Dr. Holi Rajery - Linkedin
Aider un proche malade à vivre ses derniers moments est une des expériences les plus difficiles de la vie. Il se peut même que l’accompagnant ait à s’assurer que les besoins fondamentaux (de respect, de dignité et de confort) de son proche soient satisfaits jusqu’à son dernier jour. Cela peut entrainer des changements dans le quotidien et demander de nombreuses ressources pour arriver à les gérer.
Après l’acceptation de la nouvelle par le patient et sa famille, une période difficile s’enclenche durant laquelle le rôle des proches est d’entourer au maximum la personne malade.
L’objectif est de l’aider à affronter du mieux possible la vue d’un proche en fin de vie. Il est important de lui tenir compagnie, d’être disposé à parler de sa vie, de le rassurer, etc.… Cependant, cette période est toujours très douloureuse et difficile pour les proches aidants et elle peut parfois être longue. La fatigue physique, mais surtout nerveuse, le stress, l’anxiété, la dépression, l’insomnie, le sentiment de solitude et la douleur sont autant d’éléments qui épuisent les proches d’un patient en fin de vie.
Pour affronter toutes ces difficultés, le proche aidant a besoin de certaines ressources.
La tâche qui incombe aux proches d’un patient en fin de vie est autant grande que pénible, il est primordial de ne pas le laisser seul.
Être soi-même entouré est important pour réussir à affronter les nombreuses émotions et questionnements qui peuvent envahir l’accompagnant.
Il est donc vraiment indispensable de pouvoir s’appuyer sur des frères et sœurs, des amis ou d’autres membres de la famille. La présence de bénévoles en soins palliatifs pour partager le chevet de la personne malade est essentielle pour prendre un peu de temps pour soi.
Il importe de prendre de courtes pauses, de manger suffisamment et de se reposer régulièrement, de même que de faire de l’exercice tous les jours, afin de garder les forces.
Communiquer aux professionnels de la santé et à l’entourage comment ils peuvent aider est aussi essentiel. Pour accompagner un proche en fin de vie jusqu’au bout de son combat, il faut avant tout être maître du sien et accepter de prendre soin de soi, sans aucune culpabilité.