussi des facteurs environnementaux :</p> <ul> <li>Une exposition continuelle aux rayons UV (soleil ou cabine de bronzage), des coups de soleil fréquents, notamment pendant l’enfance. Ce fait est inévitable pour ceux qui vivent dans les zones tropicales ou polaires (pôle sud) ou encore pour les travailleurs en plein air.</li> </ul> <h4 id="quelques-chiffres-sur-les-cancers-de-la-peau">Quelques chiffres sur les cancers de la peau</h4> <p>En France, selon Santé Publique France, 70 % des cas sont des carcinomes basocellulaires et 19% des mélanomes, le type le plus mortel des cancers de la peau. La fondation pour la recherche sur le cancer avance un chiffre de <a href="https://www.fondation-arc.org/cancer/le-cancer-en-chiffres-france-et-monde">plus de 433.000 cas diagnostiqués en France</a>, en 2023.</p> <p>En 2018, un peu moins de 2000 décès sur 15.500 cas de mélanomes ont été enregistrés d’après l’Institut National du Cancer. On diagnostique près de 6000 cas tous les ans.</p> <p>Depuis 50 ans, le nombre de malades est doublé tous les 10 ans en Europe et en Amérique du Nord.</p> <p>Avec la dégradation de l’environnement et du mode de vie, 80% des mélanomes s’étendent sur une peau saine et 20% à partir des grains de beauté.</p> <p>Les jeunes de moins de 15 ans ne développent pas de risque de mélanome, sauf dans des cas très rares.</p> <p>Il est vital de détecter précocement le cancer de la peau pour pouvoir mieux le guérir, même si l’âge de diagnostic est aujourd’hui dans une tendance à la baisse.</p> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Sans être paranoïaque, il est essentiel d’être attentif quand la peau montre des signes anormaux, car un diagnostic précoce peut éviter une mort certaine.</p> <h4 id="les-signes-du-carcinome">Les signes du carcinome</h4> <p>Les carcinomes basocellulaire et épidermoïde se manifestent par une excroissance de couleur un peu plus sombre que la peau sur le visage ou le cou. Ils peuvent aussi apparaitre sur la poitrine ou sur le dos sous forme de plaque rosée ou de lésion.</p> <p>Les caractéristiques du mélanome</p> <p>Il est possible de faire un autodiagnostic en attendant le rendez-vous chez le médecin, grâce au système « ABCDE » :</p> <ul> <li>Asymétrie : forme irrégulière du grain de beauté avec des couleurs et des reliefs inégaux</li> <li>Bords irréguliers et comme laminés</li> <li>Couleurs désordonnées (marron, rouge, noir…)</li> <li>Diamètre de plus de 6 mm</li> <li>Évolution de la couleur, de la taille, de l’épaisseur et de la forme de manière très rapide</li> </ul> <h3 id="évolution-des-cancers-de-la-peau">Évolution des cancers de la peau</h3> <h4 id="les-carcinomes-1">Les carcinomes</h4> <p>Ce type de cancer n’évolue presque jamais dans les autres organes, comme le cas du <a href="https://soin-palliatif.org/soins/cancer-os/">cancer des os qui peut évoluer rapidement en phase terminale</a>, et peut être guéri avec un traitement à temps.</p> <h4 id="les-mélanomes-1">Les mélanomes</h4> <p>Ils sont évolutifs et plus tôt on les diagnostique, mieux on a des chances de les guérir. Le médecin peut livrer un pronostic et donner le traitement adéquat après l’examen de la tumeur et le constat d’une présence de cellules cancéreuses.</p> <p>Le mélanome se développe en 5 stades. Les étapes 0 et 1 sont dites précoces, l’étape 2 est intermédiaire, les étapes 3 et 4 sont avancées.</p> <ul> <li>Stade 0 : Il n’est pas profond et est visible sur la couche extérieure de l’épiderme.</li> <li>Stade 1 : Il commence à pénétrer dans la couche suivante de la peau avec un peu moins de1 mm de profondeur de Breslow. Il se manifeste par une petite lésion.</li> <li>Stade 2 : Les tumeurs commencent à s’élargir même si elles ne sont pas encore invasives. La profondeur augmente et la lésion est de plus en plus visible. Plus le mélanome est profond, plus le risque de propagation vers les ganglions lymphatiques augmente.</li> <li>Stade 3 : Les cellules cancéreuses se répandent peu à peu à travers le vaisseau lymphatique et se déplacent jusqu’à 2 cm de la tumeur primitive. À ce stade, le cancer peut aussi s’étendre vers des tissus inférieurs, mais pas encore vers les ganglions lymphatiques.</li> <li>Stade 4 : le mélanome se développe vers les ganglions lymphatiques, voire d’autres organes, généralement le cerveau, les poumons, le foie, les intestins ou les os.</li> </ul> <p>L’évolution du cancer ne suit malheureusement pas toujours précisément ces étapes, ce qui pourrait compliquer le diagnostic.</p> <h3 id="dépistage-et-diagnostic">Dépistage et diagnostic</h3> <h4 id="examiner-soi-même-sa-peau">Examiner soi-même sa peau</h4> <p>L’examen se fait à l’œil nu, en s’aidant d’un miroir pour voir les parties dans le dos, sur les épaules ou sur le visage. Il est conseillé de le faire 2 ou 3 fois dans l’année.</p> <p>Que chercher sur la peau ?</p> <ul> <li>Un grain de beauté ou une tache qui forme une croûte, qui saigne, qui sort des liquides, qui change de forme, de taille ou de couleur</li> <li>Des plaques rougeâtres avec une croute ou une forme écaillée</li> <li>Une lésion persistante</li> <li>Une plaque irritée, douloureuse ou qui démange</li> <li>Des excroissances avec renforcement au milieu</li> <li>Des masses de couleur plus sombre que la peau (rose, rouge…) d’aspect lisse</li> <li>Des cicatrices dont la provenance n’est pas connue ou remarquée</li> </ul> <h4 id="procéder-à-une-biopsie">Procéder à une biopsie </h4> <p>La biopsie consiste à prélever un petit morceau de la peau pour une analyse anatomopathologique au moyen d’un microscope. C’est une opération bénigne et facile à exécuter qui permet non seulement de détecter les cellules cancéreuses, mais aussi le type de cancer s’il est présent. </p> <h4 id="effecteur-dautres-tests">Effecteur d’autres tests</h4> <p>En cas de diagnostic positif après la biopsie, il faut déterminer le stade du cancer par d’autres analyses, dont celle du sang. Le médecin procède également à des examens d’imagerie : IRM, TEP, <a href="https://www.nshealth.ca/patient-education-resources/ff1104">tomodensitogrammes</a>, etc.</p> <p>Plusieurs caractéristiques sont prises en compte, dont l’étendue de la maladie, la présence de tumeur ou de cellules cancéreuses dans les vaisseaux… ce qui rend l’examen complexe et minutieux.</p> <h3 id="traitements-et-prise-en-charge-des-cancers-de-la-peau">Traitements et prise en charge des cancers de la peau</h3> <p>Généralement, le premier traitement consiste à supprimer la partie cancéreuse in situ - et une partie saine autour d’elle - pour réduire le risque de récidive, par un acte qu’on appelle résection chirurgicale. </p> <p>Cependant la suite de la prise en charge dépend de divers facteurs : le profil du patient, le type et le stade de la maladie, ainsi que sa rapidité d’invasion. Le traitement est donc personnalisé.</p> <p>Les spécialistes ont recours à différentes thérapies selon le cas. </p> <h4 id="chimiothérapie">CHIMIOTHÉRAPIE</h4> <p>La chimiothérapie consiste à prendre des médicaments qui vont éliminer les cellules cancéreuses par voie orale (liquide ou gélules) ou par injection intraveineuse.</p> <h4 id="cryothérapie">CRYOTHÉRAPIE</h4> <p>C’est un traitement qui consiste à appliquer du froid sur l’endroit atteint du cancer par le biais d’injection d’azote liquide qui va geler les cellules cancéreuses. Son avantage est qu’il est non invasif.</p> <h4 id="thérapie-ciblée">THÉRAPIE CIBLÉE</h4> <p>Comme son nom l’indique, les médicaments de ce traitement ciblent précisément les cellules anormales qui se développent, un peu à l’image de la chimiothérapie. Les cellules saines ne sont donc pas touchées.</p> <h4 id="radiation">RADIATION</h4> <p>Il s’agit de radier les cellules cancéreuses par rayon X pour les détruire. Cette thérapie est en général combinée avec d’autres traitements et destinée au cancer de stade avancé.</p> <h4 id="immunothérapie">IMMUNOTHÉRAPIE</h4> <p>Comme la thérapie ciblée, ce traitement est assez récent pour soigner un cancer au stade avancé. Il consiste à inciter le système immunitaire à identifier et à combattre les mauvaises cellules.</p> <p>D’autres types de thérapies existent aussi, comme la thérapie photodynamique ou le curetage.</p> <h3 id="où-en-sont-les-recherches-actuelles-">Où en sont les recherches actuelles ?</h3> <p>Les études portent essentiellement sur l’amélioration de la lutte contre les cancers très agressifs, elles se penchent particulièrement sur <a href="https://www.e-cancer.fr/content/download/161178/2059222/file/Les-therapies-ciblees-dans-le-traitement-du-cancer-en-2015_2016.pdf">l’amélioration de l’efficacité des traitements ciblés</a>. Elles tentent aussi la combinaison de 2 traitements pour découvrir si la performance est meilleure.