Dr. Holi Rajery - Linkedin
À travers ses œuvres cinématographiques, Tim Burton avance une autre idée de la mort. La mort amusante, celle qui n’est pas tragique et qui reprend pour cela les codes d’une fête celte païenne, Halloween. Découvrez sa longue série de films décortiquée par nos soins.
Spécialiste des questions morbides et donc de fêtes comme Halloween, Tim Burton s’est, dès le début de sa carrière, intéressé à la thématique. On retrouve autour de cet univers décalé des éléments enfantins et colorés, voire le franchissement des frontières entre la vie et la mort…ce que représente également une fête comme Halloween.
Œuvre récurrente du réalisateur, l’Étrange Noël de Monsieur Jack reprend une des figures les plus emblématiques d’Halloween. Avec Jack’O Lantern, le film parodie le poème « The night before Christmas » de Clement Clarke Moore et réunit deux fêtes en une avec Noël et Halloween.
À travers ses films, on retrouve aussi sa version du conte fantastique. Une version qui vient chercher ses sources dans l’imaginaire collectif où on retrouve le merveilleux et le fantastique dans des films comme Sleepy Hollow ou encore Edward aux mains d’argent. Différents codes s’y mélangent que ce soit l’explicatif ou encore l’enfantin avec des films comme Charlie et la chocolaterie, ou sinon les codes de l’épouvante, sans jamais en faire trop.
Un des aspects les plus remarquables qui transparait également dans les films de Tim Burton, est l’utilisation de déguisements, des clins d’œil subversifs vers Halloween. Un apanage que s’autorise le réalisateur afin de mieux critiquer les rites et coutumes occidentales. La mort notamment devient un simple passage obligatoire sans douleur de l’existence. On retrouve ceci dans des films comme Beetlejuice ou encore Les Noces Funèbres.
Le masque joue un rôle tout aussi prédominant. Une omniprésence assumée destinée à effrayer, mais aussi à se protéger du monde qui effraie. C’est ce que représente aussi une fête comme Halloween, puisque c’est la soirée des déguisements. Le masque permet de se libérer et de devenir celui qu’on rêve d’être. De Batman en passant par Jack Skellington, il révèle d’autres facettes de soi.