Dr. Holi Rajery - Linkedin
Un patient est mourant ou en état de fin de vie si sa maladie arrive à une phase avancée. C’est durant cette période que la personne atteinte d’une maladie grave a besoin d’un accompagnement approprié dans son lieu de vie dans le cadre d’un maintien à domicile, d’une hospitalisation ou dans un Ehpad.
Les troubles démentiels, la perte d’autonomie, une grande souffrance physique sont entre autres des signes de l’agonie. Le patient, ses accompagnants et les professionnels en accompagnement des personnes en phase palliative font face à des changements radicaux. Le médecin traitant et les infirmiers ne se focalisent plus sur les traitements curatifs, ils se concentrent sur le confort de la personne puisque le décès est imminent.
Altération de l’état général
L’altération de la santé d’une personne porteuse d’une affection grave et incurable en fin de vie réduit son activité et implique un accompagnement permanent. La détérioration et la dépendance peuvent être rapides ou graduelles en fonction de son état général. La moindre activité physique peut lui être pénible.
D’une manière générale, il existe 4 phases pour connaître une personne en phase terminale et détecter les signes de fin de vie.
La phase primaire se traduit par la réduction anormale de l’activité de la personne présentant des troubles. Elle est dans la phase secondaire lorsqu’elle s’épuise à une vitesse fulgurante : elle a besoin d’une assistance même pour de simples promenades.
La phase tertiaire est le stade où la famille a besoin d’être accompagnée par une équipe mobile de soins palliatifs pour un rapide accès aux soins puisque le malade passe son temps au lit ou assis. L’accompagnateur doit être à l’écoute du patient en cas de soins à domicile.
La dernière phase est lorsque la personne malade reste clouée au lit, l’amenant dans une situation dépressive qui peut causer des troubles de comportement.
Les personnes âgées ou les patients en phase terminale atteints de maladies graves perdent l’appétit et peuvent maigrir à vue d’œil. Souvent, ils refusent de s’alimenter et recherchent l’isolement, pour pouvoir rendre l’âme.
La dénutrition et le refus de quitter le lit engendrent des conséquences désastreuses puisqu’ils influent considérablement sur l’altération de l’état de santé. La personne en fin de vie peut être exposée à de nombreuses complications comme les infections et les escarres, une fatigue insoutenable peut aussi l’envahir.
Troubles neuropsychiques terminaux
Les personnes en phase terminale de leur maladie font souvent face à une détresse psychologique, origine de trouble psychiatrique important. La plupart des symptômes compréhensibles et fréquents comme l’agitation modérée, l’anxiété ou encore l’état de tristesse sont souvent des signes annonciateurs d’un décès imminent.
La prise de connaissance de ces symptômes peuvent aider les responsables médicaux à mieux accompagner une personne en soins palliatifs dans des cliniques ou à domicile.
En présence d’une démence, la perte de l’autonomie peut être totale et la personne a besoin d’un accompagnement pour réussir les actes de la vie quotidienne. Elle peut avoir besoin d’aide à la toilette, pour se vêtir, manger….
Des troubles du comportement et neurologiques peuvent apparaitre, outre les troubles des fonctions cognitives. Le décès de la personne est souvent accéléré par l’état de grabatisation pour les malades en phase finale ou par le vieillissement pour les séniors.
Lieux de fin de vie
A la demande du patient, il a le choix de mourir chez lui, à son domicile, mais un accompagnement de la personne est requis. En fonction du projet de vie et des situations rencontrées, il peut terminer ses jours à l’hôpital, dans des unités de soins palliatifs, dans un centre hospitalier.
La famille ou les proches de la personne gravement malades ou non doivent être présents pour l’accompagner durant cette période. Une personne proche peut demander un congé de solidarité familiale pour mieux s’acquitter de ses tâches. Une équipe mobile peut assurer les interventions afin de garantir un soutien et un accompagnement pour une meilleure qualité des soins de confort.
Pour les infirmiers et l’équipe soignante il s’agit d’assurer leur mission de bientraitance envers la personne dépendante en fin de vie.
Dans le cadre des droits des malades stipulés par la Loi Leonetti, dans des directives anticipées, les patients en phase palliative ont le choix de limiter ou d’arrêter les traitements qui leur sont administrés après constatation qu’il n’y a aucun effet sur leur santé. Il est tout à fait envisageable de leur fournir un répit pour éviter l’acharnement thérapeutique.