</p> <p>Les recherches ont aussi pour objectif d’améliorer la performance du dépistage. L’IA va être au service de l’oncologie pour augmenter la précision des diagnostics par une meilleure lecture des imageries dermiques.</p> <h3 id="suivi-pendant-et-après-traitement">Suivi pendant et après traitement</h3> <p>Un suivi régulier est nécessaire, voire vital, pour éradiquer le cancer et, si possible, éviter la récidive.</p> <h4 id="le-suivi-pendant-le-traitement">Le suivi pendant le traitement</h4> <p>Il s’agit surtout d’une aide psychologique après l’annonce du diagnostic et durant tout le traitement pour soutenir le malade et ses proches. </p> <p>Les psycho-oncologues et les psychologues sont disponibles pour des échanges dans les établissements spécialement dédiés au cancer.</p> <p>Le patient et sa famille peuvent aussi avoir recours au soutien de diverses associations contre le cancer qui font des partages d’expérience.</p> <h4 id="le-suivi-après-traitement">Le suivi après traitement</h4> <ul> <li>Les douches et les bains sont interdits après la chirurgie, jusqu’à ce que la plaie cicatrise entièrement.</li> <li>La priorité est d’établir le plan de visite de suivi. Le patient doit faire un contrôle trimestriel, semestriel, puis annuel pendant 2 à 3 ans, en fonction du risque de rechute et le stade traité. Le médecin vérifie l’évolution de la zone traitée et l’apparition éventuelle de nouveaux signes ou de nouvelles cellules cancéreuses.</li> <li>Le personnel médical met à disposition du patient un système de support pour l’aider à faire face aux effets secondaires du traitement et aux préparations psychologiques pour la reprise de la vie sociale et active.</li> </ul> <h3 id="prévention">Prévention</h3> <p>Les rayons UV sont les principaux dangers pour la peau. La prévention principale contre les cancers de la peau est donc de se protéger du soleil par tous les moyens :</p> <ul> <li>Se couvrir les membres du corps par des vêtements en coton légers quand on est en plein air</li> <li>Porter un couvre-chef quand on est dehors</li> <li>Porter des lunettes de soleil</li> <li>Mettre de la crème solaire à indice élevé (50 anti-UVB et anti-UVA) (à refaire toutes les 2 heures en cas de contact avec de l’eau ou de fortes transpirations)</li> <li>Examiner la peau régulièrement, au moins tous les 6 mois</li> </ul> <p>Plus on est jeune, plus la peau est vulnérable. Les enfants et les bébés doivent donc être particulièrement protégés des rayons UV.</p> <p>Les cabines de bronzage et les lampes solaires sont déconseillées, car l’intensité de leurs rayons est beaucoup plus élevée que celle du rayon solaire.</p>Le réchauffement climatique et les perturbations de l’environnement a fortement augmenté la prévalence des cancers de la peau. Aujourd’hui, l’Australie en détient le triste record mondial, avec un nouveau cas toutes les 30 minutes. En France, 80.000 cas sont enregistrés chaque année. En général, le cancer de la peau touche 40% des personnes à la peau blanche, 5% des hispaniques, à 2 à 3% des Asiatiques et 1% des Noirs.Que savoir sur la grossesse extra-utérine, la maladie mortelle2024-02-08T00:00:00+01:002024-02-08T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/que-savoir-sur-la-grossesse-extra-ut%C3%A9rine-la-maladie-mortelle<p>La grossesse extra-utérine (GEU) ou ectopique est une grossesse qui se développe hors de l’utérus, qui est le lieu naturel de la croissance du fœtus. Cette anomalie est très fréquente, c’est la première cause de mortalité maternelle durant les 3 premiers mois de grossesse dans le monde, notamment dans les pays où les femmes enceintes n’ont pas accès à un suivi médical adapté et efficace. Dans les pays développés, le nombre de GEU est en constante augmentation depuis plus de 10 ans, atteignant aujourd’hui 2% des grossesses. Il est la cause de 10% de taux de mortalité maternelle durant les 3 premiers mois de grossesse et fait partie des maladies mortelles comme <a href="https://soin-palliatif.org/soins/meningite-meningocoque/">la méningite à méningocoques</a>.</p> <h2 id="description-générale">Description générale</h2> <p>Après sa fécondation dans la trompe de Fallope, l’ovule se déplace naturellement vers l’utérus pour son développement. </p> <p>Ce déplacement est parfois empêché quand la largeur de la trompe est restreinte, voire bouchée, pour lui donner un passage. L’ovule continue sa croissance sans atteindre l’utérus, c’est une grossesse ectopique.</p> <h3 id="quest-ce-quune-grossesse-ectopique--est-ce-un-cas-fréquent-et-dangereux-">Qu’est-ce qu’une grossesse ectopique ? Est-ce un cas fréquent et dangereux ?</h3> <p>Une grossesse est extra-utérine quand le fœtus grandit en dehors de l’endomètre qui entoure la cavité utérine, c’est-à-dire dans le col ou la corne de l’utérus, dans la trompe de Fallope, dans la cavité abdomino-pelvienne ou dans l’ovaire.</p> <p>Une grossesse ectopique doit toujours être interrompue. En effet, le contenant de l’embryon se rompt généralement entre 6 et 16 semaines de grossesse, provoquant une hémorragie. Plus le fœtus est développé, plus l’hémorragie est rapide et le risque de décès augmente.</p> <p><strong>La GEU en quelques chiffres</strong></p> <p>Dans le monde, l’incidence de grossesse ectopique a diminué à partir de 1990 après une forte recrudescence dans les années 70 et 80.</p> <p>Dans les pays développés pourtant, le nombre de cas ne cesse d’augmenter. La bonne nouvelle est que l’avancée en matière de <a href="https://www.msdmanuals.com/fr/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/troubles-pr%C3%A9coces-de-la-grossesse/grossesse-extra-ut%C3%A9rine">système de diagnostic précoce</a> et de traitement réduit peu à peu le nombre de décès maternel.</p> <p>En France, 2 grossesses sur 100 sont ectopiques, représentant 15.000 grossesses par an.</p> <p>96% des GEU sont des grossesses tubaires, c’est-à-dire que l’ovule fécondé se niche dans la trompe.</p> <h3 id="quels-sont-les-causes-et-les-facteurs-de-risques-">Quels sont les causes et les facteurs de risques ?</h3> <p>Le parcours de l’ovule fécondé dans la trompe peut être stoppé à cause :</p> <ul> <li>d’une altération, d’une blessure ou d’une anomalie de la forme tubaire qui réduit l’espace de passage de l’oeuf</li> <li>d’un déséquilibre hormonal</li> </ul> <p>Dans certains cas, les causes ne sont pas identifiées.</p> <p><strong>Les facteurs de risques</strong></p> <p>Les situations suivantes augmentent les risques de grossesse extra-utérine :</p> <ul> <li><a href="https://www.googleadservices.com/pagead/aclk?sa=L&ai=DChcSEwjM7s22sPiDAxU5lGgJHRsSDsgYABAAGgJ3Zg&ase=2&gclid=Cj0KCQiAqsitBhDlARIsAGMR1RiddtgtSl1gjtPuHDaFqVyLY8cTkEWJjak0UJ_cIUy1FKuxFZL0smgaAssCEALw_wcB&ohost=www.google.com&cid=CAESVeD2yXA6W08fnqzPyQTUbuQx_msNTGWis633WMcFgxq05VSa4gi-0nE6BdsevtpHe_sPd1BcQ4pMA7fluAleKVc88oX-gHpPL9fYArlNhuTsOqzRkho&sig=AOD64_2jdPvbRtoJ2S-lzlRfhcnxn3kZ7Q&q&nis=4&adurl&ved=2ahUKEwi428e2sPiDAxVmUKQEHWlEC1kQ0Qx6BAgNEAE">Les IST</a> : quand elles ne sont pas bien traitées ou quand elles récidivent souvent, ces infections peuvent endommager les trompes, au point de les obstruer complètement. Le port de préservatif durant les rapports sexuels est préconisé pour les éviter.</li> <li>La PMA ou procréation médicalement assistée (fécondation in vitro, transfert intratubaire de gamètes) est responsable de 2% des cas. Il faut cependant remarquer que les femmes qui ont recours à cette opération sont en majorité celles qui ont des problèmes au niveau de leur organe : malformation ou déformation de l’utérus ou des trompes, endométriose, etc. Il est donc possible que ce soit ces anomalies qui provoquent les GEU.</li> <li>Antécédents de grossesse extra-utérine</li> <li>Ligature de trompe, port de stérilet ou autre chirurgie de la stérilité</li> <li>Curetages répétés ou salpingite</li> <li>Exposition in utero au DES</li> <li>Tabagisme</li> <li>L’âge peut aussi être un facteur déterminant, les risques sont plus élevés après 40 ans</li> </ul> <h3 id="physiopathologie">Physiopathologie</h3> <p>Dans une grossesse normale, l’ovule fécondé arrive dans la cavité utérine après 4 jours et se loge dans l’endomètre 2 jours plus tard. Cette migration se déroule sans encombre quand les muscles et les cellules de la trompe effectuent correctement leurs activités et que le liquide tubaire coule sans difficulté.</p> <p>Ce n’est pas le cas dans une GEU où l’œuf n’arrive pas dans l’utérus au 6e jour et se fixe à l’endroit où il se trouve. Cela peut être dans la trompe de Fallope, dans le col de l’utérus, dans l’ovaire, dans l’infundibulum, etc.