Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les soins palliatifs désignent les services de soins pour les personnes gravement malades ou en fin de vie. Ces types de soins peuvent être prodigués aussi bien au domicile du patient que dans les divers centres de soins comme les hôpitaux ou les EHPAD. Par ailleurs, les fournisseurs de soins primaires, comme votre médecin de famille ou des professionnels libéraux peuvent procurer des soins palliatifs ou orienter les cas plus spécialisés vers les soignants adéquats. Les hospices ou les services de soutien qui proposent ce genre de traitement peuvent vous être présentés par le centre local d’accès aux soins communautaires.
Les soins palliatifs désignent principalement les traitements ou accompagnements qui visent au bien-être et au confort du patient atteint de maladie grave, dont le pronostic vital est engagé. Les personnes atteintes de maladies graves, en fin de vie, ont besoin de soins permanents dans un cadre de santé, en établissement ou en maintien à domicile.
Le but des soins palliatifs est de prévenir et de soulager la souffrance psychique, les douleurs physiques, les symptômes fréquents ou encore la souffrance psychologique. Grace à la médecine et à ces soins, le patient dispose d’une prise en charge globale continue pour obtenir une qualité de vie meilleure.
Les personnes malades et en fin de vie sont sujettes à des douleurs, qui engendrent angoisse, stress et affecte la qualité de vie des patients. La douleur est catégorisée en 2 parties : celle qui touche les nerfs, qualifiée de neuropathique et celle due à des infections ou nociceptive.
Les soins palliatifs sont aussi utiles aux proches de la personne malade afin de les aider à identifier les facteurs et les moments d’accentuation de la souffrance (exemple : stress, manque de sommeil) pour lui donner les soins appropriés qui peuvent le soulager (loisirs, repos et attention).
Parmi les traitements, le malade peut approcher un psychologue pour parler de sa douleur. Il peut aussi demander un complément de soins en dehors de la médecine classique comme la sophrologie, l’acupuncture, les techniques de relaxation, etc.
Les grands malades sont souvent réfractaires aux contraintes imposées par les prises de médicaments. Le médecin traitant ou l’équipe soignante, faisant partie d’une unité de soins palliatifs, doit donc les convaincre de leur importance en leur parlant avec douceur, mais fermeté. Dans les cas très graves et quand la douleur est insupportable, l’équipe médicale peut enclencher une procédure de sédation profonde et continue, mettant le patient dans un coma léger jusqu’à la mort, lui évitant ainsi de souffrir.
Dans l’approche palliative, les soins incitent aussi à penser à un remède traditionnel thérapeutique approprié contre la douleur, comme la bouillote, l’application de glace ou les cataplasmes d’argile, etc.
Avoir un proche gravement malade est une épreuve difficile, d’autant plus si c’est un membre de la maison. En effet, les habitudes changent, ce qui peut perturber la vie quotidienne de tous. Pour le malade, le soutien et la présence de ses proches sont essentiels, même si chaque personne peut réagir différemment de ses attentes. En effet, face à la situation, le proche peut aussi supporter à sa manière les changements selon sa sensibilité et trouver difficilement le comportement adéquat pour garder l’attention sur le patient.
Par conséquent, l’accompagnement de l’équipe médicale des personnes membres de la famille et les faire participer fait aussi partie des soins palliatifs. Que ce soit dans le cadre d’une hospitalisation à domicile ou dans un centre hospitalier, les professionnels de santé doivent les aider à communiquer, à écouter afin de favoriser un climat sécurisant pour tous.
Les centres de soins palliatifs à l’hôpital ont pour principal objectif de s’occuper de la prise en charge et de l’accompagnement pour l’amélioration des conditions de vie de la personne malade. Les structures de soins composés d’équipe pluridisciplinaire doivent offrir le confort et le bien-être, tout en atténuant les douleurs.
Ainsi, les traitements ne sont pas proposés par les seuls médecins et intervenants de l’hôpital comme les infirmiers ou les aides-soignants. Les assistantes sociales, psychologues, kinés jouent aussi un rôle fondamental auprès du patient et de son entourage. Les personnes qui donnent les soins quotidiens comme les bénévoles, sont également d’un soutien indéniable.
Afin d’effectuer ces soins, ils utilisent de nombreuses méthodes, dont les médicaments qui soulagent la douleur et les symptômes comme la morphine, les laxatifs, les corticoïdes, etc., à la demande du patient ou non.
Le soin psychologique est aussi renforcé par les neuroleptiques pour réduire par exemple l’anxiété et la déprime. En complément et selon les besoins du malade, on peut lui proposer des séances de massage, des soins orthopédiques, de la musicothérapie ou même, dans des cas plus extrêmes, une sédation ou une chimiothérapie palliative pour le traitement de la douleur et son soulagement.
Une très grande majorité de Français souhaite mourir chez lui, à son domicile, entouré des siens. L’organisation des dispositifs de gestion de la fin de vie en France le permet, dès que c’est possible. Des équipes mobiles de soins palliatifs ont été mises en place au niveau national pour prendre en charge les patients à leur domicile, dans les mêmes conditions qu’à l’hôpital.
Les Etablissements Hospitaliers pour Personnes Agées Dépendantes sont équipés sur le plan matériel et personnel pour prendre en charge des personnes âgées en fin de vie, notamment sur le plan des soins palliatifs.