Dr. Holi Rajery - Linkedin
Cette maladie résulte du mal fonction des reins, qui sont des organes purificateurs de notre organisme. Ils ont divers rôles, dont les principaux sont de fabriquer l’érythropoïétine qui favorise la production de globules rouges et de stabiliser la composition du sang (entre sel, potassium, protéines, eau, etc.) pour le filtrer en évacuant les déchets vers les urines. Le sang dans notre corps est nettoyé toutes les demi-heures, grâce à la fonction des artères rénales qui transportent quotidiennement vers les reins près de 1700 litres de sang.
Cet organe permet également à l’intestin d’absorber plus facilement le calcium qui va mieux se fixer aux os, en transformant la Vitamine D. Enfin, il stabilise la pression artérielle. Quand les reins n’arrivent plus à assurer ce rôle de filtre, se produit alors l’insuffisance rénale.
En France, un peu moins de 100.000 personnes étaient en insuffisance rénale chronique terminale en 2020, dont 55 % suivies par dialyse permanente et 45% porteuses d’un rein greffé. La fin de vie causée par l’insuffisance rénale chronique peut s’accompagner de douleurs osseuses pour répondre à la question est-ce qu’on souffre quand on meurt, car tout dépend de la maladie.
L’insuffisance rénale provoque une accumulation des déchets dans le sang, un excès de potassium et d’autres électrolytes, qui est source d’intoxication dangereuse et mortelle pour le corps. Il y a 2 types d’insuffisance rénale :
Définition de l’IRC
L’insuffisance rénale est la perte progressive des fonctions rénales, dont la plus importante est la filtration du sang. Arrivée à un certain degré d’incapacité des reins, elle devient chronique et irréversible, d‘où le recours à une greffe ou à une dialyse. Pour une raison ou une autre, certains patients décident de l’arrêt du traitement par la dialyse en phase terminale.
La maladie rénale chronique est irréversible, mais certains traitements peuvent ralentir son évolution.
Cette maladie est ce qu’on qualifie de silencieuse, car elle n’est pas manifeste jusqu’à ce que les conséquences se fassent ressentir.
Il existe 3 catégories principales d’insuffisance rénale chronique selon les causes : maladies vasculaires, maladies glomérulaires et les maladies héréditaires.
L’hypertension, si elle n’est pas soignée, peut provoquer au fil des années la dégradation des reins, en détruisant la paroi des artères du cerveau, du cœur et des reins.
10% des personnes âgées sont atteints de ce type d’IRC.
Des infections bactériennes peuvent entrainer une pathologie du glomérule, cet ensemble de vaisseaux sanguins situé aux reins.
Le diabète est aussi un autre facteur qui provoque 20% des maladies rénales.
Le 3e facteur de ce type d’IR est les infections urinaires répétitives, notamment chez les femmes. En effet, même si les infections se situent habituellement au niveau de la vessie, elles peuvent créer des dysfonctionnements de la capacité à uriner à cause de certains obstacles comme un rétrécissement de la voie, un calcul, etc.
La maladie héréditaire considérée comme facteur principal est la maladie polykystique. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une extension de plusieurs kystes au niveau des reins.
Le Syndrome d’Alport est aussi une maladie héréditaire causant l’IRC. Ce sont des anomalies au niveau de la membrane basale du glomérule qui réduit l’efficacité des reins dans son rôle de filtre.
Définition de l’IRA
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une anomalie passagère des reins due à une infection telle qu’une intoxication médicamenteuse, une septicémie, une hémorragie, un calcul rénal ou une tumeur de la prostate. Elle peut être guérie à condition de recevoir un traitement rapide des causes, en parallèle avec la dialyse, nécessaire pour faire fonctionner le rein correctement jusqu’à sa guérison. Dans certains cas, la maladie laisse cependant une séquelle qui fragilise l’organe.
Les 3 catégories d’insuffisance rénale aiguë sont aussi triées selon leur cause.
L’hypertension artérielle et le diabète sont les causes les plus courantes de l’insuffisance rénale et des pathologies les plus mortelles en France.
Cas de l’insuffisance rénale chronique (IRC)
Certains facteurs entrainent cette maladie, particulièrement :
Cas de l’insuffisance rénale aiguë (IRA)
Cette pathologie est causée par de nombreuses causes :
Chez une personne en insuffisance rénale, la capacité du rein à maintenir l’équilibre hydro- électrolytique n’est plus optimale. L’organe ne peut plus concentrer l’urine ou rejeter l’excès d’éléments tel que le phosphate, le potassium et les ions acides.
