Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les débats sur la fin de vie et la mort digne sont sans fin. La fin de vie, qui est déjà une période difficile à délimiter, emmène en effet à se poser la question simple, mais fondamentale : qu’est-ce que mourir dans la dignité ? Nombreux malades exigent de mourir dans le respect et la dignité. Pour cela, il est primordial de supprimer la douleur et la souffrance qu’ils endurent pendant cette période grâce aux soins palliatifs et leur donner l’ultime liberté de choisir la façon dont ils veulent finir leurs jours : euthanasie passive ou mort naturelle.
Les patients en fin de vie ont des droits spécifiques qui leur permettent d’être informés sur leur traitement, de prendre les décisions sur leurs cas, mais surtout de choisir leur fin de vie selon leurs désirs. Sauf dans certains cas où le patient n’est plus en mesure d’exprimer sa volonté, il peut choisir de mourir avec dignité, demander une aide médicale pour mourir sans douleurs ni souffrances.
Lutte contre la souffrance et la douleur
La fin de vie peut être accompagnée de beaucoup de douleurs et de souffrances autant physiques que psychologiques. Pour lutter contre les maux du patient, il est essentiel de mettre en œuvre des moyens et des thérapies de douleur. Les soins palliatifs sont prévus pour atténuer les douleurs corporelles et psychiques du patient en fin de vie.
Le choix est difficile, il s’agit de poursuivre le traitement tout en sachant que le patient souffre ou de pratiquer l’euthanasie pour mettre fin à ses souffrances.
Refus de l’acharnement thérapeutique et des directives anticipées
Les directives anticipées sont signées par une personne majeure, exprimant ses volontés sur sa fin de vie et sur la conduite à suivre au cas où elle ne peut plus s’exprimer. Ainsi, si le patient tombe dans le coma, le médecin ne fera que suivre les directives. Le patient a le droit de refuser les soins, le médecin doit respecter sa décision tout en s’assurant de la qualité de sa fin de vie.
Si le patient n’est plus en mesure d’exprimer sa volonté, sans avoir émis des directives anticipées, son médecin prend les décisions à sa place. Il doit décider de poursuivre ou d’arrêter le traitement, à condition d’avoir demandé l’avis d’un collègue. A cet effet, la loi Leonetti a été établie pour limiter l’acharnement thérapeutique et l’obstination déraisonnable quant aux traitements du mourant.
Droit de mourir avec dignité et euthanasie
L’euthanasie est le fait de provoquer le décès d’une personne. C’est une aide médicale à mourir. Le droit de mourir dans la dignité est un droit que beaucoup de mourants réclament. Ils ont en effet le droit de vouloir arrêter leur traitement, de consentir à l’euthanasie passive ou à une sédation profonde et continue, quand ils sont en phase terminale de maladie incurable.
Selon le type de consentement, on peut classer l’euthanasie en 3 catégories. Lorsqu’un mourant est en pleine possession de ses capacités mentale et physique et demande de l’aide pour mourir, il s’agit d’euthanasie volontaire. Au contraire, on est en présence d’euthanasie non volontaire lorsqu’il n’est plus capable de demander de l’aide pour et que sa volonté est inconnue. L’euthanasie involontaire, assimilée au meurtre, va à l’encontre de la volonté du sujet.
Rôle du médecin
Le médecin traitant est tenu d’accompagner son patient jusqu’à son dernier souffle. De ce fait, il s’assure que la fin de vie du sujet se passe dans la dignité. Il doit également de réconforter et soutenir ses proches.