Les acteurs des soins palliatifs doivent s’inscrire dans une formation à la pratique réflexive (aide-soignant, infirmier, médecin, etc.). En effet, bien qu’ils soient qualifiés dans leurs différents domaines, il y a des problèmes auxquels ils ne sont pas toujours préparés, parfois l’aspect relations psychologiques. Par conséquent, ils improvisent et parfois de la mauvaise manière. C’est pour cette raison qu’ils ont besoin d’une formation, estiment les experts.
Qu’est-ce que la pratique réflexive ?
La pratique réflexive consiste à caractériser la manière dont l’action est organisée, à penser ce qui pousse à l’action, à formaliser ses savoirs pour les rendre lisibles et visibles par tous.
Développer une pratique réflexive « nécessite de se prendre soi-même (praticien), comme l’objet de réflexion de sa réflexion ». Affirme Caroline Gallé-Gaudin, Docteur en Sciences de l’Éducation et chargée de projet au CNDR Soin Palliatif, dans une interview.
En effet, dans les métiers de l’humain, une pratique professionnelle n’est pas réflexive du seul fait que le praticien réfléchit. Elle va le devenir lorsque le praticien va se prendre comme objet de sa réflexion. Cette réflexion sur ses pratiques va être guidée et mobiliser des savoirs empruntés aux sciences du travail, de l’ergonomie, de la sociologie, de la psychologie, de l’anthropologie, etc.…
La posture réflexive est mentale, elle n’est pas spontanée. Il s’agit de tourner son attention vers soi-même et vers son activité, plutôt que vers le contexte dans lequel s’est déroulée cette activité.
C’est tourner son regard vers soi-même pour mieux se connaître et mieux connaître sa manière d’agir dans des circonstances données. Il s’agit de ne pas se focaliser sur le résultat de l’action, mais sur la façon dont elle a été réalisée. Quel est donc l’apport de cette pratique aux soignants ?
L’importance de la posture réflexive dans les soins palliatifs
Le principe de l’accompagnement d’un malade en fin de vie devient autant, sinon davantage, une préoccupation médicale et paramédicale qu’une préoccupation familiale.
Formés pour guérir, les soignants peuvent se sentir dépourvus de capacité dans cet accompagnement ultime. Pour faire face à cette nouvelle responsabilité, la formation à la pratique réflexive s’avère importante. En effet, elle permet d’apprendre de ses expériences, de résoudre un problème, de comprendre une situation complexe, de s’interroger sur sa pratique et d’imaginer de nouvelles façons d’améliorer sa performance.
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