Dr. Holi Rajery - Linkedin
De plus en plus de personnes choisissent de passer leur fin de vie à leur domicile pour différentes raisons. A priori, le maintien chez soi permet de rester dans son univers et de ne pas perdre ses repères, ce qui n’est pas le cas dans le milieu hospitalier où l’environnement est particulièrement réticent. Le malade pourra s’entourer de sa famille et de ses proches, vivre dans des rythmes de vie familiers et rendre son dernier souffle dans l’intimité.
Bien vivre sa fin de vie dans son lieu de vie habituel, tel est le souhait de bon nombre de personnes âgées ou souffrant d’une maladie grave et terminale. C’est pour respecter cette volonté et les droits des malades que les soins palliatifs ont été mis en place. La fin de vie chez soi permet notamment d’avoir la meilleure qualité de vie possible.
Conditions et coordinations des soins à domicile
L’hospitalisation à domicile a été mis en place pour répondre au souhait de nombreux patients confrontés à une maladie engageant leur pronostic vital. Elle est destinée à toutes les personnes âgées qui arrivent au terme de leur vie et à tout patient de tout âge atteint d’une maladie grave, évolutive et en phase avancée ou terminale.
Sur demande de la personne malade, sur l’accord de la famille et sur la décision du médecin traitant, les soins palliatifs seront établis à domicile. La décision et l’organisation du maintien à domicile se fait parfois en coordination avec un réseau de santé ou des services d’hospitalisation à domicile (HAD).
Une équipe soignante assure la prise en charge palliative au domicile des patients. L’état du malade est évalué régulièrement pour répondre à ses besoins et lui offrir une meilleure qualité de vie possible. Les soins apportés demandent la coordination de toute une équipe de professionnels de santé, notamment des infirmiers libéraux, des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et des structures d’hospitalisation à domicile (HAD) ou parfois même des travailleurs du service social. Cela permet d’offrir un meilleur soin pour atténuer les douleurs physiques et d’anticiper lorsque les symptômes s’aggravent.
L’admission au sein des structures d’hospitalisation à domicile ou HAD qui sont des établissements de santé qui assurent la prise en charge des personnes atteintes dune maladie grave, requiert l’accord du médecin ou se fait à la suite d’une hospitalisation. Leur équipe de soignants peut également intervenir en Ehpad ou Etablissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes ou encore dans des établissements sociaux ou médico-sociaux.
Ces structures HAD proposent des soins ponctuels comme la chimiothérapie et des soins de réadaptation au domicile du patient dans le cadre de traitement orthopédiques, d’un accouchement ou de maladies cardiaques. Elles sont également spécialisées dans les soins palliatifs. Leur équipe reste joignable lorsqu’il est question de coordination entre les professionnels de santé médicaux et sociaux.
L’hospitalisation à domicile est constituée d’une équipe formée d’un médecin coordonnateur, des infirmières de coordination et des aides-soignants. Travaillant de concert avecle médecin hospitalier ou le médecin traitant, le médecin coordonnateur établit le projet thérapeutique.
Dans le cadre des soins à domicile, une hospitalisation peut être envisagée en cas d’une aggravation de l’état du malade comme une crise complexe ou un besoin de répit de la famille.
Les matériels utilisés dans le cadre du maintien à domicile sont fournis par des prestataires de services en santé, œuvrant dans la location ou la vente.
Aidants familiaux
Les aidants familiaux jouent un rôle majeur dans le maintien à domicile. La présence de l’entourage est primordiale, car il offre au malade l’environnement dont il aura besoin pour passer ses derniers instants sur terre et partir en paix. Cependant, il existe des services destinés au maintien à domicile de personnes isolées. La famille bénéficiera du soutien psychologique du personnel médical pour surmonter la situation.
Pour financer l’hospitalisation à domicile, il y a l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le fonds national d’action sanitaire et sociale (Fnass). L’aidant principal, quant à lui, peut bénéficier d’un congé de solidarité familiale et d’une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie.
Droits des malades et soins palliatifs
Comme les personnes malades qui profitent de soins curatifs, les patients en fin de vie possèdent également des droits humains fondamentaux et du droit d’accès à son dossier médical. Ils doivent bénéficier des thérapies et des soins de suite les plus adaptés pour soulager leurs souffrances et leur offrir une meilleure qualité de vie. Le recours aux soins requiert le consentement du malade, sauf en cas d’urgence.
Les soins palliatifs évitent l’obstination déraisonnable du traitement, sans pour autant provoquer la mort. Ils sont également constitués de soutien psychologique.