Dr. Holi Rajery - Linkedin
La population vieillit, c’est un phénomène qui touche de nombreux pays, en France et dans le monde. Une étude effectuée par l’OMS rapporte que le nombre de personnes de plus de 60 ans sera multiplié par 2 entre 2000 et 2050. Bien que l’espérance de vie augmente au fil des ans grâce à l’évolution de la recherche, les personnes âgées seront confrontées à de nombreuses pathologies.
Dans la plupart des cas, elles sont souvent liées à la conséquence de l’âge, de leur fragilité, de la diminution de la résistance et de la résilience de cette tranche d’âge. Ces nombreuses maladies de l’âge sont au centre des débats sur les soins palliatifs.
Voici un focus sur ces principales maladies chez les seniors causées par l’effet de l’âge. Les connaitre permet de mieux les combattre dans le quotidien et de mieux vivre avec.
L’âge est le premier facteur de risque des différentes pathologies chez les personnes âgées. Avec l’âge, l’ensemble des capacités de l’organisme diminue petit à petit, ce qui ne lui permet pas d’assurer son équilibre physiologique.
Les cellules de l’organisme possèdent une durée de vie maximale, qui connaissent des âges pour vieillir. Le cristallin vieillit à partir de 11 ans, les systèmes cardiovasculaires, cérébraux, neurologiques, sensoriels et osseux commencent à vieillir à partir de 18 ou 20 ans.
Ce sont ces temps de vieillissement qui définissent l’apparition des différentes maladies essentiellement liées à l’âge.
Les principales maladies sont les maladies dégénératives, l’incontinence, l’arthrose, les troubles visuels ou la dénutrition, qui peuvent affecter les personnes quand elles arrivent à un certain âge. Le plan émotionnel en est également affecté avec une émergence de multiples sentiments d’inutilité. Nous allons identifier quelles sont les principales maladies qui peuvent s’installer chez les seniors.
L’âge augmente le risque d’attraper les maladies cancéreuses. Elles sont spécifiques chez les personnes âgées, dont le cancer de la prostate et le cancer du sein. Certains types prédisposent davantage les hommes que les femmes après 65 ans. La base de la prise en charge est constituée des soins palliatifs.
L’Alzheimer représente la démence la plus fréquente des séniors, les premiers signes apparaissent en moyenne vers 73 ans. Les causes sont mal connues, cependant plusieurs facteurs tels que l’âge et les produits toxiques peuvent être incriminés. La maladie évolue en sept stades, dont le premier reste asymptomatique tandis que le dernier traduit la phase finale fatale.
La maladie de Parkinson est une affection dégénérative qui touche 2% de la population à partir de 65 ans. Elle est exprimée par le syndrome parkinsonien constitué par le tremblement au repos des extrémités, une rigidité ou hypertonie musculaire extrapyramidale et une akinésie. Son évolution est chronique et progresse vers la fatalité. Aucun traitement curatif n’existe, mais les progrès de la science promettent des résultats optimistes.
L’arthrose reste fréquente et touche habituellement les personnes après 45 ans, avec une prédominance féminine. L’âge reste toujours le premier facteur de risque. Son traitement prend en charge la douleur et d’autres méthodes permettent aux malades de vivre dans les meilleures conditions statiques possibles.
Les yeux subissent l’effet de l’âge à l’origine de troubles visuels et de maladies occulaires. La plupart d’entre eux débutent à 45 ans. Nous pouvons citer la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la presbytie, la cataracte, le glaucome qui est irréversible et le syndrome des yeux secs.
L’alcool et le tabac seront citées dans cet article à titre de maladies. On en parle parce que leur consommation passe souvent inaperçue chez les personnes âgées et leurs effets provoquent beaucoup de troubles. Les sujets âgés sont davantage sensibles à ces substances. Leur consommation décompense l’effet du vieillissement et accélère la morbidité. Leur usage combiné est une fatalité pour les séniors.
Certaines pathologies se développent et se manifestent avec l’âge qui avance. Les prévenir permet de réduire le risque de survenue d’une déficience, d’une incapacité ou d’une invalidité. La prévention diminue ainsi le risque de mortalité et augmente l’espérance de vie sans incapacité.
L’installation de ces maladies varie d’une personne à l’autre. Il y a des phases plus asymptomatiques pour certaines pathologies que pour d’autres. Ceci justifie l’importance chez les sujets âgés d’effectuer un dépistage précoce. Elles peuvent être soignées et les patients peuvent trouver les soins adaptés si elles sont détectées suffisamment tôt.
La conduite à tenir est différente d’une pathologie à une autre. Pour la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, la prise en charge dans une maison de retraite est fortement recommandée.
Cependant, il y a des prises en charge communes telles que les soins spécifiques ou palliatifs à l’hôpital, en établissement privé ou à domicile. Adopter un mode de vie sein reste indispensable. Une alimentation saine est fortement recommandée, car elle est reliée aux facteurs physiques, psychiques et sociaux avec l’effet de l’âge. Arrêter de fumer et de boire évite les conséquences néfastes sur l’état de santé du sujet âgé.
Il est également essentiel d’accompagner les personnes ne pouvant plus effectuer les activités essentielles du quotidien telles que se mettre debout, s’habiller, marcher, se nourrir et se laver.
Les malades doivent vivre dans un environnement sain physiquement et socialement. Des aides techniques ou des structures sophistiquées adaptées à l’environnement du patient sont mises en place par l’Etat afin de faciliter leurs activités et d’éviter leur dépendance.