Dr. Holi Rajery - Linkedin
Depuis l’époque ancienne, l’homme a très souvent voulu conserver les corps et a mis ses moyens au service de l’invention pour tenter de trouver des techniques pour éviter sa décomposition.
C’est ainsi que la technique de l’embaumement a été découverte, qui consiste à conserver le corps du défunt à l’aide d’une résine.
L’embaumement a été pratiqué pour la première fois durant la période égyptienne, vers l’an 6 000 avant Jésus Christ jusqu’à la fin de l’Empire romain, vers l’an 600. L’époque médiévale de 600 à 1850 s’est davantage concentrée sur la recherche sur l’embaumement, plus particulièrement en Europe. La période moderne qui s’étend de 1850 jusqu’à aujourd’hui est marquée par la pratique de la thanatopraxie.
La thanatopraxie consiste en une conservation temporaire du corps, soit dans les 6 à 7 jours seulement. Cette pratique est encore récente. L’objectif étant d’apaiser la souffrance liée à la mort et de permettre au deuil de s’installer ainsi que de respecter le corps.
Il n’y a pas de textes religieux relatifs à la thanatopraxie. La perception de cette pratique par les différentes religions a pu être découverte grâce à des personnes ressources comme les religieux, les historiens, les professionnels funéraires, etc.
La plupart des religions n’adhèrent pas à la thanatopraxie, tandis que l’Islam, l’Hindouisme et le Judaïsme l’interdisent formellement sauf pour le rapatriement d’un corps vers son pays selon la législation.
Le Judaïsme estime que tout le corps doit être mis sous terre alors que la thanatopraxie nécessite de vider tout le sang et de le jeter. Pour l’Hindouisme, il est nécessaire de brûler le corps pour libérer l’âme, ce qui va à l’encontre de cette pratique de conservation.
Les religions catholiques, protestantes et orthodoxes n’interdisent pas les soins de préservation si le but étant de conserver l’aspect humain du corps, mais la déconseillent. La thanatopraxie ne doit être réalisée que pour une nécessité. Le Catholicisme insiste sur le fait que les soins de conservation doivent être pratiqués de manière temporaire et non durant des siècles. L’orthodoxie considère que le corps doit être inhumé tel qu’il est.
Seul le bouddhisme tolère la pratique des soins de conservation, car aucun texte n’a mentionné son interdiction. D’ailleurs, certaines lignées tibétaines ont, autrefois, pratiqué la momification sur leurs hauts dignitaires religieux.