Dr. Holi Rajery - Linkedin
Depuis sa première œuvre, Disney n’a eu de cesse de parler de ce qui concerne la vie en général. Un des thèmes les plus récurrents dans la longue série de films et de dessins animés du studio est très certainement la mort. Une image parfois édulcorée, mais aussi une vision éducative dans l’appréhension de la mort par les enfants.
Et si la mort dans les œuvres de Disney tendait à faire abstraction de cette étape de la vie ? C’est une question qu’on est en droit de se poser lorsqu’on analyse les films du studio le plus populaire du monde.
La majorité des films Disney évoquent la mort. Lorsqu’elle est subie par le mauvais personnage, elle correspond à « rien après ». Un décès qui n’évoque rien laisse le personnage se fondre dans l’histoire sans rien chambouler.
Il y a aussi la « bonne » mort, celle qui va construire le personnage. Il s’agit plus simplement d’un décès qui correspond à la fin de l’enfance et qui marque le début de la vie d’adulte. On retrouve cet aspect dans des films comme Cendrillon ou encore Bambi. Mais certainement, un des plus marquants illustrant cela est le Roi Lion lorsque Simba quitte sa meute après la fin tragique de son père Mufasa.
Loin du conte, le cinéma aborde quant à lui la mort sous son aspect beaucoup moins dramatique. On ne la voit pas en face dans les Disney lorsqu’il s’agit du héros. Dans Blanche-Neige, l’héroïne par exemple meure, mais la simple idée y est évoquée. C’est la sorcière qui l’explique puis on ne voit que son bras tomber et la pomme rouler au sol puis s’arrêter brusquement. Empreinte de symbolisme, cette mort nous entraîne vers une représentation qui peut être parfois fantastique.
Ce côté fantastique se retrouve dans des œuvres comme Ratatouille. L’âme prend alors toute sa part de symbolisme face à la mort. Gusto, le cuisinier qui inspire Rémi le héros du dessin animé, se retrouve sous la forme d’une bonne conscience.
La mort devient ainsi une étape définitive qui peut aussi être considérée comme une transition vers une autre condition.