Cette incapacité est brusque pour l’IRA et progressive, mais est irréversible pour l’IRC. Quand le taux de filtration dans les vaisseaux sanguins est inférieur à 15 mL/min/1,73 m2, le rein ne peut plus exercer sa fonction de purification, c’est la phase terminale.
Le moyen le plus efficace pour déterminer le caractère aigu ou chronique de la maladie rénale est la mesure de la hausse du taux de créatinine sanguine par des analyses de sang en une période donnée.
À partir de 3 mois d’élévation du taux, l’insuffisance est considérée comme chronique. Certains signes peuvent le confirmer :
Le nombre de patients atteint d’IRC augmente avec l’âge. Si les cas sont peu nombreux pour les personnes de moins de 45 ans, elle est en augmentation certaine chez les plus âgées, particulièrement après 65 ans.
Dans les pays occidentaux où la population est en vieillissement, 5% de la population est atteinte d’IRC au stade 3.
Par contre, grâce à l’évolution de la médecine, la maladie rénale chronique évolue rarement vers le stade terminal (1/1000 cas).
Des symptômes physiologiques peuvent se ressentir, aussi bien pour l’IRA que l’IRC :
Une insuffisance rénale aigüe peut être guérie par le traitement des causes et des symptômes. Toutefois, il arrive que des lésions ou des anomalies restent et diminuent de manière permanente la capacité des reins, rendant l’insuffisance chronique.
L’insuffisance rénale chronique, quant à elle, s’aggrave au fil du temps malgré la guérison des causes. La fibrose rénale s’installe durablement et détruit peu à peu le rein. Par ailleurs, certaines maladies chroniques peuvent favoriser son aggravation (diabète, HTA). Le traitement consiste plutôt à retarder l’aggravation de la maladie et à l’empêcher d’atteindre le stade terminal.
Les signes distinctifs pour les 2 cas sont également différents.
L’IRC est une maladie silencieuse qui se développe lentement, souvent pendant des années, et est irréversible, tandis que l’IRA est fulgurante et se manifeste en quelques jours, voire quelques heures.
La dernière différence réside dans la taille du rein : lors d’une IRC, elle ne change pas, alors qu’une IRA provoque la réduction du rein.
Il en existe plusieurs causes et se manifestent de différentes manières :
Cette hormone stimule la sécrétion des globules rouges. La réduction de cette sécrétion provoque diverses affections du sang : anémie (accompagnée de fatigue), mauvaise coagulation qui entraine un saignement abondant.
La quantité de sels minéraux (sodium, phosphore, calcium, potassium) dans le sang est gérée par les reins. En cas d’insuffisance rénale, l’équilibre est chamboulé, certains éléments deviennent insuffisants (ex. calcium) entrainant une ostéoporose, tandis que d’autres sont en excès (ex. potassium) causant des troubles cardiaques qui peuvent se terminer par un arrêt.
Le mauvais métabolisme de la vitamine D augmente aussi la fragilité des os.
Cette incapacité empêche le drainage de l’eau dans les tissus et stimule la formation d’œdèmes dans les jambes, ou pire, dans les poumons, causant une asphyxie dangereuse.
Le sang n’est plus bien filtré et garde les acides venant du métabolisme, provoquant des affections neurologiques ou même un coma.
Cet état favorise et/ou aggrave l’HTA et augmente le risque d’AVC, d’infarctus ou d’angine de poitrine.
Outre ces complications, l’insuffisance rénale réduit grandement la résistance immunitaire de l’organisme aux diverses infections.
Stade I : début de réduction de la fonction filtre : le débit est supérieur à 90 ml/min/1,73 m²
Stade II : insuffisance rénale légère : débit entre 60 et 89 ml/min/1,73 m2
Stade IIIA : insuffisance rénale très modérée : débit entre 45 et 59 ml/min/1,73 m2
Stade IIIB : insuffisance rénale modérée : débit entre 30 et 44 ml/min/1,73 m2
Stade IV : insuffisance rénale sévère : débit entre 15 et 29 ml/min/1,73 m2
Stade V : insuffisance rénale terminale : débit inférieur à 15 ml/min/1,73 m2
Une bonne fonction rénale affiche un taux de déchet (urée, potassium et créatinine) comme suit :
En cas d’insuffisance rénale, ces taux sont en hausse dans le sang et réduits dans l’urine.