</p> <h3 id="les-différentes-formes-de-grossesses-extra-utérines">Les différentes formes de grossesses extra-utérines</h3> <p>Les GEU se présentent sous diverses formes selon leur localisation.</p> <ul> <li>Grossesse tubaire : quand l’œuf s’implante dans la trompe</li> <li>Grossesse péritonéale : quand l’œuf reste dans la cavité abdominale</li> <li>Grossesse ovarienne : quand l’œuf se pose sur un ovaire</li> </ul> <p>Certaines grossesses se déroulent quand même dans l’utérus (intra-utérines), mais pas au bon endroit (dans l’endomètre).</p> <ul> <li>Grossesse cervicale : quand l’œuf se fixe dans le col de l’utérus</li> <li>Grossesse intramurale : quand l’œuf s’implante sur la paroi utérine</li> <li>Grossesse infundibulaire : quand l’œuf demeure dans l’infundibulum ou le pavillon</li> <li>Grossesse angulaire : quand l’œuf se greffe à l’embouchure de la trompe</li> <li>Grossesse ampullaire : quand l’œuf se loge dans l’ampoule tubaire</li> <li>Grossesse isthmique : quand l’œuf reste dans la partie étroite de la trompe</li> </ul> <h3 id="symptomatologie">Symptomatologie</h3> <p>Les symptômes d’une grossesse ectopique varient selon le stade et l’état physiologique de la patiente. Ils peuvent être inexistants jusqu’à la rupture de la trompe.</p> <p>Les signes normaux de grossesse peuvent se manifester :</p> <ul> <li>Nausée</li> <li>Absence de règle</li> <li>Seins sensibles</li> </ul> <p>Ils ne donnent pas toujours l’alerte, mais incitent à effectuer les premières consultations gynécologiques qui permettent de détecter toute anomalie.</p> <p>Certaines femmes peuvent ressentir des symptômes anormaux à partir de la 3e semaine :</p> <ul> <li>Douleurs abdominales qui se manifestent de diverses façons : crampes, douleurs sévères ou au contraire sourdes</li> <li>Saignements vaginaux</li> </ul> <p>Des symptômes beaucoup plus alarmants indiquent que la trompe est rompue, donc le cas est extrêmement urgent :</p> <ul> <li>Douleurs abdominales soudaines et très fortes</li> <li>Douleurs intenses au col lors du toucher vaginal</li> <li>Une perte de sang rapide et très abondante qui peut entrainer un choc hémorragique</li> <li>Évanouissement, transpiration</li> <li>Baisse rapide de la tension artérielle</li> </ul> <h3 id="diagnostic">Diagnostic</h3> <p>Il est conseillé de toujours effectuer les tests dès les premiers signes de grossesse (test urinaire, test sanguin …) pour que la prise en charge soit précoce en cas d’anomalie.</p> <p>S’il y a GEU, les prélèvements sanguins indiquent une trop lente augmentation ou même un faible taux de hCG (hormone gonadotropine chorionique). D’autres examens sont alors pratiqués pour confirmation.</p> <p>L’échographie est un moyen efficace pour détecter l’endroit où le fœtus se situe. Dans une grossesse normale, il se place dans la cavité utérine. Dans une grossesse extra-utérine, une masse est constatée en dehors de la paroi endométriale, ainsi que la présence de sang dans les cavités abdomino-pelviennes.</p> <p>Ces présences sont une fois de plus confirmées par un examen pelvien, notamment le toucher vaginal.</p> <p>L’examen de l’utérus peut être complété par <a href="https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/exploration/deroulement-coelioscopie#:~:text=La%20c%C5%93lioscopie%20(appel%C3%A9e%20%C3%A9galement%20laparoscopie,d'intervenir%20sur%20les%20organes.">une laparoscopie</a> à l’aide d’un tube à fibre optique fixé à une caméra.</p> <h3 id="traitements">Traitements</h3> <p>La grossesse extra-utérine peut entrainer la rupture de la trompe et provoquer une hémorragie rapide qui peut être mortelle. C’est donc une urgence médicale qui nécessite l’interruption de la grossesse.</p> <p>Il existe essentiellement 2 catégories de traitement : médicamenteux et chirurgical.</p> <p><strong>a. Traitement médicamenteux : par méthotrexate</strong></p> <p>Le traitement se fait par une injection de méthotrexate, un médicament qui stoppe la reproduction des cellules et qui interrompt ainsi le développement de la grossesse. L’administration se fait par voie intramusculaire, généralement dans le postérieur. </p> <p>Comme pour tout médicament à puissant effet, un test sanguin doit être effectué sur la patiente pour s’assurer qu’elle le supporte, notamment son foie et son rein.</p> <p>Le personnel médical vérifie aussi l’état de la patiente après l’injection en cas d’éventuelles allergies au produit.</p> <p>Le traitement par méthotrexate est à proscrire dans les cas suivants :</p> <ul> <li>femme allaitante</li> <li>hypersensibilité connue au méthotrexate (allergie)</li> <li>haut taux d’alcoolémie</li> <li>thrombopénie (taux de plaquettes dans le sang) basse < 50G/l</li> <li>insuffisance rénale</li> <li>insuffisance hépatique</li> </ul> <p><strong>b. Traitement chirurgical</strong></p> <p>Il y a 2 types de résection médicale.</p> <ul> <li>Par laparoscopie :</li> </ul> <p>Il s’agit de très petites entailles dans le bas-ventre pour permettre à l’appareil de détection (caméra spéciale dotée de microscope) de localiser l’œuf afin que le médecin puisse le retirer. Il permet aussi de constater l’état de la trompe pour décider s’il faut ou non l’enlever.</p> <ul> <li>Par laparotomie :</li> </ul> <p>C’est une incision abdominale de taille plus grande que celle de la laparoscopie. C’est un acte chirurgical radical qui consiste à réaliser l’ablation de la trompe de Fallope (salpingectomie) dans les situations d’urgence, c’est-à-dire la détérioration de la trompe et une grosse hémorragie.</p> <p>La trompe peut être réparée et non retirée dans certaines situations, comme une grossesse interstitielle (quand l’œuf s’est logé dans la partie la plus étroite de la trompe).</p> <p><strong>c. Abstention thérapeutique</strong></p> <p>De rares patientes avec une grossesse extra-utérine ne reçoivent pas de traitement quand :</p> <ul> <li>Elles n’ont pas de symptômes comme les douleurs</li> <li>Elles n’ont pas de perte liquide ou de sang importante</li> <li>La grossesse est de petite taille ou n’évolue pas (< 1000 mUI/ml)</li> <li>Le taux des β-HCG plasmatiques baisse régulièrement</li> </ul> <p>Un suivi strict est cependant recommandé pour pouvoir agir rapidement si des anomalies se présentent.</p> <h3 id="suivi-après-traitement">Suivi après traitement</h3> <p>Un repos est nécessaire pour reprendre rapidement des forces et renforcer l’immunité. Après l’arrêt de la grossesse, que ce soit par méthotrexate ou par résection, les patientes avec un <a href="https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2710920-rhesus-sanguin-definition-positif-negatif-compatibilite-o-ab-donneur-universel-grossesse/">Rhésus négatif</a> reçoivent toujours un traitement médicamenteux par immunoglobulines Rho(D) dans cet objectif.</p> <p>Quel que soit le traitement adopté, le personnel médical envoie un sms ou adresse un appel téléphonique à la patiente pour s’enquérir de son état quelques jours après la sortie de l’hôpital.</p> <p><strong>d. Après une chirurgie</strong></p> <p>Une consultation post-chirurgicale est programmée 3 à 4 semaines après l’opération. Le bain n’est conseillé qu’après une bonne cicatrisation de la plaie, soit environ après 1 mois.</p> <p>Par ailleurs, le médecin prescrit des antalgiques contre les douleurs postopératoires et autres malaises (courbatures, mal de dos…).</p> <p>Les constipations sont fréquentes après une opération et peuvent être douloureuses, c’est pourquoi le médecin propose de prendre des laxatifs et d’éviter de manger les aliments qui favorisent cet état (chocolat, riz, etc.)</p> <p>Les personnes à risque de phlébite (caillot qui se forme dans une veine) et d’embolie pulmonaire prennent des anticoagulants, en suivant scrupuleusement les consignes médicales.</p> <p>Une marche douce aide à éviter ces différents maux sans trop fatiguer le corps.</p> <p><strong>e. Après la méthotrexate</strong></p> <p>Des douleurs peuvent survenir après l’injection, signe que l’œuf est en train de partir ou que la trompe se fissure.</p> <p>Un test sanguin est effectué chaque semaine pour vérifier que le taux d’hormone de grossesse diminue régulièrement jusqu’à disparaitre après 5 à 6 semaines. La menstruation revient à la normale après ce délai.</p> <p><strong>Peut-on retomber enceinte après une grossesse extra-utérine ?</strong></p> <p>Une grossesse est toujours possible si l’utérus n’a pas été retiré, s’il reste une trompe et un ovaire, mais les chances sont réduites et surtout les récidives sont à craindre. Une surveillance étroite de la grossesse est vitale pour détecter où se niche l’ovule fécondé.