Dr. Holi Rajery - Linkedin
L’Alzheimer fait partie des maladies neurodégénératives incurables, dont les causes restent encore inconnues et est relativement fréquente chez les personnes âgées. Dépistée tardivement, cette affection ne peut être guérie et rend invalide. Son évolution vers cette forme invalidante reste encore fatale et irréversible. Les symptômes sont une dégénérescence totale de la personne âgée en phase finale.
Est-ce que la maladie d’Alzheimer ne touche que les personnes âgées ?
La maladie d’Alzheimer reste la forme la plus fréquente des démences chez les sujets âgés avec 65% des cas. Elle est rare avant 40 ans et se révèle entre 30 à 50 ans.
Elle touche 1% des sujets dans la tranche d’âge de 65 à 69 ans, 20% de 85 à 89 ans et 40% de 90 à 95 ans. D’autres études estiment que 10 à 30% des sujets de plus de 85 ans sont affectés.
Les premiers signes apparaissent généralement vers 73 ans et le risque augmente avec l’âge. Actuellement, la maladie devient un problème de santé publique. La prédominance est féminine, 1 femme sur 4 est touchée contre 1 homme sur 8. Cette différence s’accentue après 75 à 80 ans.
Les causes restent encore mal connues, mais c’est surtout le vieillissement qui reste le principal facteur, c’est rarement la génétique.
L’exposition aux produits toxiques et certaines infections jouent un rôle dans son développement. D’autres facteurs de risques cardiovasculaires pourraient favoriser également son arrivée.
La personne atteinte ne mémorise plus de nouvelles informations. Elle oublie des rendez-vous, des nouveaux prénoms, ce qui vient d’être dit. L’entourage se rend compte de ses problèmes et le malade réagit souvent avec agressivité lorsqu’on lui parle de ses oublis.
Il ne trouve plus le mot pour désigner un objet, il est désorienté dans un endroit inconnu. À cause de ces symptômes, la personne atteinte change d’humeur, devient passive, ne prend plus d’initiative. Elle peut avoir peur, être déprimée. Parallèlement, elle peut développer une activité physique de plus en plus importante. Elle voudra sortir, marcher beaucoup ou encore ne pas vouloir rester assise à table. À ce stade, un traitement médicamenteux est efficace.
Au stade modéré de la pathologie, le malade devient dépendant de l’aide d’autrui. Il ne peut plus exprimer ses désirs ou ses sentiments avec des mots. Les proches doivent essayer de comprendre et d’interpréter les désirs et besoins du malade.
Celui-ci est souvent conscient de la perte de son autonomie. Il se révolte, parfois avec colère et agressivité contre ces attentions qu’il n’a pas demandées.
Mais il peut également penser que son entourage lui veut du mal. Le malade peut être effrayé et pleurer lorsque plusieurs personnes, qu’il ne reconnaît pas, s’occupent de lui. Les fugues et l’agitation peuvent parfois le mettre en danger. Il peut se désinhiber et ainsi perdre tout contrôle sur les règles sociales ou sexuelles établies.
À ce stade, la personne malade présente des problèmes physiques, car elle est plus vulnérable aux infections. Elle réagit de moins en moins aux personnes qui l’entourent, aux stimuli qui, avant, lui provoquaient une réaction.
La mémoire disparaît totalement et le malade peut sombrer dans un mutisme entrecoupé de sons ou de syllabes dites au hasard. Il ne reconnaît personne, lui donner à manger devient un problème.
Les fausses routes sont fréquentes, elles peuvent avoir comme conséquence une pneumonie fatale. Le malade avance à tout petits pas, ce qui peut entrainer des chutes à répétition avec des conséquences plus ou moins dangereuses. Le placement dans une institution spécialisée pour une meilleure prise en charge devient inévitable.
La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’accumulation de protéines présentes anormalement dans les cellules nerveuses. Elles se détruisent progressivement dans la partie du cerveau liée à la mémoire et au langage. C’est pour cela que le sujet a du mal à mémoriser les événements, à se souvenir de visages et à se rappeler des objets ou de la signification des mots. La connaissance des 7 stades permet au patient, mais surtout à ses proches, de l’accompagner jusqu’au bout.
1- Le premier stade reste encore asymptomatique
2- C’est pendant le deuxième stade qu’apparaissent les premiers signes sous forme de déficit cognitif très léger
3- Pendant le troisième, le patient commence à se rendre compte de ses troubles cognitifs, il éprouve une difficulté à trouver le bon mot, à se souvenir du nom des personnes et à effectuer des activités habituelles.
4- Au quatrième stade, les signes de déficit deviennent évidents, tels que l’oubli de son passé, l’oubli d’événements récents ou une saute d’humeur.
5- Le patient aura énormément besoin d’aide au cinquième stade, car les signes sont perceptibles
6- Au sixième s’installent les troubles de la personnalité, une aggravation des troubles de la mémoire et les incontinences urinaires ou fécales.
7- Le septième stade est la phase terminale de la maladie où il y a une incapacité totale d’interagir avec l’entourage.
Cette pathologie reste un processus chronique qui évolue progressivement. Face à cette évolution, il est préférable de reconnaitre ces différents stades pour comprendre les symptômes et mieux les appréhender.
Certes, les symptômes peuvent se chevaucher, mais ils peuvent déjà refléter la progression de la maladie grâce à laquelle le personnel médical et paramédical anticipe les soins à mettre en place pour le dernier stade.
Des premiers au stade terminal, le patient aura besoin d’aide et d’accompagnement, les médicaments utilisés permettent seulement de traiter les maladies sous-jacentes. Ce sont les soins palliatifs qui permettent de garantir une qualité de vie, la dignité humaine, le confort et de contrôler la douleur.
Des groupes de soutien ou d’aide permettant d’accompagner le sujet et les membres de sa famille pendant les différentes phases, ainsi qu’au moment du deuil.
Il faut également connaitre que la soixantaine fait partie des critères d’attribution des différentes aides appelées allocation personnalisée d’autonomie, qui s’obtiennent quand les malades deviennent totalement dépendants.
Cette pathologie ne connait aucune possibilité de guérison connue à ce jour. Cependant, les chercheurs tentent de trouver des solutions pour l’enrayer, la prévenir ou rétablir les incapacités.