Dr. Holi Rajery - Linkedin
Héros d’abord de la pop culture, ils sont une invention récente du monde de la création. Leurs premières apparitions se font au début des années 30 et depuis 85 ans ils accompagnent nos vies. Il est ainsi inévitable d’aborder leur approche face à la mort.
Un trait qui revient presque chaque fois chez les supers héros, ces êtres mi-hommes mi-dieux, est certainement la mort. Elle se traduit le plus souvent par la perte des parents faisant d’eux des orphelins. Batman perd ses parents, Iron Man également, Spiderman perd d’abord ses parents, puis son oncle, considéré comme son père adoptif.
Une caractéristique qui rappelle qu’au final bien qu’ils aient des talents particuliers, cela les ramène à leur simple condition de mortel, une condition où on n’échappe pas à la mort.
Et si c’était tout simplement dans un objectif de fluidité scénaristique afin de réduire le nombre de figurants à l’histoire ? Ou alors pourquoi pas pour supprimer l’autorité parentale afin que le super héros puisse devenir ce qu’il doit être ?
La mort constitue selon les spécialistes un moyen pour le public d’élaborer une identité autour de la résistance à la mort. Le super héros constitue ainsi une figure de résilience face au deuil, mais aussi représente l’orphelinat.
Au-delà de cet aspect qu’il donne au public, la mort peut constituer pour lui une étape nécessaire pour trouver l’équilibre entre la vie normale et le désir de contribuer à un monde plus juste.
Le besoin des auteurs s’exprime également à travers le fait de pouvoir faire identifier le lecteur à son super héros. Une vision à double tranchant donc qui permet d’aborder plus simplement le deuil.
Pour autant, la condition de super héros n’implique pas forcément le deuil, même si c’est ce qu’on nous laisse imaginer. Le héros mythologique dispose d’une force symbolique et fascine tout en restant indémodable. Pourquoi ? Tout simplement parce que son histoire se renouvelle et s’adapte en fonction du contexte, sans finalement ne jamais prendre fin.