Dr. Holi Rajery - Linkedin
La musique est certainement une des formes d’art les plus présentes au sein de la mort. Incluse dans les rites funéraires, elle revêt même dans certains cas un côté sacré généralement rattaché aux religions elles-mêmes et ce, quelque soit la culture ou l’origine.
La Passion, une musique religieuse, raconte les souffrances et la mort du Christ sur la croix. Racontée dans les quatre évangiles de la Bible, elle est chantée depuis le Moyen-âge. Au début du XVIIIe siècle, Jean Sébastien Bach compose autour de cette histoire selon deux versions de l’Évangile : Saint Mathieu et Saint-Jean.
Elles sont composées à l’époque où le compositeur était maître de Chapelle de Leipzig. On y retrouve la dualité de l’auteur qui a su y transcrire non seulement sa foi luthérienne, mais aussi une certaine théâtralité au cœur de sa composition.
On y retrouve non seulement la souffrance du Christ, mais aussi les réactions humaines face à la mort dans un aspect théâtral. On parle ainsi d’oratorio, une récitation du texte réalisée par différents groupes de personnes : le narrateur, les solistes pour les personnages et les chœurs pour les groupes de personne.
Considéré comme une prière pour les âmes des défunts, le requiem ou repos en latin est avant tout une messe de l’Église catholique romaine. On les joue généralement lors d’un enterrement ou de cérémonies de souvenir.
On compte aujourd’hui plus de 2000 requiem qui furent d’abord chantés en grégorien en version a cappella. Ce n’est que plus tard que les compositeurs les ont mis en instruments. Certains qui ont été composés récemment sont d’une telle longueur qu’ils ne peuvent être joués lors des messes, uniquement lors de concerts. On les retrouve surtout auprès de compositeurs comme Berlioz, Verdi ou encore Dvorak.
Au XXe siècle, le requiem transparaît de sa signification religieuse. Naissent alors de nouveaux genres comme le Requiem de guerre. Hommage aux victimes, le plus célèbre d’entre eux est le War Requiem de Benjamin Britten.