Dr. Holi Rajery - Linkedin
Différents symptômes indiquent généralement l’état d’une personne en fin de vie, notamment sa condition physique, son état mental, sa respiration ou encore son alimentation. Il est possible d’estimer le temps qui lui reste à vivre en fonction de la vitesse des changements. Cependant, des complications peuvent survenir et le malade peut mourir à tout moment ou plus tôt que prévu.
Une personne mourante ayant des antécédents médicaux chargés ou se trouvant en soins palliatifs présente une détresse vitale. Elle est souvent prise en charge en réanimation par les médecins urgentistes en raison de la gravité de son état et surtout à cause de certaines prises de décision comme les LATA ou Limitations et arrêts thérapeutiques actives.
Symptômes de fin de vie
Une personne en fin de vie présente de nombreux signes. Tout d’abord, sa condition physique se dégrade de façon progressive ou rapide. La personne malade perd du poids, car elle perd toute envie de manger et de boire. Lorsque la fin est proche, elle cesse de s’alimenter et de s’hydrater.
Les signes sont aussi observés au niveau de la respiration. En effet, le rythme respiratoire change et la personne en fin de vie fait de l’apnée, c’est-à-dire qu’elle ne respire pas pendant un moment.
Certains patients sont confus et agités, tandis que d’autres perdent connaissance ou conscience de son entourage. Lorsque la mort est proche, la majorité des malades deviennent calmes, notamment à cause de la fatigue et parfois se perdent dans leurs pensées et communiquent moins. Dans les dernières heures de la fin, ils délirent beaucoup.
L’agonie, quant à elle, ne dépasse pas généralement les 24 heures. Elle se caractérise par un coma relatif où le patient a du mal à être éveillé. La personne devient moins agitée durant le sommeil, sa respiration ralentit et devient plus calme avec notamment des pauses au fur et à mesure que la mort approche. Elle présente le râle agonique, un bruit causé par les sécrétions au niveau des voies respiratoires. Le corps refroidit progressivement, en commençant par les pieds, les mains et le nez. Des marbrures apparaissent au niveau des genoux, des convulsions et des secousses musculaires, de la fièvre ou encore des troubles de la déglutition se manifestent.
Respect des volontés du patient
La fin de vie d’une personne âgée ou d’un patient atteint d’une maladie grave et incurable suscite souvent beaucoup d’interrogations, autant au niveau de la famille, des professionnels de santé que du malade lui-même.
Choisir sa mort et bénéficier d’un accompagnement personnalisé l’aide à passer sereinement cette épreuve et à rendre son âme dans la dignité. De nombreuses personnes âgées choisissent de mourir à leur domicile et d’être assistées par toute la famille.
Dans le cadre du respect de la volonté du patient, les directives anticipées ont été mises en place, dont la validation doit être attestée par deux témoins. Elles permettent au malade d’exprimer sa volonté à l’avance, notamment de poursuivre, de limiter, de refuser ou même d’arrêter les traitements ou les actes médicaux et de le laisser mourir. La loi, d’après les États généraux, oblige le médecin à appliquer les termes des directives anticipées, c’est-à-dire la demande du patient.
**Réanimation et rôles de l’équipe soignante **
En réanimation, des patients meurent et d’autres suscitent l’incertitude, c’est-à-dire que le pronostic de la maladie est très mauvais et que les traitements sont inefficaces, ou les co-morbidités sont de très mauvais pronostic. À ce moment, les questions sur la poursuite ou l’arrêt des traitements notamment sur l’obstination déraisonnable et l’acharnement thérapeutique se posent. Faut-il arrêter le traitement et accélérer la survenue de la mort ? On parle aussi de sédation profonde qui consiste à provoquer la perte de connaissance pour ne plus ressentir de douleur. Cette décision peut émaner du malade lui-même.
La sédation est différente de l’assistance au suicide, mais dans tous les cas, l’objectif est de laisser le patient mourir dans la dignité. Il n’est pas rare de voir des cas de décès en réanimation suite à une décision de limitations ou d’arrêts thérapeutiques ou LATA.
Lorsque le patient se sent mal à cause de son état, les soignants se doivent de le réconforter. La loi Leonetti stipule que le médecin doit faire son possible pour atténuer la souffrance de la personne assistée et de l’accompagner jusqu’au bout, tant sur le plan moral que psychologique.
Les soignants sont dans l’obligation de soulager la douleur physique de la personne atteinte d’une maladie grave ou en état de vieillesse. Il n’est pas seulement question d’atténuer ses souffrances, mais aussi d’apaiser les autres symptômes d’inconfort comme les nausées, les vomissements, la confusion, l’anxiété, la dépression, l’angoisse, la détresse spirituelle.
Le personnel soignant doit assister autant le patient que ses proches, qui vivent également des moments éprouvants.