</p> <h3 id="conséquences-psychologiques">Conséquences psychologiques</h3> <p>Une grossesse perdue est toujours une source de souffrance psychologique, voire psychique chez les femmes. En effet, en plus des douleurs physiques, elles font surtout face à <a href="https://soin-palliatif.org/deuil/periode-de-deuil/">un deuil, une période complexe à passer</a>.</p> <p>30 à 50% d’entre elles sont sujettes à une anxiété (peur de retomber enceinte, peur d’un nouvel échec…), plus de 12% tombent dans la dépression qui peut durer un trimestre entier et même au-delà.</p> <p>D’autres encore présentent des <a href="https://www.inserm.fr/dossier/troubles-stress-post-traumatique/#:~:text=Les%20troubles%20du%20stress%20post%2Dtraumatique%20(TSPT)%20se%20d%C3%A9veloppent,%2C%20sociale%20et%2Fou%20professionnelle.">syndromes de stress post-traumatiques</a> qui se traduisent par des cauchemars, des retours d’images de ce qu’elles ont vécu ou de la fuite de l’entourage qui attend un bébé.</p> <p>Le soutien des proches est essentiel durant cette longue période.la méningite à méningocoques</p>La grossesse extra-utérine (GEU) ou ectopique est une grossesse qui se développe hors de l’utérus, qui est le lieu naturel de la croissance du fœtus. Cette anomalie est très fréquente, c’est la première cause de mortalité maternelle durant les 3 premiers mois de grossesse dans le monde, notamment dans les pays où les femmes enceintes n’ont pas accès à un suivi médical adapté et efficace. Dans les pays développés, le nombre de GEU est en constante augmentation depuis plus de 10 ans, atteignant aujourd’hui 2% des grossesses. Il est la cause de 10% de taux de mortalité maternelle durant les 3 premiers mois de grossesse et fait partie des maladies mortelles comme la méningite à méningocoques.Qu’est-ce que la démence, quels sont les différents types2024-01-29T00:00:00+01:002024-01-29T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/qu-est-ce-que-la-d%C3%A9mence-quels-sont-les-diff%C3%A9rents-types<p>La démence compte parmi les premières causes mondiales d’invalidité chez les séniors, ce qui explique l’augmentation du nombre de PMR. C’est aussi la septième maladie la plus mortelle dans le monde. L’OMS recense annuellement 10 millions de cas, soit plus de 55 millions ces 5 dernières années, dont plus de la moitié dans les pays pauvres ou en voie de développement. Cette maladie touche généralement les femmes.</p> <p>Parmi la cinquantaine de variantes répertoriées, la maladie d’Alzheimer, dont <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/stades-alzheimer/">voici comment reconnaitre son avancée</a>, est la plus répandue avec plus de 60% des cas. </p> <h2 id="i--description-générale">I- Description générale</h2> <p>L’OMS décrit la démence comme un « Trouble de la mémoire suffisamment invalidant pour retentir sur la vie quotidienne, évoluant depuis au moins 6 mois, associé à au moins un autre trouble des fonctions cognitives (aptitude à faire travailler la pensée) ». En effet, cette maladie évolutive a des conséquences graves sur la capacité intellectuelle et, par ricochet, la capacité physique.</p> <p>Les personnes âgées sont les plus à risques, mais la démence peut survenir à tout âge et tous les séniors ne sont pas automatiquement concernés.</p> <h3 id="i1-définition">I.1. Définition </h3> <p>La démence, ou trouble neurocognitif majeur, est un ensemble de maladies cérébrales qui présentent les mêmes symptômes, notamment une perte des facultés mentales qui conduisent à des troubles de la mémoire, du langage, de l’orientation, des fonctions exécutives (comme organiser son programme) et du comportement.</p> <p>Les proches sont généralement ceux qui remarquent en premier ces pertes progressives de capacité. Il est alors vital de faire consulter la victime. </p> <p>Il faut noter que la démence n’est pas un processus normal de vieillissement, c’est un état déclenché par divers facteurs.</p> <h3 id="i2-les-différents-types-de-démence">I.2. Les différents types de démence </h3> <h4 id="les-démences-dégénératives">Les démences dégénératives</h4> <p>Près de 90% des cas de démences sont dégénératifs. Ils existent en divers types, mais le plus répandu est la Maladie d’Alzheimer. </p> <ul> <li>La Maladie d’Alzheimer</li> </ul> <p>L’Alzheimer est la maladie qui a fait l’objet de plus de recherches parmi toutes les maladies neurodégénératives. Elle est celle qui progresse la moins vite, mais qui provoque la détérioration définitive des cellules nerveuses. </p> <ul> <li>Les démences à corps de Lewy</li> </ul> <p>Les démences à corps de Lewy sont causées par le « corps de Lewy » qui sont des protéines dans le cerveau, importants dans l’apprentissage. Quand ces protéines s’entassent anormalement dans les cellules nerveuses, ils empêchent les messages du cerveau de passer vers le reste du corps.</p> <p>Les corps de Lewy sont les principales causes de la Maladie du Parkinson, <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/maladies-age/">une des premières causes de mortalité chez les séniors</a>, avec des hallucinations visuelles qui touche 15% des personnes atteintes de démence.</p> <ul> <li>Les démences fronto-temporales (DFT)</li> </ul> <p>Cette forme de démence survient à cause de la diminution des lobes frontaux du cerveau. Le lobe frontal contrôle la volonté, le raisonnement et le langage. Il coordonne aussi les mouvements corporels et le comportement volontaire.</p> <p>Les DFT peuvent se manifester plus tôt que les autres types de démence, vers 55 ans. Statistiquement, elles sont les plus fréquentes après la Maladie d’Alzheimer.</p> <h4 id="les-démences-non-dégénératives">Les démences non dégénératives</h4> <ul> <li>Les démences vasculaires</li> </ul> <p>Les démences vasculaires sont provoquées par un manque d’oxygène de certaines parties du cerveau à cause d’une mauvaise circulation du sang. Ce manque d’oxygène détruit irrémédiablement les tissus, même s’il n’est pas dégénératif.</p> <p>Ce cas représente 15 à 20 % des démences chez les personnes âgées.</p> <ul> <li>Les autres démences non dégénératives</li> </ul> <p>Ce sont la Maladie de Creutzfeld-Jakob, <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1878776216300024">l’Hydrocéphalie chronique de l’adulte</a> et les démences alcooliques.</p> <h4 id="démence-mixte">Démence mixte</h4> <p>Les spécialistes en neurologie peuvent détecter plusieurs types de démence chez une personne. On parle dans ce cas de troubles neurocognitifs mixtes. L’association de la démence vasculaire avec la maladie d’Alzheimer est le cas le plus fréquent. Les 2 formes doivent alors être soignés individuellement.</p> <h3 id="i3-les-causes-de-la-démence">I.3. Les causes de la démence</h3> <p>La démence est le résultat de la détérioration des cellules nerveuses qui provoque le dommage progressif de la fonction cognitive, car ces cellules ne peuvent plus fonctionner normalement pour passer des messages vers les autres parties du corps. </p> <p>A part les maladies citées précédemment qui sont les principales causes de démence, d’autres facteurs peuvent en être à l’origine, quoique dans une moindre mesure :</p> <ul> <li>Maladie de Creutzfeldt-Jakob </li> <li>Traumatisme crânien qui a atteint le cerveau</li> <li>Neurosyphilis </li> <li><a href="https://www.inserm.fr/dossier/huntington-maladie/#:~:text=Rare%20et%20h%C3%A9r%C3%A9ditaire%2C%20elle%20se,apr%C3%A8s%20le%20d%C3%A9but%20des%20sympt%C3%B4mes.">Chorée de Huntington</a></li> </ul> <p>Certains cas de démences peuvent être réversibles si leurs causes peuvent être guéris, notamment :</p> <ul> <li>Tumeurs cérébrales qui peuvent être enlevées</li> <li>Hématome sous-dural</li> <li>Sclérose en plaques</li> <li>Consommation d’alcool ou de drogues</li> <li>Intoxication par métaux</li> <li>Grande carence en vitamine B</li> <li>Neurosyphilis si elle est traitée suffisamment tôt</li> <li>Maladies auto-immunes</li> <li>Hydrocéphalie à pression normale</li> </ul> <h3 id="i4-fréquence-et-facteurs-de-risque">I.4. Fréquence et facteurs de risque</h3> <ul> <li>Fréquence en quelques chiffres</li> </ul> <p>La fréquence de la maladie de la démence augmente avec l’âge, particulièrement à partir de 65 ans. De 65 ans à 75 ans, le nombre estimé de malades augmente de 5%, ce taux peut atteindre 30% après 85 ans.</p> <ul> <li>L’Alzheimer, qui est le facteur de près de 65% des démences, dégrade progressivement l’état du patient sur 7-10 ans.</li> <li>La démence vasculaire est la 2e cause par ordre de fréquence chez les personnes âgées, surtout après 70 ans. Ce cas atteint plus les hommes que les femmes.</li> <li>La démence fronto-temporale peut se manifester plus tôt que les autres formes, dès 50 ans dans les pires des cas.</li> </ul> <p>L’espérance de vie après diagnostic pour les personnes entre 65 et 70 ans est estimée entre 8 et 12 ans. Cependant, si la démence est déclarée avant 60 ans, son évolution est plus rapide.