Dr. Holi Rajery - Linkedin
L’accompagnement prodigué aux patients en fin de vie et ayant des troubles psychiatriques est un défi à relever. Ces patients aux besoins particuliers ne doivent pas être laissés pour compte, c’est une raison d’être des soins palliatifs.
Les troubles psychiatriques ont d’importantes répercussions sur les patients et leur famille.
Les malades souffrent non seulement de symptômes inquiétants, mais aussi de ne pas pouvoir participer à des activités professionnelles ou récréatives, souvent du fait d’une discrimination à leur égard. Ils s’inquiètent de ne pas pouvoir assumer leurs responsabilités et craignent d’être un poids pour les autres.
La qualité de vie des personnes atteintes de troubles mentaux reste médiocre sous l’effet de facteurs sociaux tels que les préjugés et la discrimination.
La découverte d’une pathologie somatique est souvent retardée en raison des difficultés de communication et des troubles du comportement des patients, sans compter les nombreuses interactions médicamenteuses de traitements parfois très lourds.
Les patients atteints de ces pathologies ont une espérance de vie plus courte que le reste de la population. Ils présentent notamment une mortalité prématurée par accident et suicide.Les décès sont le résultat des complications relatives à des pathologies médicales comme l’épilepsie, les troubles respiratoires, les troubles gastro-intestinaux en plus de décès accidentels, résultats de comportements risqués et dangereux.
Finir sa vie dans une institution psychiatrique mérite des soins de qualité.
Le dialogue, la relation et l’expression du patient concernant la prise en charge sont des repères importants pour les soignants, ils permettent d’ajuster le traitement aux besoins de chaque patient.
Un patient instable émotionnellement aura plus du mal à accepter les soins et à se conformer à leurs contraintes. Dans cette réflexion, il est envisageable de chercher à évaluer si la position d’un patient est très influencée par son état psychique ou pas.
La prise en charge d’une double affection physique et psychiatrique implique la collaboration d’équipes avec des compétences et fonctionnements très distincts (objectifs, temporalités…).
C’est la communication de ces équipes entre elles qui permettra de construire autour des patients un cadre de soins adapté et suffisamment souple pour qu’ils l’acceptent de leur plein gré.
Le médecin a besoin de ce consentement. En cas de refus il ne peut passer outre, à moins que l’acte médical n’ait pour but de sauvegarder la vie du malade.