Dr. Holi Rajery - Linkedin
L’évolution d’un cancer commence souvent par une phase de traitements et de soins, avant qu’elle n’envahisse tout l’organisme et ne tende vers un déclin rapide. Cette période désigne la phase terminale du cancer, qui se gère avec l’aide de soins palliatifs pour apaiser les douleurs du patient.
Dans la majorité des cas, la fin de vie d’un patient atteint d’un cancer d’un cancer en phase terminale peut être anticipée et préparée, autant dans le cadre d’une hospitalisation que d’un maintien à domicile. Le médecin traitant informe le malade sur le stade de son cancer et de son étendue, ainsi que sur son pronostic vital. Prédire avec précision le moment du décès du patient est difficile, mais il peut donner une idée d’espérance de vie en mois ou en année.
Un patient en phase terminale a le choix de poursuivre ou d’arrêter son traitement afin de se concentrer sur les soins en fin de vie. Il peut en discuter avec les aidants et à son médecin à tout moment du traitement. Le malade peut recourir aux soins palliatifs, dont le seul but est d’offrir une amélioration de sa qualité de vie.
Il est du devoir du médecin d’informer les personnes malades en phase terminale sur l’avancée et l’étendue du cancer. Le patient doit également savoir si son traitement peut lui procurer une espérance de vie plus élevée et comprendre les risques et ses bienfaits. Il est essentiel d’avoir toutes les informations afin de prendre une décision.
Il arrive que le traitement soit inefficace et peut même provoquer des effets secondaires. La personne malade peut opter pour l’amélioration de sa condition de vie en se concentrant sur les soins palliatifs.
Par ailleurs, la loi Léonetti offre la possibilité à une personne en fin de vie de bénéficier d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès. La loi interdit aussi l’obstination déraisonnable thérapeutique de l’équipe soignante. Dans le cas d’une personne inconsciente et qui n’a pas émis de directives anticipées, les médecins peuvent eux-mêmes proposer de limiter ou d’arrêter les traitements après une décision collégiale.
On parle de phase terminale d’un cancer lorsqu’il est incurable et que l’évolution de la maladie tend inévitablement vers le décès du patient. À ce stade, les symptômes s’aggravent et les souffrances du malade ne cessent de s’accentuer. Dans ces moments, une question, parmi tant d’autres, tourmente le cancéreux : combien de temps me reste-t-il ?
Le pronostic communiqué par le chef de service ou le médecin traitant au malade et à son entourage comporte une prédiction du délai de survie (DDS). Il se peut qu’un cancer montre une progression lente et prévisible ou qu’il soit extrêmement imprévisible. L’évolution d’un cancer varie effectivement selon son type. Il est difficile d’avancer un pronostic sûr du délai de survie, car il varie selon le patient, sa maladie et son environnement.
Par ailleurs, durant les moments les plus difficiles, le patient éprouve, outre ses douleurs physiques, des troubles sociaux et une souffrance psychique. Il devient dépendant vis-à-vis du corps soignant et de sa famille. Il est alors important de lui offrir un soutien psychologique. Généralement, les malades en stade terminal de cancer sont placés dans une unité de soins palliatifs ou demandent une hospitalisation à domicile. Ils bénéficient d’une prise en charge globale et sont traités par des professionnels de santé formés dans une équipe pluridisciplinaire.
Les soins de support sont une prise en charge globale de la personne et visent à lutter contre l’inconfort.
4 principales catégories de soins sont indispensables et vitales : la prise en charge des douleurs, la prise en charge diététique et nutritionnelle, l’accompagnement psychologique et la prise en charge sociale, familiale et professionnelle.
Ces soins de supports sont assurés par une équipe de soins de santé ou des équipes mobiles qui s’occupent du patient tous les jours et œuvrent par une approche globale de la personne malade. C’est un travail d’équipe qui est composée du médecin généraliste ou spécialiste, d’aides-soignantes, de diététiciens, de psychologue, d’infirmier. Les accompagnants et les guides spirituels peuvent aussi intervenir, selon les besoins du patient.
En cas de maladie grave incurable et évolutive, on passe des soins curatifs aux soins actifs, avec l’accord du médecin traitant. À la demande du patient, le médecin peut arrêter son traitement et lui procurer des soins qui améliorent sa qualité de vie. Les soins palliatifs ne traitent pas le cancer, mais contribuent à soulager la douleur et les autres symptômes qui s’accumulent au fur et à mesure de l’évolution du cancer lui-même. Ils concernent à la fois le patient et son entourage.
Certains soins palliatifs sont dispensés précocement dans l’accompagnement des patients. Ils constituent un complément des traitements oncologiques spécifiques. Ils occasionnent de nombreux effets bénéfiques comme l’amélioration du confort, la gestion de symptômes, l’amélioration de la communication et du dialogue avec les équipes soignantes et la famille.
Pour les personnes atteintes de cancer en phase terminale, les services de soins palliatifs peuvent être fournis dans le cadre d’un maintien à domicile, dans un environnement familier. Pour la continuité des soins, une équipe médicale composée de professionnels libéraux peuvent se déplacer et assurer les soins infirmiers, veiller au soulagement de la douleur et offrir les services d’une assistante sociale. Les proches bénéficient de soins de répit.