</p> <ul> <li>Facteurs de risques de la démence</li> </ul> <p>L’âge avancé est le premier facteur de risque de démence, mais il est accentué par certains autres facteurs comme l’hygiène de vie (manque d’exercices physiques, consommation d’alcool et de tabac, mauvaise alimentation) l’état de santé générale (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, antécédents de traumatismes crâniens) et la génétique (Trisomie 21…).</p> <h3 id="ii--symptomatologie">II- Symptomatologie</h3> <p>Quand une personne est diagnostiquée positive à la démence, elle devient anxieuse, dépressive et en colère face à sa situation. Ce malaise psychologique augmente avec le temps et les changements de comportements s’y rajoutent progressivement.</p> <p>Les symptômes évoluent selon le stade de la maladie.</p> <h4 id="symptômes-légers-ou-précoce">Symptômes légers ou précoce</h4> <ul> <li>Irritabilité, agressivité et agitation</li> <li>Dégradation de la mémoire à court terme</li> <li>Difficulté à retenir des informations</li> <li>Troubles du langage</li> <li>Altération des fonctions cognitives réduisant la capacité de réflexion et de jugement</li> <li>Petite difficulté à effectuer quelques tâches spécifiques : gestion de compte, …</li> </ul> <h4 id="symptômes-modérés-ou-intermédiaires">Symptômes modérés ou intermédiaires</h4> <p>Modifications de la personnalité de plus en plus renforcée (plus irritable, colérique, inflexible, obsessionnel, anxieux ou au contraire passif)</p> <ul> <li>Augmentation de la dépression </li> <li>Complète exclusion sociale </li> <li>Incapacité à retenir et à se souvenir d’informations récentes </li> <li>Début de trouble de la mémoire à long terme</li> <li>Réduction de la capacité à se prendre en charge pour les activités quotidiennes (se laver, s’habiller, faire ses besoins, manger, etc.)</li> </ul> <h4 id="symptômes-sévères-ou-tardifs">Symptômes sévères ou tardifs</h4> <ul> <li>Incapacité totale à effectuer les activités quotidiennes </li> <li>Incontinence</li> <li>Troubles de la déglutition qui entrainent un risque de dénutrition</li> <li>Pneumopathie à cause d’inhalation de salive ou du contenu de l’estomac</li> <li>Perte totale des mémoires à court et à long terme</li> <li>Escarre</li> </ul> <p>À ce stade, le patient devient entièrement dépendant et totalement mutique.</p> <h3 id="iii--evolution-de-la-démence">III- Evolution de la démence </h3> <p>Selon les recherches du psychiatre américain Barry Reisberg en 1982, l’évolution de la maladie se fait en 7 étapes notamment celles apparentées à l’Alzheimer.</p> <p>Stade 1 : La personne ne montre aucun symptôme.</p> <p>Stade 2 : Quelques troubles de la mémoire se présentent, mais ils ne sont pas alarmants (le patient oublie des noms ou des mots précis qui ne sont pas utilisés habituellement, ne retrouve pas ses clés…) et ne sont pas détectés aux tests neuropsychologiques.</p> <p>Stade 3 : Les troubles cognitifs deviennent distincts, car ils sont de plus en plus fréquents avec de nouveaux faits (le patient ne retrouve pas son chemin s’il va loin, n’arrive pas à se concentrer ou à gérer ses activités, …). Les activités de tous les jours commencent à être perturbées (il perd ses objets par exemple), mais restent gérables. Le déclin est mesurable aux tests neuropsychologiques et peut provoquer de l’anxiété chez le patient. Ce stade peut durer plusieurs années.</p> <p>Stade 4 : La maladie est déclarée. C’est la phase précoce ou démence légère, où la fonction cognitive se détériore davantage. Le patient peut encore reconnaitre les personnes de son entourage, s’occuper de lui-même et se déplacer dans des endroits familiers, mais ses trous de mémoire augmentent.</p> <p>Stade 5 : Le patient commence à perdre son autonomie. Durant ce stade de démence modérée, il a besoin d’être accompagné pour choisir ses vêtements, préparer ses repas ou gérer son argent. Il est cependant capable de faire ses besoins ou de prendre seul ses repas. La mémoire à long terme n’est pas encore entièrement effacée. </p> <p>Stade 6 : C’est la démence sévère où des troubles du comportement apparaissent (agressivité, obsession, hallucination, errance, etc.) et où le patient ne peut plus se prendre en charge. Les proches ont besoin d’aide pour le suivre médicalement et psychologiquement, une des raisons principales de <a href="https://soin-palliatif.org/soins/geriatrie/">la place des soins palliatifs dans la médecine</a>, surtout pour les personnes âgées.</p> <p>Stade 7 : C’est <a href="https://soin-palliatif.org/soins/maladie-alzheimer/">la phase terminale de la maladie d’Alzheimer</a> où l’on voit apparaitre une tension musculaire qui empêche peu à peu la personne de parler ou de bouger ses membres. Des complications comme une dysphagie, une embolie pulmonaire ou diverses infections apparaissent et finissent par un état comateux. Ce stade peut durer quelques années (1 à 3 ans).</p> <h3 id="iv--dépistage-et-diagnostic">IV- Dépistage et diagnostic</h3> <h4 id="examen-clinique">Examen clinique</h4> <p>L’examen principal consiste en des tests neuropsychologiques pour détecter les performances cognitives et psychologiques, grâce notamment à des questionnaires.</p> <p>Ces questionnaires déterminent la présence ou non de troubles tels que la régression des fonctions exécutives, l’amnésie, les troubles visuels ou l’aphasie. Ils permettent également de détecter une éventuelle dépression ou des troubles de la personnalité.</p> <p>Un test dure en moyenne 1 à 3 heures selon l’état du patient.</p> <h4 id="examens-complémentaires">Examens complémentaires</h4> <p><strong>Bilan paraclinique</strong></p> <p>L’examen neuropsychologique et cognitif est généralement suivi de test sanguin pour détecter des anomalies de l’organisme, notamment les reins ou la thyroïde.</p> <p><strong>Neuro-imagerie</strong></p> <p>La tomographie à émission mono-photonique (ou PET au déoxyglucose) permet de distinguer le type de démence.</p> <p>Une IRM est obligatoire afin de découvrir les causes de la maladie si elle est due à des dysfonctionnements ou à des lésions de l’organisme (AVC, hydrocéphalie, <a href="https://alzheimer.ca/fr/au-sujet-des-troubles-neurocognitifs/autres-formes-de-troubles-neurocognitifs/troubles-0">maladie de Creutzfeld-Jacob</a>, hématome sous-dural, leucodystrophie, tumeurs du cerveau…).</p> <p>Dans certains cas, un EEG est conseillé, particulièrement si le patient présente des troubles comportementaux.</p> <h3 id="v--traitements">V- Traitements</h3> <p>Un traitement de guérison n’existe pas pour la démence irréversible, toutefois les médecins prescrivent des soins pour alléger le malade et les personnes qui le soignent, car <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/communiquer-alzheimer/">il n’est pas facile de communiquer avec un malade d’Alzheimer</a> et de vivre avec lui.</p> <p>Certains médicaments aident à diminuer les symptômes pour ralentir l’évolution de la pathologie si elle n’est pas encore très avancée.</p> <p>Les médicaments traitent 3 aspects de la démence :</p> <ul> <li>Traitement des troubles du comportement : inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine pour alléger les symptômes graves de la dépression, de l’anxiété ou de la psychose</li> <li>Traitement spécifique des troubles cognitifs : </li> </ul> <p>Inhibiteurs de la cholinestérase (Donépézil) pour réduire les hallucinations de la maladie d’Alzheimer au stade léger </p> <p>Antagonistes des récepteurs NMDA pour atténuer les douleurs neuropathiques de la maladie d’Alzheimer sévère et de la démence vasculaire</p> <ul> <li>Traitement des facteurs de risque cardiovasculaire : médicaments contre la HTA, le diabète et l’hypercholestérolémie pour diminuer l’atteinte du cerveau, en particulier en présence de démence vasculaire</li> </ul> <p>Par ailleurs, le patient doit arrêter certaines habitudes néfastes pour atténuer l’évolution de sa maladie : boire ou fumer, mauvaise hygiène alimentaire, manque d’exercices, manque de vie sociale, pas de suivi régulier de santé par des bilans.</p> <h3 id="vi--prévention">VI- Prévention</h3> <p>Les facteurs génétiques, la pollution, le changement climatique, le rythme de vie moderne (stress, manque de repos, surcharge de travail…) sont les facteurs inévitables de risque de la démence qu’on ne peut pas contrôler.