Dr. Holi Rajery - Linkedin
Une maladie assez chronique potentiellement mortelle, le cancer peut être stabilisé grâce à des traitements tels que la chimiothérapie, la chirurgie, la radiothérapie, etc. Lorsqu’il atteint un certain stade, il ne peut être guéri et deviendra mortel pour le patient. Le malade passera par différentes étapes pour atteindre la phase terminale où son état va se dégrader de façon brusque et rapide caractérisé par une fatigue, une perte d’appétit, des douleurs et de l’amaigrissement.
Lorsque la maladie échappe aux traitements, les personnels soignants procèdent à l’arrêt des soins et se consacrent désormais aux soins palliatifs ou de fin de vie. L’objectif vise à soulager les symptômes tels que les douleurs physiques, l’anxiété, la fatigue, les nausées, l’essoufflement ou encore la dépression en vue d’offrir une meilleure qualité de vie au malade.
Symptômes terminaux
Lorsque le cancer devient incurable, différents symptômes peuvent être identifiés. La phase pré-agonique se caractérise par une défaillance des fonctions neurologiques, respiratoires et cardio-circulatoires. La défaillance des fonctions neurologiques se traduit par la somnolence, la fluctuation de la conscience, la baisse du tonus musculaire, le syndrome confusionnel avec de l’agitation ou des hallucinations, etc. Celle des fonctions cardio-circulatoires se manifeste par des pouls filant, la variation de la tension artérielle, des signes d’hypo perfusions périphériques cutanées et viscéraux, la tachycardie, etc. Une défaillance des fonctions respiratoires se caractérise par la polypnée, la cyanose des extrémités et péribuccale, la respiration de Cheyne-Stockes, etc.
Durant la phase agonique, le malade sombre dans le coma. La respiration est automatique avec des pauses respiratoires plus longues. Des manifestations végétatives sont observées, notamment de l’encombrement bronchique et des râles. Cette étape mène vers la mort cérébrale conduisant au décès.
Les symptômes physiques affaiblissant la qualité de vie des patients atteints du cancer et en phase terminale rendent leur survie plus courte. La présence des dyspnées et l’accentuation de la faiblesse généralisée accélèrent la mort. Les cancers du côlon, des voies génito-urinaires et du sein favorisent le décès rapide.
Traitements anticancéreux
Pour traiter le cancer, des soins médicaux tels que la chimiothérapie, les thérapies ciblées et l’immunothérapie sont utilisés. La chimiothérapie est une technique visant à tuer les cellules cancéreuses. Cependant, elle présente un inconvénient, notamment l’élimination des cellules saines, en plus des celles cancéreuses entraînant différents effets.
L’immunothérapie est une méthode qui consiste à stimuler les défenses de l’organisme en vue d’empêcher les cellules cancéreuses de se répandre dans tout le corps.
Pour ce qui est des thérapies ciblées, il y a la chirurgie, la radiothérapie qui sert à détruire une métastase à l’aide d’un faisceau de rayon, la radiofréquence, etc.
Les traitements peuvent être associés afin de multiplier les chances de guérison. Cependant, lorsque le cancer touche l’un des organes vitaux tels que le cerveau, les poumons ou le foie, le pronostic vital du patient peut être engagé. Les personnes malades vont être décédées dans une période plus ou moins longue en fonction de l’organe touché. Volontés du patient
Afin d’offrir une meilleure qualité de vie aux malades atteints de cancer et qui se trouvent en fin de vie et de mieux les accompagner, il est nécessaire de prendre en compte leurs souhaits. La demande du patient doit être respecté. Il se pourrait qu’il ait rédigé des directives anticipées qui définissent la limite de l’obstination déraisonnable, la sédation profonde et continue jusqu’au décès, etc.Sur demande du patient, il peut profiter d’une hospitalisation à domicile. Il sera pris en charge par le médecin traitant entouré d’une équipe de soins palliatifs. L’HAD peut être établi uniquement sur l’accord du médecin traitant.
Un projet thérapeutique est mis en place par toute l’équipe HAD, l’équipe pluridisciplinaire du service prescripteur et le médecin. Soins de support
Des soins de support qui consistent en des soins infirmiers et soutiens sont aussi mis en place pour aider les malades en complément des traitements spécifiques contre le cancer. Ils permettent de prendre en charge les symptômes cliniques du cancer visant à offrir une meilleure qualité de vie aux mourants. Il s’agit de soutien physique, psychologique et social en fonction des besoins de ces derniers et de leur entourage.
Les soins de support permettent de prendre en charge les douleurs, l’épuisement physique ou psychologique, les effets secondaires des traitements tels que les troubles digestifs, le soutien psychologique avec des psychologues, l’aide à l’amélioration de l’image de soi, le suivi social assuré par une assistante sociale ou encore l’aide sur les problèmes diététiques liés à la maladie et aux traitements.
Les soins de suite demandent l’intervention d’une équipe multidisciplinaire qui est au chevet des patients. Celle-ci opère sur le lieu de soin, en libéral et reste joignable à tout moment ou au niveau de structures définies.
Les soins palliatifs permettent d’améliorer les symptômes d’inconfort liés à la maladie. Pour la prise en charge de la détresse respiratoire caractérisée par une dyspnée importante, les opioïdes sont les plus utilisés.