Dr. Holi Rajery - Linkedin
Le cancer du foie est une maladie fatale puisqu’aucun traitement ne peut le guérir. Il s’agit d’une maladie évolutive, générée par la prolifération de cellules anormales dans les tissus de cet organe vital. Une forte consommation d’alcool est le premier facteur de la maladie, mais d’autres cas peuvent survenir comme une cirrhose du foie causée par une hépatite virale. Son diagnostic se fait par un bilan clinique pendant lequel le médecin vérifie la présence de nodules et éventuellement de sa taille par la palpation. Une analyse de sang sera ensuite demandée et parfois des examens complémentaires comme une IRM.
La première phase de ce type de cancer se manifeste par des tumeurs bénignes. À ce stade, la maladie du foie peut encore être guérie par des traitements médicaux adaptés. Le taux de survie dépend beaucoup de l’évolution de l’affection. Faute de soins ou en cas de récidive due à une mauvaise hygiène de vie, la maladie se propage jusqu’au point de se métamorphoser en cancer.
Le foie est un organe volumineux, le plus grand du corps humain. Il assure différentes fonctions essentielles à l’organisme. Entre la phase de tumeurs malignes et celle de cancer du foie en phase terminale, le taux de récidive est encore faible. Toutefois, il peut se passer des années durant lesquelles de nombreuses manifestations se produisent, induisant des douleurs dans la partie abdominale, dues à une lésion ciblée du tissu hépatique. Le taux de capacité fonctionnelle du foie se réduit progressivement, entraînant une accumulation anormale de liquide dans la cavité abdominale.
Les patients porteurs pourront souffrir de crampes musculaires intermittentes ou continues susceptibles de provoquer des troubles divers dans tout l’organisme. Au fil de la progression de la maladie, l’état général s’en trouvera affecté, les symptômes seront de plus en plus nombreux et douloureux jusqu’au stade de métastase durant lequel le diagnostic fait état d’une maladie qui ne saura plus être guérie par la médecine.
En dépit des évolutions de la science et de la médecine, le taux de mortalité chez les malades souffrant de cancer du foie reste très élevé.
Les manifestations en phase terminale
La formation de cirrhoses constitue un des premiers symptômes de cancer du foie. Elles se définissent par une tumeur hépatique susceptible de compromettre la circulation sanguine. Outre les douleurs passagères ou continues, une jaunisse ou ictère peut apparaître. Elle se justifie par la couleur jaunâtre des globes oculaires, de l’épiderme et des ongles, traduisant ainsi un dysfonctionnement du foie et provoquera des démangeaisons.
La jaunisse est souvent accompagnée de troubles respiratoires et d’une perturbation digestive grave engendrant des vomissements, des vertiges et un état nauséeux constant. La mauvaise circulation sanguine risque de provoquer des hémorragies internes, une obstruction de la voie respiratoire ou encore des varices de l’œsophage. À ce stade, la maladie peut être qualifiée de carcinome hépatocellulaire qui est un stade avancé, mais pas encore terminal.
Une succession de symptômes graves
Lorsque le cancer est dans sa phase terminale, le foie n’est plus en mesure ni de détoxifier le sang et de concevoir les protéines qui devront le coaguler ni de transformer les aliments ingérés en nutriments, ni non plus d’assurer l’évacuation de l’urine à cause de la lésion totale des voies biliaires qui mènent vers les reins.
Le patient va éprouver une immense fatigue, des troubles de sommeil, une perte d’appétit, ainsi que des signes de dépression. Un amaigrissement progressif caractérisera toute cette période métastatique.
Par la même occasion, le dysfonctionnement de la circulation sanguine va accumuler les déchets, tels que l’urée dans le sang risquant ainsi d’intoxiquer le cœur et le cerveau. À ce stade dit d’encéphalopathie hépatique, d’autres troubles inhérents vont apparaître tels que des difficultés à mouvoir et à s’exprimer, une mauvaise haleine, des spasmes et des convulsions. Un brusque arrêt cardiaque est alors à craindre, le patient peut également plonger dans un coma profond. À ce moment, le décès peut survenir soit brusquement, soit en douceur.
Au fil de la progression des symptômes, les traitements médicamenteux risquent d’engendrer des complications. De manière générale, ils cèdent la place aux traitements palliatifs lorsque le cancer du foie est dans sa phase terminale.
Le traitement adapté
Lorsque la tumeur hépatique commence à prendre du volume, l’unique solution qui permettra de prolonger le pronostic vital serait une greffe de foie ou une transplantation d’organe, susceptible d’apporter une régénération des cellules. Entretemps, et à défaut d’organe disponible, les patients traités du cancer de foie sont soumis à des examens divers, destinés notamment à anéantir les cellules anormales et à endiguer leur propagation, tout en empêchant les infections virales.
Ainsi, à l’instar de tous les cancers, des séances de chimiothérapie et de radiothérapie sont prescrites. Afin d’établir un nouveau diagnostic post séances d’examen, le personnel soignant demandera de faire une échographie ou une biopsie qui permettra de statuer sur le traitement adapté, en fonction de la progression, lente ou rapide, de la maladie.
Une équipe spécialisée en soins palliatifs se substituera à l’équipe médicale. Le but est d’améliorer la qualité de vie du patient mourant durant les jours qui lui reste à vivre.