Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les avancées dans le domaine de la médecine ont permis de guérir des cancers ou de les stabiliser en permettant une réadaptation pour les patients. C’est le cas des traitements comme la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie ou encore l’immunothérapie qui vise à améliorer la prise en charge et l’état du patient avec différentes techniques thérapeutiques. Il arrive cependant à un certain moment que la maladie soit potentiellement mortelle, même s’il est entouré d’une équipe de professionnel. On dit qu’il est dans sa phase terminale s’il est arrivé à un stade ou il devient incurable. La phase avancée d’une maladie grave évolutive se manifeste par l’apparition de nouveaux symptômes, l’aggravation des symptômes déjà existant et un brusque affaiblissement du patient. A ce stade, l’unique recours est la solution palliative où l’objectif n’est plus la guérison, mais le traitement de la douleur.
Reconnaitre les symptômes terminaux
A part les douleurs physiques, des manifestations apparaissent souvent chez une personne atteinte d’une maladie grave comme le cancer. Les nausées sont souvent liées à la chimiothérapie, la constipation, l’asthénie, la dyspnée et les troubles du sommeil, ils influent sur l’espérance de vie des patients mourants. Lorsque la mort du patient est imminente, des symptômes apparaissent comme le délirium qui touche jusqu’à 80% des malades, une forte maigreur due à une diminution de l’appétit et du ralentissement du système digestif. On note également la disparition progressive de la sensation de soif et le coma à cause de certains facteurs comme le manque de sucre, une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique entre autres. Quand le patient va mourir, la fréquence de sa respiration s’accélère et l’amplitude se réduit.
Respecter les dernières volontés du patient
L’accompagnement en fin de vie d’un patient dépend avant tout ce qu’il veut, cela nécessite l’implication d’une personne de confiance. Il peut s’agir d’un membre de sa famille ou d’un soignant venant d’une association à but non lucratif. Il est important de savoir s’il a rédigé des directives anticipées allant dans ce sens notamment en ce qui concerne la poursuite des traitements. Il se peut qu’il ait aussi que sur demande du patient, la personne peut prendre des décisions à sa place le moment venu.
En connaissant les préférences du patient, mais aussi son seuil d’obstination déraisonnable, on peut facilement organiser sa prise en charge et organiser les soins médicaux. Quoi qu’il en soit, l’anticipation n’est pas toujours réalisable car le traitement dépend de la situation. Si la personne a fait le choix de mourir à domicile, comme indiquer selon les droits des malades, il est possible que ses symptômes ne puissent pas être gérés chez lui-même avec une équipe médicale pluridisciplinaire en soins palliatifs et nécessite l’entrée dans des unités de soins spécifiques.
Recours aux soins de support
Dans la prise en charge du cancer ou d’une maladie mortelle évolutive, on parle souvent de soins de support et de soins palliatifs suivi d’un accompagnement de patients. Les soins de support, traduit de l’anglais “supportive care”, désignent des soins qui visent à améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer à tous les stades de la maladie pour soulager les douleurs liées. Cela passe par la nutrition, les facteurs de croissance, l’antibiothérapie, le traitement de l’hypercalcémie, la rééducation fonctionnelle et la psycho-oncologie entre autres mais aussi les soins terminaux ainsi que l’organisation des soins. Les soins palliatifs dispensés par les professionnels de santé et par le médecin traitant interviennent surtout en phase terminale.
Quoi qu’il en soit, on y a recours de plus en plus tôt dans la maladie pour prévenir les situations difficiles en fin de vie. On note deux phases de soins palliatifs. La première a pour but de ralentir l’évolution de la maladie en proposant une meilleure qualité de fin de vie et l’autre qui correspond littéralement à l’accompagnement du patient vers la mort. Dans ce sens, les soins palliatifs permettent au malade et à ses proches de se préparer au mieux à la disparition, c’est-à-dire au suivi de deuil. L’idée est de faire en sorte que les dernières heures ne soient pas marquer uniquement par la douleur où apaiser la souffrance est le maitre mot.
Accompagnement à domicile
Pour atténuer la souffrance psychologique et résoudre le problème d’inconfort de la personne mourante, elle peut être maintenue à son domicile ou celui de ses proches avec l’accord du médecin responsable. Une équipe interdisciplinaire doit prendre en charge le maintien à domicile pour le soulagement de la douleur physique en cas de besoin.
L’hospitalisation à domicile représente le meilleur moyen pour soulager la douleur et réduire la souffrance psychique du patient en fin de vie suite à des maladies graves. La continuité des soins fait l’objet d’une analyse par un médecin chef de service et elle s’effectue en fonction du pronostic vital du patient.
Pour ce faire, les spécialistes en accompagnement des personnes mourantes ou âgées ainsi que les soignants doivent être capable de réaliser un travail d’équipe pour apporter le service de soins nécessaires.
Accompagnement psychologique
Cet aspect des soins palliatifs n’est pas anodin. Le médecin doit penser au soutien psychologique aussi bien de la personne atteinte d’une maladie incurable que de ses proches. Pour le malade qui s’est sa mort imminente doit apprendre à accepter cette réalité. Ce n’est pas évident et cela requiert l’intervention d’un spécialiste. Il en est de même pour la famille dont la perte d’un être cher est un drame. Les soins palliatifs prévoient cet accompagnement. Toutefois, qu’il soit à domicile ou dans un centre hospitalier, la personne malade doit se sentir entouré par ses proches car l’épreuve de la maladie doit être partagée ensemble.
L’équipe soignante et le bénévole ne sont pas seulement des acteurs pour que les personnes malades aient accès aux soins, ils interviennent à la fois pour le patient et son entourage.