Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les soins palliatifs et leurs approches révolutionnaires ont toutes leurs places dans les EHPAD. Dans ces établissements de prise en charge des personnes âgées dépendantes, la médecine palliative est bien adaptée dans la mesure où les pensionnaires, du fait de leur âge avancé, sont généralement au stade de fin de vie.
Être en permanence aux côtés d’une personne âgée en perte d’autonomie est un parcours de combattant, surtout si on ne possède pas les compétences et les qualifications requises. Depuis quelques années, des formations professionnelles sont dispensées et sont assurées par des éducateurs spécialisés au profit des aidants pour leur permettre de connaître le comportement à adopter face à une personne en fin de vie, de lui prodiguer des soins et de lui apporter un soutien psychologique.
Les Établissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ou EHPAD, nouvelle dénomination de la classique Maison de retraite, accueillent les personnes du troisième âge, à partir de la soixantaine. Généralement, les pensionnaires sont en perte d’autonomie physique et/ou psychique et ne sont pas en mesure d’être maintenues à domicile. Les EHPAD sont une solution efficace pour ne pas les isoler, d’autant que leur nombre de ne cesse d’augmenter. En 2020, 20% de la population française avaient 65 ans et plus, selon l’Institut Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques.
Un EHPAD est un établissement légalement constitué et agréé, dédié aux personnes âgées dépendantes. C’est une maison de retraite médicalisée où une équipe pluridisciplinaire constituée de médecins, d’infirmiers et d’aide-soignants leur prodigue des soins médicaux et thérapeutiques. L’objectif est d’accompagner les personnes prises en charge afin d’améliorer leur qualité de vie.
La perte d’autonomie, subite ou progressive, peut être à l’origine de grands bouleversements autant dans la vie du patient en fin de vie que de celle de l’aidant. C’est dans cette optique que l’organisme de formation et l’association française des aidants ont mis en place des sessions de formation continue destinées aux aidants. Elles visent à leur inculquer les gestes adaptés pour l’accompagnement de fin de vie de leurs proches en perte d’autonomie.
Ainsi, dans un EHPAD, le domaine des soins est assuré par des paramédicaux dotés de pratiques professionnelles qualifiées et à même de soulager la souffrance globale des patients du troisième âge qui sont entièrement dépendants. L’admission
Un EHPAD peut être dédié à un certain nombre de spécialisations médicales et paramédicales liées à des personnes en fin de vie, telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou encore les maladies neurodégénératives.
La formation centrée sur la personne en soins palliatifs sert à soulager la douleur physique et à apaiser les souffrances psychiques engendrées par une maladie grave et fatale. L’accompagnement du patient devra porter également sur le soutien de son entourage et de ses proches.
L’objectif n’est pas de guérir la personne prise en charge, mais de lui apporter du confort et de l’aider à préserver sa qualité de vie en EHPAD. Tout candidat bénévole à une formation initiale en soins palliatifs en EHPAD est surtout initié à des gestes techniques pour développer un lien affectif et social entre l’équipe médicale et les aidants. L’objectif est de faciliter les tâches mutuelles en vue de placer le malade ou le patient dans une ambiance appropriée à son mode de vie.
Le formateur en traitements palliatifs est appelé à aborder des méthodes pédagogiques et des apports théoriques sur la cohésion et la symbiose dans l’unité tripartite patient-équipe médicale-proches. Il traite également du rôle respectif des différents acteurs dès l’entrée en EHPAD ou dans des cliniques spécialisées afin de permettre un encadrement optimal. L’optimisation des soins palliatifs repose énormément sur les capacités à les mettre en œuvre.
L’intégration à un atelier de formation en soins palliatifs constitue une étape cruciale dans l’amélioration de la qualité de vie d’une personne en fin de vie. Les aidants peuvent bénéficier d’informations primordiales sur les procédures de soins, l’évolution et les pronostics de la maladie qui affecte leurs proches. La formation est équivalente à des Études en Médecine palliative, sanctionnée par un Diplôme universitaire ou inter-universitaire.
Il n’est pas obligatoire d’être titulaire de diplômes supérieurs pour bénéficier d’une telle formation dédiée surtout au bénévolat. En revanche, le stage inclut un examen écrit et des séances pratiques. À la fin de formation, les aidants sauront :
Le principal atout de cette formation est de pouvoir soulager les douleurs physiques et émotionnelles d’une personne en fin de vie, comme le fait Juliette, une étudiante à l’Université qui a publié son témoignage en tant que bénévole en soins palliatifs. Il s’agit d’un accompagnement essentiel surtout si la pathologie est potentiellement mortelle et qu’elle est en phase avancée.
Pour optimiser l’efficacité de ce moyen de traitement ou pour améliorer la prise en charge, le médecin responsable peut accorder une hospitalisation ou un maintien à domicile. Il dépêche une personne de confiance spécialement formée pour intervenir à domicile afin d’offrir une meilleure qualité de vie au patient et à son entourage.
Les équipes mobiles, les psychologues et les professionnels libéraux ainsi que les professionnels de santé regroupés dans une unité de soins peuvent intervenir à tout moment du lundi au vendredi. Ce projet de soins à domicile, dans le lieu de vie de son choix, fait partie des droits des malades.