Dr. Holi Rajery - Linkedin
Domaine de la psychologie ordinaire, le deuil peut être également abordé sous d’autres prismes, comme l’approche philosophique. Ainsi, à la différence d’une démarche qui tendrait à circonscrire le deuil comme un état, nous interrogerons plutôt ce qui est vécu, expérimenté lorsque nous perdons un être proche. Nous définirons le deuil de manière générale, puis avec l’approche philosophique.
Nous sommes en deuil lorsque nous perdons quelqu’un (ou quelque chose) qui avait de l’importance dans notre vie. Le deuil est à proprement parler un travail d’adaptation : accepter la perte et arriver à reprendre le cours de la vie. Bien que chacun réagisse de manières très différentes à des situations de perte, le deuil présente toutefois un certain nombre de caractéristiques communes. Il n’est pas que chagrin et tristesse, il peut également provoquer des sentiments d’angoisse, d’agression, de culpabilité, de confusion.
La plupart des personnes surmontent cette période de deuil d’elles-mêmes, avec l’aide de leur famille ou de leurs amis. Si le deuil nous rend invulnérables, il peut être utile de rechercher une approche qui permettra de le comprendre.
Le deuil philosophique peut être abordé comme la perte d’un être proche. On peut le voir comme une expérience humaine remettant en question notre façon de nous présenter à nous-mêmes et aux autres. C’est la grande épreuve de la souffrance.
Elle consiste à observer et à interroger le monde tout en ayant un vrai sens critique et une distance réflexive. Le deuil philosophique nous amène des questions très égoïstes au sens premier du terme « l’égo ». Je perds un proche, donc quel sens je donne à ma vie. Si le deuil philosophique est si peu abordé, on peut émettre des hypothèses. En philosophie, nous nous questionnons sur le langage et la pensée rationnelle, or la souffrance qui émane de la perte d’un être cher échappe à notre compréhension.
Les textes littéraires ci-après traduisent bien cette philosophie « parce qu’il me semble qu’ils nous apprennent quelque chose de très fort sur le deuil certes, mais aussi et peut-être plus fondamentalement sur nous-mêmes et notamment sur ce que nous cherchons à comprendre, à vivre ».