Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les problèmes psychologiques atteignent de de nombreuses personnes âgées ou très âgées en fin de vie. L’avancée en âge n’est pas toujours facile à cause de l’inactivité, de la séparation suite à un deuil ou du sentiment d’être délaissé par les membres de sa famille. Les séniors ne sont pas toujours en mesure d’exprimer une demande d’aide psychologique ou demeurent inconscients de ce besoin.
Comment et pourquoi les accompagner psychologiquement ?
La plupart du temps, c’est l’entourage qui constate les problèmes des personnes âgées à travers leur isolement, leur changement de comportement, leur agressivité ou leur perte d’appétit. C’est pourquoi la demande s’exprime à travers leurs proches.
Un accompagnement psychologique doit inclure le psychisme du sujet, ses comportements ainsi que son mental. Il doit tenir compte de ses idées, de ses manières de penser, de ses sentiments et de ses manières d’agir. C’est une approche qui permet au patient de recevoir les soins psychologiques dont il a besoin. C’est un moyen de lui faire retrouver la voie pour être en harmonie avec lui-même.
Chez les sujets âgés, l’essentiel est de leur faire comprendre qu’ils restent indispensables. L’accompagnement doit redonner un sens à leur vie en respectant leur choix, ce qui consiste à écouter attentivement et activement avec beaucoup de bienveillance.
Il aide à surmonter les conséquences physiques et psychiques des maladies et à aller au-delà des problèmes. C’est aussi prendre conscience de leurs blessures et adopter les stratégies pour les panser. Il s’agit d’apporter un soutien dans les moments de douleur et de désorientation.
Accompagner psychologiquement une personne âgée, c’est transformer sa vision négative en un mieux-être psychologique. Dans un autre sens, cela peut induire vers un accompagnement spirituel, surtout quand les solutions ou les médicaments ne peuvent plus aider.
Les personnes âgées souffrent souvent de problèmes de santé, ne serait-ce que ceux liés à la vieillesse. L’âge est un principal facteur responsable de maladies dégénératives ou cancéreuses qui entrainent une invalidité, un sentiment d’isolement ou d’exclusion, une perte d’autonomie…bref un état psychologique spécifique.
Ces personnes au-delà de la soixantaine portant des maladies invalidantes ou incurables sont devenues naturellement fragiles sur le plan physique, psychologique et psychique. Les facteurs de fragilité sont à la fois liés aux maladies de la vieillesse et à leur âge. L’ensemble de ces deux facteurs ne fait que majorer la dépression, la peur de la mort (thanatophobie), le sentiment d’inutilité, la détérioration du fonctionnement cognitif et la dépréciation.
Ainsi, des soins et des suivis psychologiques spécifiques sont nécessaires, voire obligatoires, pendant l’accompagnement. Ils peuvent être dispensés dans un centre médico-social, à domicile, à l’hôpital ou dans les établissements hospitaliers pour personnes âgées et dépendantes avec des médecins, des psychologues, des paramédicaux, des aidants professionnels ou des aidants familiaux.
Il faut également se rappeler que chaque personne est unique, que chaque vécu est différent et implique une aide personnalisée pour chaque malade.