Dr. Holi Rajery - Linkedin
Toutes les populations des différents pays du monde sont concernées par le cancer du sein. En 2020, 685 000 patients en sont décédés. Il atteint 1/8 des femmes, dont 50% ne présentent pas les facteurs de risque habituels. C’est le type de cancer le plus répandu chez la femme, mais aussi celui qui a le taux de guérison le plus élevé, grâce à l’amélioration du système de dépistage et de traitement.
Les femmes de plus de 50 ans sont la catégorie de population la plus touchée, de manière générale la probabilité de cancer augmente avec l’âge, quel qu’il soit. Les hommes sont rarement atteints, ils représentent 1% des malades.
La tumeur cancéreuse du sein se forme à partir de cellules malades du sein qui se développent de façon anormale dans les autres tissus et les démolissent. Dans les cas les plus graves, elles envahissent les autres parties du corps, c’est le stade de la métastase.
Les cellules cancéreuses envahissent les tissus du sein pour former une tumeur maligne qui détruisent les tissus du sein. C’est le cancer du sein.
Les cancers adénocarcinomes sont les plus répandus avec 95% des cas et se forment à partir des cellules épithéliales de la glande mammaire. Les autres types sont beaucoup plus rares.
On ne peut pas déterminer avec exactitude ce qui provoque le cancer du sein. Dans beaucoup de cas, les facteurs de déclenchement ne sont pas connus, mais certains éléments augmentent tout de même le risque d’incidence :
Certains facteurs de risque concernent spécialement les hommes :
Une personne à facteurs de risque peut cependant ne jamais être atteinte du cancer du sein.
Un nombre incalculable de cellules constituent le sein, elles vieillissent, meurent et sont remplacées par de nouvelles. C’est ainsi que le corps humain en général restent en vie et en bonne santé.
Malheureusement, il est possible que le renouvellement naturel ne se déroule pas correctement et provoque les cancers.
Le cancer du sein se forme initialement dans les canaux galactophores et se développe peu à peu dans les ganglions mammaires et des aisselles. En phase de métastase, il peut atteindre le poumon, le foie et les os.
Les gènes du cancer du sein
Ce sont les gènes mutés appelés BRCA (1 et 2) qui augmentent de plus de 60% le risque de cancer. Les femmes qui les ont, sont conseillées de recourir à une mastectomie prophylactique bilatérale qui réduit le risque de 90%.
Les autres mutations génétiques sont les BARD1, RAD51C, RAD51D, CHEK2, PALB2, ATM et TP53.
Le cancer du sein, du poumon, colorectal, et celui du prostate sont les plus répandus dans le monde. Entre 2015 et 2020, un peu moins de 8 millions de femmes ont été diagnostiquées au cancer du sein, dont 2,3 millions en 2020 seulement. Cette maladie peut atteindre les femmes à tout âge, dès la puberté.
En France, les cas ont augmenté depuis les 10 dernières années, 50.000 sont observés chaque année. 10% des femmes sont atteintes, dont la majorité ayant plus de 50 ans (près de 75%). En 2023, 61.000 femmes ont été diagnostiquées, dont la moyenne d’âge est de 64 ans.
Le diagnostic précoce et l’évolution des soins ont heureusement augmenté le taux de survie des patientes à près de 75% en une décennie.
Les types de cancer dépendent de la partie du tissu d’où les cellules cancéreuses se forment, mais généralement dans des cellules épithéliales de la glande mammaire. Dans plus de la moitié des cas, elles se développent dans les canaux galactophores. Enfin, dans moins de 15% des cas, elles se trouvent dans les lobules.
Les différentes formes anatomopathologiques sont :
Au début, le cancer du sein ne présente pas de symptômes, mais à mesure que le stade avance, des signes apparaissent :
Quand la tumeur s’étend, des ganglions se forment sous les aisselles et sur ou sous les clavicules.
Le cancer du sein peut ou non se développer en 5 stades.
Les symptômes peuvent se manifester ou non sous forme d’écoulement liquide, parfois taché de sang qui sort des mamelons. Il est nécessaire d’effectuer une mammographie pour détecter la présence d’une tumeur et une biopsie pour déterminer si c’est une tumeur maligne.
La tumeur n’est pas encore étendue dans d’autres endroits et mesure moins de 2 cm. Si elle est traitée à ce stade, essentiellement par une chirurgie, il y a de fortes chances qu’elle arrête son évolution, elle peut même disparaitre.