</p> <p>Cependant, des études britanniques approfondies concluent que 1/3 des cas de démence peut être évité, avoir une <a href="https://www.fondation-alzheimer.org/avoir-une-bonne-hygiene-de-vie-reduit-le-risque-dapparition-dune-demence/">bonne hygiène de vie réduit le risque d’apparition d’une démence</a>. Certains facteurs de risque peuvent être réduits en prenant des habitudes comme :</p> <ul> <li>Manger sainement avec un apport adéquat de tous les nutriments</li> <li>Ne pas fumer</li> <li>Ne pas abuser d’alcool</li> <li>Faire du sport régulièrement selon sa capacité physique</li> <li>Avoir des loisirs qui stimulent l’activité mentale</li> <li>Vérifier régulièrement les facteurs de risques cardiovasculaires : tension artérielle, diabète et cholestérol</li> <li>Garder les liens sociaux</li> </ul>La démence compte parmi les premières causes mondiales d’invalidité chez les séniors, ce qui explique l’augmentation du nombre de PMR. C’est aussi la septième maladie la plus mortelle dans le monde. L’OMS recense annuellement 10 millions de cas, soit plus de 55 millions ces 5 dernières années, dont plus de la moitié dans les pays pauvres ou en voie de développement. Cette maladie touche généralement les femmes.Qu’est-ce que la méningite à méningocoque2024-01-24T00:00:00+01:002024-01-24T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/qu-est-ce-que-la-m%C3%A9ningite-%C3%A0-m%C3%A9ningocoque<font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">La méningite est une infection qui touche les méninges (enveloppes autour du cerveau), due à certains champignons, virus ou bactéries</font></font> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">La méningite à méningocoque est une méningite provoquée par la bactérie méningocoque qu'on appelle aussi Neisseria meningitidis. </font><font style="vertical-align: inherit;">Elle peut survivre de manière soudaine et être mortelle en moins d'une journée si elle n'est pas traitée très rapidement</font></font> <h2 id="causes-et-modes-de-transmission"><font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Causes et modes de transmission</font></font></h2> <h4 id="pathogénie-germe-en-cause"><font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Pathogénie (germe en cause)</font></font></h4> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Le méningocoque ou Neisseria meningitidis se développe chez les êtres humains en s'introduisant par les muqueuses du rhino-pharynx. </font><font style="vertical-align: inherit;">C'est un diplocoque, c'est-à-dire qu'il est toujours groupé par paire, et est en forme de grain de café. </font><font style="vertical-align: inherit;">Il se transmet rapidement, mais meurt facilement en milieu extérieur. </font><font style="vertical-align: inherit;">C'est le principal responsable de méningites, de septicémies, de choc septique ou de purpura en France.</font></font> <ul> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Une septicémie est une infection qui se développe dans l'organisme par la présence de bactérie, de champignons, de virus ou de parasites dans le sang. </font><font style="vertical-align: inherit;">Elle peut être mortelle.</font></font> </li> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Un choc septique est une anomalie de la circulation sanguine (ralentie brutale) à cause de toxines bactériennes présentes dans le sang. </font><font style="vertical-align: inherit;">Il peut aussi être mortel.</font></font> </li> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Un purpura est une affection de la peau ou des muqueuses qui leur donne une couleur rouge foncée à cause du regroupement des globules rouges des vaisseaux sanguins. </font><font style="vertical-align: inherit;">Il est provoqué par l'insuffisance de plaquettes sanguines ou l'inflammation des vaisseaux sanguins.</font></font> </li> </ul> <h4 id="physiopathologie"><font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Physiopathologie</font></font></h4> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">La bactérie méningocoque se transmet entre deux personnes qui se trouvent physiquement très proches de l'une de l'autre pendant au moins une heure. </font><font style="vertical-align: inherit;">Un baiser, un éternel ou un toux peuvent aussi la transmettre rapidement.</font></font> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Les épidémies de méningite sont généralement provoquées par 6 sérogroupes de Neisseria meningitidis parmi les 12 existants, notamment les A, B, C, W, X et Y. En 2018, le centre national de référence en France a enregistré un sérogroupe B à 51 % , un sérogroupe C à 13 %, un sérogroupe W à 21 %, un sérogroupe Y à 13 % et d'autres sérogroupes moins connus à 2 %.</font></font> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Dans 1 cas sur 10 (1 sur 4 chez les adolescents), les symptômes de méningocoques ne se manifestent pas tant qu'ils restent dans le nez ou dans la gorge. </font><font style="vertical-align: inherit;">L'infection est déclarée lorsque les bactéries contaminent le sang et se propagent dans tout l'organisme pour atteindre le </font></font> <p><a href="https://www.passeportsante.net/fr/parties-corps/Fiche.aspx?doc=liquide-cephalo-rachidien-definition-composition-role"><font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">liquide céphalo-rachidien</font></font></a></p> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;"> (LCR) qui baigne le cerveau et la moelle épinière.</font></font> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">L'agent infectieux s'introduit dans le LCR de 3 manières :</font></font> <ul> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">De l'extérieur du corps : si la personne est blessée à la tête ou a subi une opération neurochirurgicale</font></font> </li> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">De l'intérieur de l'organisme :</font></font> <ul> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Si le sang infecté traverse la barrière hémato-encéphalique censée protéger le cerveau des agents infectieux</font></font> </li> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Si l'infection déjà présente dans la partie touchant la tête se développe</font></font> </li> </ul> </li> </ul> <h4 id="épidémiologie-et-prévalence"><font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">Épidémiologie et prévalence</font></font></h4> <p>Le risque d’épidémie de méningite est très élevé quand l’immunité diminue à cause de certaines infections comme le VIH, le manque de complément, <a href="https://soin-palliatif.org/seniors/tabac-alcool/">le tabagisme qui constitue un facteur de risque accentué avec l’âge</a> ou l’immunodépression.</p> <p>La promiscuité est également une condition particulièrement favorable à la propagation de cette maladie. C’est le cas dans certains lieux de travail tels que les usines, dans une habitation où toute la famille occupe la même pièce, dans les camps de réfugiés, les prisons, les garnisons militaires, les écoles ou les salles de spectacles.</p> <p>Selon l’OMS, les infections à méningocoques touchent en moyenne <a href="https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/meningites-meningocoques#:~:text=Les%20infections%20m%C3%A9ningococciques%20sont%20end%C3%A9miques,habitants%20dans%20les%20pays%20industrialis%C3%A9s.">500 000 personnes par an dans le monde</a>, dont 600 personnes dans les pays industrialisés, notamment en France, avec une augmentation des cas en hiver et au printemps : 1 à 3 personnes sur 100 000.</p> <p>La « ceinture africaine de la méningite », région de l’Afrique subsaharienne, est la plus touchée par les épidémies mortelles de méningite à méningocoque et à pneumocoque. Cependant, le risque existe dans tous les continents. </p> <h3 id="symptomatologie-et-diagnostic">Symptomatologie et diagnostic</h3> <h4 id="les-signes-cliniques-et-lévolution">Les signes cliniques et l’évolution</h4> <ul> <li><strong>Les signes cliniques</strong></li> </ul> <p>La période d’incubation de la méningite dure 3 à 10 jours.</p> <p>Les syndromes se divisent en deux catégories :</p> <ul> <li>Le symptôme de l’infection elle-même qui est essentiellement la fièvre. Un purpura (lésion rougeâtre sur la peau) peut souvent se manifester et se développer, c’est un signe que l’infection s’aggrave, il peut entrainer un choc septique, le traitement est urgent</li> <li>Les symptômes reliés aux enveloppes méningées qui sont des effets de l’infection : vomissements, maux de tête violents, raideur de la nuque, photophobie (très grande sensibilité à la lumière). Le malade peut aussi être atteint de somnolences, de troubles de la conscience ou de déficits moteurs dans certains cas graves</li> </ul> <p>Les bébés de moins de 12 mois sont les plus atteints par la méningite à méningocoques, cependant, ils manifestent moins de symptômes et se limitent à la montée brusque de fièvre, aux vomissements et aux convulsions.</p> <p>La 2e catégorie la plus atteinte est celle des jeunes de 16 à 24 ans.