Dr. Holi Rajery - Linkedin
Le cancer des os s’attaque aux os directement ou suite à la propagation de métastase d’un premier cancer qui s’est manifesté dans une autre partie de l’organisme. Dans le premier cas, la tumeur maligne est souvent bénigne. Seuls 0,5 à 1% des cas peuvent être cancéreux, notamment l’ostéosarcome suivi du chondrosarcome et du sarcome d’Ewing. On les appelle tumeurs osseuses malignes.
Dans le second cas, le cancer des os fait suite à l’apparition d’un autre cancer dans l’organisme comme le cancer du sein, le cancer du rein, le cancer de la prostate, le cancer de la thyroïde, le cancer du poumon, le cancer du pancréas, la leucémie…. Ces métastases osseuses ou cancer secondaire touchent plus de la moitié des patients atteints de cancer des os. Ils se manifestent notamment au niveau du squelette de la colonne vertébrale (rachis) et du bassin, mais peuvent également atteindre tous les os. Pour affirmer qu’une personne est atteinte d’une maladie cancéreuse, des tests diagnostiques sont effectués comprenant un examen physique par un médecin traitant, puis par un spécialiste, suivi par des vérifications médicales.
L’analyse de la formule sanguine complète ou FSC permet d’évaluer le volume et la qualité des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes. La consultation médicale aide les médecins à déterminer l’état de santé général. Les consultations et l’IRM permettent aussi de confirmer un cas de cancer des os des membres inférieurs ou supérieurs.
Cette maladie est assez rare, mais comme toutes les pathologies cancéreuses et quelque soit son type, elle se manifeste par étape, jusqu’à l’atteinte de la phase terminale affectant l’état général du malade. Les signes de fin de vie en cas de cancer des os se présentent varient suivant l’emplacement de la tumeur.
En phase terminale, le patient en soins palliatifs se trouve très fragilisé, particulièrement au niveau des os. La fin peut être douloureuse, car il ressent des douleurs constantes et intenses, surtout le soir ou lorsqu’il marche si les cellules cancéreuses touchent les os de la jambe. Cette douleur entraine un risque de fracture spontanée des os, sans raison particulière, le plus souvent au niveau des corps vertébraux ou des côtes. Dans sa manifestation plus modérée, la maladie peut causer une restriction importante de l’activité physique.
Ces symptômes peuvent s’accompagner de perte de tonus et de sensibilité musculaire, de paresthésie pouvant aller jusqu’à la paralysie. Le patient ressent également de la sécheresse dans la bouche, éprouve des difficultés à respirer et à avaler. De ce fait, les soins sont administrés par injection. En dépit de la prise d’antalgique, les douleurs ne s’estompent pas, provoquant des soupirs et gémissements, parfois de la fièvre, ainsi qu’une altération de son état, comme s’il agonisait.
Options thérapeutiques
Le traitement des cancers des os varie suivant le cas, le type de cancer et l’évolution de la maladie. Un diagnostic précoce représente une meilleure chance de guérison, grâce à des séances de chimiothérapie. Une prise en charge globale est envisageable si le patient ne présente pas encore de métastases et si la propagation de la maladie est encore limitée.
Dans le cas contraire, c’est-à-dire en cas d’apparition de métastases osseuses, le médecin n’oriente plus le traitement anticancéreux vers la guérison, mais plutôt vers des traitements palliatifs pour rendre une fin de vie moins douloureuse.
L’oncologue propose des protocoles d’intervention locale ou générale suivant le cas et l’imagerie médicale reçue. Dans la première situation, la médecine utilise des moyens innovants comme la radiothérapie conformationnelle ou interventionnelle. Il s’agit ici d’utiliser des faisceaux d’irradiation adaptés à la taille et au volume de la tumeur pour permettre son ablation, sans endommager les cellules environnantes. Une seule technique ou des techniques associées peuvent être utilisé pour ces traitements médicaux. Les médecins les prescrivent en cas de tumeurs solides.
Différentes méthodes sont utilisées pour le traitement du cancer : la chimio, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la thérapie ciblée. Il complète souvent un traitement local et se choisit suivant le cancer primitif, comme les cancers du sein et du poumon. La situation se complique si le cancer primitif est indéterminé et qu’il n’y a pas de bilans préétablis.
Dans tous les cas, il est toujours recommandé de recourir aux services d’une équipe spécialisée. Le traitement d’un cancer osseux est délicat et requiert la mise en place des RCP ou Réunion de Concertation Pluridisciplinaire spécifiques. Ce processus permet d’améliorer l’accompagnement des patients, autant pour le traitement que pour l’atténuation des douleurs osseuses et autres.
Des études scientifiques menées par l’Institut national du cancer ont démontré que la Vitamine D permet de lutter contre le cancer. Elle contribue énormément à la croissance, à la formation et à la réparation des os. Une récente étude a aussi expliqué l’importance de la vitamine C pour l’énergie cellulaire et le système immunitaire entre autres, malgré le fait que les cellules tumorales sont maintenues en vie grâce à la forme oxydée DHA.
Entretien médecin-patient et choix du traitement
Si la maladie n’est pas encore entrée dans sa phase terminale, engageant le pronostic vital, il est toujours possible de suivre un traitement destiné à ralentir son évolution et à se protéger de ses effets indésirables. Dans le cas contraire, il s’agit d’accompagner le patient pour anticiper une fin de vie moins douloureuse.
Dans tous les cas, le médecin et l’équipe mobile de soins palliatifs doivent établir une relation de confiance avec le patient, entretenir le dialogue pour déterminer ensemble le traitement adéquat. Il s’agit d’informer le patient sur la situation réelle, pour lui permettre en quelque sorte d’être maître de son destin. Le consentement du patient ou d’un proche dans toutes les étapes du traitement est primordial malgré l’envahissement de la maladie.