Les ganglions lymphatiques ne sont pas encore atteints, mais il est urgent d’opérer pour éviter qu’elle ne touche d’autres tissus et organes. Le traitement se poursuit souvent par une radiothérapie.
Si la tumeur s’élargit jusqu’à 5 cm, une chimiothérapie est nécessaire avant la chirurgie pour empêcher la tumeur de se développer jusqu’à l’opération.
À cette phase, l’espérance de vie du patient est de près de 95%.
Cette phase se divise en 2 parties : 3A et 3B.
La phase 3A signifie que la tumeur mesure plus de 5 cm et a touché les ganglions lymphatiques avec une chance de survie d’un peu plus de 70%
La phase 3B veut dire que la tumeur (de plus de 5 cm aussi) a gagné la peau du sein et les muscles du thorax. L’espérance de survie est beaucoup moins que celle de la phase 3A avec 54%
La tumeur est de plus en plus large et les cellules cancéreuses s’étendent vers d’autres organes. La chance de guérison est inexistante, mais le patient peut vivre plus ou moins longtemps avant d’atteindre la phase finale selon la prise en charge dont il bénéficie.
Le diagnostic rassemble plusieurs types d’examens aussi bien biologiques, cliniques que radiographiques et échographiques. Ce procédé sert à déterminer si une éventuelle anomalie est cancéreuse et à confirmer le stade du cancer dans le cas positif.
Ils comprennent la mammographie par rayon X, l’échographie des seins et des ganglions par ultrasons et, en cas de nécessité, une IRM.
Il consiste initialement à un examen à l’œil nu et à palper les seins et les aisselles pour découvrir d’éventuelles lésions ou ganglions. C’est au cours de cette consultation que le médecin enquête sur les antécédents médicaux et familiaux de la patiente afin de déterminer les facteurs de risque et d’ordonner éventuellement d’autres tests (échographie, mammographie, biopsie, etc.)
Cet examen est pratiqué si la patiente présente des ganglions suspects.
Il s’agit d’inciser une toute petite partie de la peau pour introduire dans le sein une aiguille de diamètre plus ou moins large et de prélever ainsi une infime partie de la tumeur. Il se fait sous anesthésie locale.
Ce prélèvement va servir à effectuer un examen anatomopathologique qui confirme si la lésion est cancéreuse ou non.
Les examens complémentaires en cas de diagnostic positif du cancer
Ils servent à déterminer les caractéristiques de la tumeur pour pouvoir choisir le traitement adéquat. Ils consistent à :
Le type de traitement dépend de divers facteurs à prendre en compte pour être efficace et pour qu’il soit adapté à la patiente :
Il existe divers traitements, mais la patiente peut aussi faire son choix.
Un traitement peut être utilisé seul ou couplé avec d’autres.
Les traitements systémiques par médication complètent généralement un traitement local qui sert à réduire le risque de métastase ou de réapparition en tuant les cellules cancéreuses. Ce sont :
Les traitements locaux ont pour objectif de soigner la maladie qui se manifeste sur un endroit précis. Ce sont :
Au moins 3 spécialistes de différents domaines médicaux se concertent avant de décider du choix du traitement, entre autres le pathologiste, le chirurgien, le radiothérapeute, l’oncologue général, etc.
Le suivi est essentiel pour :
Le suivi doit se faire périodiquement pendant au moins 5 années, entre une fois par an et une fois tous les trimestres, selon le cas. Il consiste en général en un contrôle clinique, une échographie et en une mammographie.
En plus du suivi médical, certains centres d’oncologie proposent des accompagnements sociaux et psychologiques et même un soutien à la réinsertion professionnelle.
Après le traitement et le suivi, certaines patientes font appel à un chirurgien-plasticien pour remodeler leur poitrine et retrouver sa forme initiale.
Les 5 années après un traitement du cancer de sein sont les plus à risque de rechute. Mis à part un suivi régulier, il faut être alerte et consulter sans attendre en cas de :
Les plus grands facteurs de risque d’une réapparition du cancer du sein sont :
Il y a 2 catégories de facteurs de risque :
Des préventions secondaires sont basées sur l’entretien corporel, notamment une nutrition spécifique et un programme APA (activité physique adaptée). Elles sont surtout recommandées aux personnes ayant déjà été malades du cancer afin de leur éviter une récidive ou la manifestation d’effets secondaires (des traitements ou de la maladie).
Les responsables de santé publique dans certains pays préconisent la prise de suppléments de vitamine D durant les saisons froides, particulièrement pour les femmes vulnérables (qui ne peuvent s’exposer au soleil, qui sont âgées…) ainsi que les femmes à peau mate.