</p> <ul> <li><strong>L’évolution</strong></li> </ul> <p>La méningite à méningocoques peut disparaitre entièrement après 10 jours si un traitement est effectué urgemment.</p> <p>Un retard de prise en charge peut être fatal. Dans plus de 10% des cas, le patient meurt après 48 heures, même s’il est traité. Ce retard peut aussi causer des dommages conséquents sur les systèmes nerveux et vestibulaires et entrainer ainsi des séquelles physiques ou mentales, particulièrement chez les bébés de moins de 12 mois : déficit moteur, retard de la marche, trouble du comportement, épilepsie, surdité.</p> <h4 id="le-diagnostic">Le diagnostic</h4> <p>Les premiers symptômes d’une méningite à méningocoques sont difficiles à détecter rapidement (en quelques heures), car ils sont semblables à ceux d’autres maladies moins graves telles qu’une appendicite ou une grippe. D’autant plus qu’ils se manifestent petit à petit, ce qui réduit l’alerte et retarde le diagnostic.</p> <p>L’examen le plus efficace est la ponction lombaire qui consiste à prélever du <a href="https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/lcr">LCR</a> pour y détecter les éventuels germes pathogènes. On peut obtenir 2 résultats :</p> <ul> <li>Méningite bactérienne, quand le LCR est purulent. Il faut alors approfondir l’analyse pour connaitre l’espèce exacte de bactérie, notamment si c’est le méningocoque, et prescrire un traitement rapide et adapté</li> <li>Méningite virale, quand le LCR est clair et que les germes qu’on a détectés ne sont pas dangereuses. Le traitement est essentiellement de support pour soigner les effets de la maladie</li> </ul> <p>Pour un examen complet, on peut effectuer une analyse sanguine qui permet de connaitre l’état général du patient. D’autres examens comme l’EEG et l’<a href="https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/imagerie-medicale/deroulement-irm#:~:text=L'IRM%20est%20un%20examen,aussi%20les%20os%20et%20articulations.">IRM</a> sont également conseillés pour connaitre l’état du cerveau et identifier plus précisément les dysfonctions cérébrales.</p> <h3 id="traitement-et-prévention">Traitement et prévention</h3> <h4 id="traitement-médical">Traitement médical</h4> <p>La méningite bactérienne nécessite une prise en charge très rapide par un traitement antibiotique - les céphalosporines de 3e génération (cefotaxime, ceftriaxone), de préférence par voie intraveineuse pendant 4 jours à 1 semaine.</p> <p>L’entourage direct du malade doit aussi suivre un traitement préventif par :</p> <ul> <li>Antibiophophylaxie 48 heures après le diagnostic du malade, notamment pour toute personne ayant eu un contact avec le patient au maximum 10 jours avant la confirmation de la maladie</li> <li>Vaccination des personnes ayant été ou étant en contact direct et répété avec un patient de séroproupes A, C, Y ou W</li> </ul> <p>Il est par contre inutile, voire déconseillé, d’étendre la prévention à des personnes qui ne sont pas directement concernées, au risque de créer des résistances du méningocoque à l’antibiotique.</p> <h4 id="vaccination">Vaccination</h4> <p>Les vaccins contre la méningite sont très bien assimilés par l’organisme et sont efficaces à 85%, même s’il reste un risque minime d’attraper l’infection.</p> <ul> <li><strong>Les vaccins obligatoires</strong></li> </ul> <p>Depuis le 1er janvier 2018 en France :</p> <ul> <li>Le vaccin méningococcique C conjugué est obligatoire pour les nourrissons à leur 5e mois, avec un rappel à leur première année</li> <li>Les enfants, adolescents et jeunes adultes de moins de 25 ans, encore non vaccinés à cette date, doivent se faire vacciner à défaut de couverture vaccinale plus complète</li> </ul> <p>Certaines situations appellent également à la prudence et imposent la vaccination, par exemple si on se prépare pour un pèlerinage à La Mecque ou en Arabie Saoudite où l’on va se mélanger étroitement avec une grande foule pendant une assez longue période.</p> <ul> <li><strong>Les vaccins recommandés</strong></li> </ul> <p>Depuis avril 2022 :</p> <ul> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">La vaccination contre le méningocoque B est recommandée pour les enfants de moins de 2 ans. </font><font style="vertical-align: inherit;">La première injection doit se faire à leur 3e mois, suivie d'un premier rappel à leur 5e mois et d'un deuxième rappel à leur 12e mois. </font><font style="vertical-align: inherit;">Ce vaccin est pris en charge par l'Assurance maladie</font></font> </li> <li> <font style="vertical-align: inherit;"><font style="vertical-align: inherit;">La vaccination contre les méningocoques est également recommandée pour les personnes atteintes de certaines maladies immuno-déficientes, pour celles qui voyagent fréquemment dans certains pays et pour les professionnels exposés.</font></font> </li> </ul>La méningite est une infection qui touche les méninges (enveloppes autour du cerveau), due à certains champignons, virus ou bactériesPour quelles raisons une personne en soins palliatifs désire-t-elle mourir2024-01-16T00:00:00+01:002024-01-16T00:00:00+01:00https://soin-palliatif.org/soins/pour-quelles-raisons-une-personne-en-soins-palliatifs-d%C3%A9sire-t-elle-mourir<p>Pourquoi un patient souhaite-t-il mettre fin à sa vie ? Est-ce une décision irrévocable due à une grande souffrance ? Justement <a href="https://soin-palliatif.org/deuil/souffre-meurt/">souffre-t-on quand on meurt</a> ? Peut-on proposer d’autres alternatives à cette décision radicale ? Des spécialistes de divers domaines qui touchent ce sujet ont effectué de nombreuses recherches pour obtenir des réponses les plus précises possible.</p> <p>L’augmentation des maladies incurables et le vieillissement de la population poussent le corps médical à trouver des moyens adaptés pour prendre en charge les malades en fin de vie de plus en plus nombreux qui demandent l’exécution d’un suicide assisté ou d’une euthanasie à cause de leur grande souffrance.</p> <p>En plus d’une grande responsabilité humaine et d’éthique, c’est aussi une lourde charge psychologique, c’est pourquoi il est essentiel d’avoir le « bon comportement » et faire le bon choix selon le cas qui se présente.</p> <h2 id="comment-expliquer-le-désir-de-mort-dun-patient-en-phase-terminale-">Comment expliquer le désir de mort d’un patient en phase terminale ?</h2> <p>À ce jour, il n’y a pas de concept clair qui peut définir le souhait d’accélérer la mort. Ce souhait peut s’exprimer de diverses manières : par la demande d’arrêter les traitements ou directement d’une mort assistée.</p> <p>Toutefois, un groupe de 24 chercheurs venant de 19 institutions de recherche d’Amérique du Nord et d’Europe ont procédé à une enquête par la <a href="https://blog.hubspot.fr/marketing/methode-delphi">méthode Delphi</a> pour donner une première définition à ce phénomène.</p> <p>Les résultats des recherches ont obtenu 79% de fiabilité interjuges. Le souhait de mettre rapidement fin à sa vie est une réaction due à la souffrance insupportable qui a une grande probabilité de se terminer seulement par/avec la mort. Certains patients expriment ce désir d’eux-mêmes, d’autres quand on leur pose la question.</p> <p>Cette souffrance peut être d’ordre physique, mais aussi psychologique, mentale ou même existentielle.</p> <p>Ce souhait de mort hâtive est différent de l’attente de la mort (qui est proche) de façon naturelle malgré les douleurs.</p> <p>Trois facteurs sont donc intégrés dans cette définition du désir de hâter la mort : </p> <ul> <li>Les raisons qui déclenchent la décision</li> <li>Le fait que ce soit le souhait du malade</li> <li>La nécessité de recourir à une tierce personne pour l’exécution</li> </ul> <p>En termes de fréquence, une étude effectuée en 2010 par Ferrand et al. exprime que plus de 60 % des patients en fin de vie ont demandé de hâter leur mort. Cette enquête a été effectuée sur un échantillon de 783 demandes, dont 476 venant directement des patients.</p> <h3 id="quelles-sont-les-raisons-de-demander-à-mourir-">Quelles sont les raisons de demander à mourir ?</h3> <p>Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le premier motif du désir d’un patient d’accélérer sa mort n’est pas la douleur physique (quoique non négligeable), mais le désespoir qui se manifeste sous différentes formes et pour diverses raisons.</p> <p>Trois facteurs essentiels poussent un patient en fin de vie à demander à mourir.</p> <p><strong>Détresse psychologique :</strong></p> <p>Selon Cassel, 1982, 1991, cité dans Deschamps : « les appréhensions d’une personne face à l’évolution de sa maladie et aux traitements proposés peuvent créer chez elle une angoisse, une panique et une détresse qui peut l’amener à souhaiter mourir plutôt que vivre ». L’auteur fait également remarquer que cette souffrance mentale est plutôt liée à une douleur existentielle que physique.