Divers types de tests doivent être effectués pour détecter l’IR, déterminer son type et son stade.
L’analyse d’urine par bandelette réactive est facile à réaliser et permet détecter les anomalies des reins dès ses débuts, de déterminer le taux de risques de dégradation en y découvrant la présence ou non d’albumine et de sang. L’albumine ne doit en effet être présente que dans le sang. Si l’urine en contient, c’est le signe d’un mauvais fonctionnement des reins.
Elle permet de savoir si le rein filtre bien le sang, grâce au taux de créatinine découvert dans le sang. La créatinine est le déchet des protéines introduites dans l’organisme notamment par l’alimentation et l’activité musculaire. Quand le taux est en hausse dans le sang, cela signifie que les reins ne filtrent plus très bien puisque les toxines ne sont pas bien éliminées.
La pression artérielle qui augmente peut être un signe que le rein n’arrive pas à réguler l’hormone de la tension artérielle. Par ailleurs, sa fonction de filtrage diminue, le sodium dans le sang n’est pas éliminé et provoque une rétention d’eau qui augmente la tension.
Pour l’IRA, les traitements se focalisent essentiellement sur les causes de la maladie :
Les traitements de l’IRC, particulièrement en phase très avancée, tendent avant tout vers le remplacement de la fonction rénale défaillante : la dialyse. Elle peut être aussi appliquée sur les cas d’insuffisance rénale aiguë très sérieuse et se décline en 2 types :
Au stade terminal de l’IRC, la greffe est l’unique traitement possible pour augmenter l’espérance de vie du patient.
Pour ralentir la dégradation totale des reins, il est capital de traiter les pathologies à l’origine de l’IRC comme l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol sanguin, le diabète, la maladie auto-immune, etc.
Le patient atteint d’insuffisance rénale doit faire très attention à la prise de médicaments, car certains peuvent provoquer sur lui une intoxication mortelle. La liste des médicaments utiles est pourtant longue, les médecins peuvent prescrire :
Le médecin prescrit généralement des suivis réguliers après un traitement d’insuffisance rénale pour éviter une récidive ou une dégradation rapide de l’état des reins. Ces contrôles de vérification permettent de prendre les mesures nécessaires de manière précoce, car la maladie rénale, particulièrement quand elle est chronique, ne présente pas de symptôme.
Si vous devez effectuer des examens qui utilisent des produits de contraste par injection, vous devez indiquer au professionnel de santé que vous avez une maladie rénale, car ces produits sont toxiques pour les reins.
Si vous devez réaliser une prise de sang alors que vous allez bientôt subir une hémodialyse, le laboratoire doit être au courant et prendre soin de vos veines au niveau du bras.
Une personne en insuffisance rénale chronique doit :
On peut vivre une « vie normale » même en étant atteinte d’IRC, quoique certaines habitudes doivent être changées. Quelques points clés sont à retenir.
La tension artérielle doit être stable et normale, elle doit donc être régulièrement suivie.
Le surpoids est à éviter en cas d’IRC, mais il ne faut pas non plus être sous-alimenté. L’indice de masse corporelle idéale est entre 18.5 et 24.9 kg/m2.
Les trois repas principaux doivent être constitués d’une alimentation équilibrée et variée, sans oublier les restrictions adaptées aux cas d’IRC (sel moins de 6 g par jour, sodium moins de 2 300 mg e par jour, protéines limitées).
Les aliments qui sont bons pour le cœur sont à privilégier : légumes et fruits frais, produits laitiers écrémés ou demi-écrémés, grains entiers.
Boire 1,5 l de boisson par jour est important pour éviter la déshydratation d’où d’ailleurs la mise en place d’une hydratation artificielle en phase terminale dans les hôpitaux. La variation de quantité dépend de votre état. Par exemple, elle doit être réduite si vous avez un signe de rétention d’eau (ex œdèmes).
La meilleure boisson est bien sûr l’eau, mais on peut combiner avec d’autres boissons non sucrées et sans alcool, car si le premier peut provoquer une hyperglycémie, le second augmente le risque de maladie cardiovasculaire.