</p> <p>La Commission québécoise de soins de fin de vie rapporte par ailleurs que les souffrances mentales se manifestent par des sentiments de perdre le contrôle de sa vie, sa dignité, son rôle social et/ou familial, de ne plus avoir sa capacité d’effectuer toute activité et d’être autonome. Le mourant a aussi peur de l’évolution des symptômes et de la manière dont se manifestera la mort.</p> <p>Trois différentes recherches donnent des conclusions similaires sur les raisons de désirer mourir :</p> <ul> <li>Une étude sur 196 patients atteints de cancer en stade avancé a montré que le désespoir était la raison principale de vouloir se donner la mort.</li> <li>Une autre enquête sur 200 patients atteints de maladie en phase terminale a donné comme résultat que 44,5% d’entre eux souhaitent la mort, dont 8,5% ont demandé expressément à mourir. Cette demande coïncide avec un état avancé de dépression, à part la souffrance physique.</li> <li>Une troisième étude a été effectuée dans un centre de soins palliatifs canadien sur 585 patients. Les patients sont interrogés deux fois par jour pendant une à quatre semaines. Il a été remarqué que leur avis sur le désir de hâter la mort varie selon leur état d’esprit du moment. Les facteurs qui influent sur leur désir sont l’anxiété, la dépression, la sensation de bien-être, la dyspnée, mais aussi le sentiment d’être un fardeau et de perdre la dignité. La mise en place d’une thérapie conservant la dignité (dignity conserving therapy) serait une solution significative pour réduire la demande d’accélérer la mort chez les patients en soins palliatifs.</li> </ul> <p><strong>Souffrances physiques :</strong></p> <p>Les douleurs physiques ne sont pas les premiers facteurs de demande de hâter la mort, mais elles y contribuent largement. D’après Chochinov et coll., les patients en phase terminale ont surtout peur de la survenue des douleurs réfractaires ou de l’augmentation de l’intensité de leur souffrance, c’est pourquoi ils demandent à mourir rapidement.</p> <p>La détresse respiratoire est le symptôme physique le plus insupportable chez les patients de maladie en stade avancé qui les incitent à vouloir mourir.</p> <p>La médecine palliative ne cesse cependant d’effectuer des recherches pour atténuer les souffrances du corps chez les malades en fin de vie. Si aucun traitement n’arrive à diminuer la douleur, la sédation par un sommeil profond est une option. Le malade est plus rassuré quand il sait qu’il a encore une solution contre ses symptômes, même s’il n’y aura pas recours.</p> <p><strong>Facteurs sociofamiliaux :</strong></p> <p>La famille est presque toujours impliquée dans l’accompagnement quotidien d’un malade en phase terminale. 87% des malades questionnés ont dit avoir recours à l’aide de leurs proches pour s’occuper d’eux tous les jours. Les proches interrogés disent devoir réduire, voire arrêter leur activité professionnelle pour être disponible et apprendre sur le tas souvent, <a href="https://soin-palliatif.org/aidant/consequence-accompagnant/">comment accompagner un mort dans la mort</a>. Cela donne au malade un sentiment d’être fardeau qui le pousse à accélérer sa mort.</p> <p>On constate aussi qu’un patient qui se sent soutenu et dont la famille est présente pour prendre soin de lui a moins de désir de vouloir mourir vite qu’une personne qui n’a personne pour s’occuper d’elle. Dans le second cas, la présence physique et morale des soignants est une grande aide pour la réconforter psychologiquement.</p> <h3 id="quentend-on-par-suicide-assisté-et-euthanasie-">Qu’entend-on par suicide assisté et euthanasie ?</h3> <p>L’accompagnement en fin de vie peut se décliner en 3 décisions : la sédation profonde, le suicide assisté et l’euthanasie. Toute décision doit être prise après consultation de toutes les parties, en premier lieu le patient, ensuite les médecins traitants et les proches.</p> <ul> <li><strong>Différence entre sédation, suicide assisté et euthanasie</strong></li> </ul> <p>La sédation profonde</p> <p>Il s’agit d’endormir profondément et de façon prolongée le patient pour le soulager ou lui éviter de ressentir des douleurs réfractaires. <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000031971172#:~:text=2%C2%B0%20Lorsque%20la%20d%C3%A9cision,d'entra%C3%AEner%20une%20souffrance%20insupportable.">L’article L1110-5-2 du Code de la santé publique</a> parle d’ « une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie ».</p> <p>Le suicide assisté</p> <p>Le suicide médicalement assisté consiste à aider une personne qui formule expressément le désir de mourir. Après convention de toutes les parties concernées, des produits létaux par perfusion ou par voie orale sont prescrits et le patient les prend lui-même.</p> <p>L’euthanasie</p> <p>Dans le cas de l’euthanasie, une tierce personne – plus précisément le corps médical - administre la substance, après accord du malade.</p> <ul> <li><strong>Législation sur l’aide médicale à mourir</strong></li> </ul> <p>Les <a href="https://soin-palliatif.org/droits/loi-leonetti/">lois sur les soins de fin de vie</a>, dont la Loi Léonetti du 22 avril 2005 relative à la fin de vie et aux droits de malades et le Code de la déontologie médical sont les cadres légaux de l’aide médicale à mourir en France. Aucun des trois actes n’est légal, sauf dans une situation très précise.</p> <ul> <li>La sédation prolongée est exceptionnellement autorisée si le patient ne peut plus être soulagé de ses douleurs et que son décès est proche (après quelques heures ou quelques jours)</li> <li>Le suicide assisté peut être effectué s’il est prouvé que le patient a consciemment formulé sa demande de mourir. Dans ce cas, ni le concerné ni ceux qui l’assistent ne sont pénalisés.</li> <li>Selon l’art. L. 1111-12 de la Loi française n° 2016-87 du 2 février 2016 « Lorsqu’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, est hors d’état d’exprimer sa volonté, le médecin a l’obligation de s’enquérir de l’expression de la volonté exprimée par le patient ». Si le médecin n’a pas pu recueillir au préalable la volonté du patient mourant qui a des <a href="https://soin-palliatif.org/deuil/etat-mort-imminente/">manifestations d’état de mort imminente</a>, il doit se référer au « témoignage de la personne de confiance ou, à défaut, tout autre témoignage de la famille ou des proches. »</li> </ul> <p>Dans tous les cas, toute décision est prise seulement avec l’accord du patient, de sa famille et de la personne de confiance.</p> <p>Le débat est toujours ouvert sur la pratique de l’euthanasie et du suicide assisté, car des actes clandestins existent malgré une législation qui les interdit.</p> <ul> <li><strong>Code de déontologie médicale sur les demandes de mort</strong></li> </ul> <p>Lors d’un débat qui a eu lieu au Parlement européen en avril 2021 sur le droit à l’euthanasie, 71 médecins ont exprimé l’importance de garder l’interdiction de tuer, quelles que soient les circonstances, en expliquant que la mort – volontaire ou non - ne peut être une solution contre la peur de la mort, la solitude et la douleur.</p> <p>En avril 2023, l’<a href="https://www.conseil-national.medecin.fr/conseil-national-lordre-medecins">Ordre français des médecins</a> a restitué les résultats de ses dernières recherches en concluant que : </p> <ul> <li>Concernant l’euthanasie : un médecin ne peut « provoquer délibérément la mort par l’administration d’un produit létal » d’une personne incapable d’exprimer sa volonté ou d’un mineur</li> <li>Concernant le suicide assisté : un médecin peut faire valoir sa « clause de conscience » et peut ne pas participer à l’aide à mourir même s’il en est le référent</li> </ul> <p>La Convention européenne conclut que le « traitement de la douleur » et une « écoute attentive des besoins des patients » sont les solutions qu’il faut favoriser dans le cas des patients mourants. En effet, prendre une décision face à une situation de fin de vie est toujours compliqué, car aucun être humain ne peut prévaloir le droit d’ôter la vie d’une personne, malgré une souffrance visiblement irrémédiable.</p>Pourquoi un patient souhaite-t-il mettre fin à sa vie ? Est-ce une décision irrévocable due à une grande souffrance ? Justement souffre-t-on quand on meurt ? Peut-on proposer d’autres alternatives à cette décision radicale ? Des spécialistes de divers domaines qui touchent ce sujet ont effectué de nombreuses recherches pour obtenir des réponses les plus précises possible.