Comment les médecines alternatives peuvent aider les soins palliatifs ?
Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les soins palliatifs visent à améliorer la qualité de vie des personnes en phase terminale d’une maladie et dans le cadre d’une sédation profonde. Les médecines complémentaires ont notamment un rôle à jouer dans la gestion de la douleur, mais elles peuvent aussi être une forme d’accompagnement sur un certain nombre de troubles qui existent quand on s’approche de la fin de vie. Elles aident le patient, mais aussi son entourage à passer ce cap.
Pourquoi recourir aux médecines douces en soins palliatifs ?
Les médecines douces, complémentaires et alternatives, termes retenus par l’OMS, regroupent « des approches, des pratiques, des produits de santé et médicaux, qui ne sont pas habituellement considérés comme faisant partie de la médecine conventionnelle (médecine occidentale, médecine allopathique) ». « Médecines douces », « Médecines parallèles » sont des terminologies utilisées par le grand public.
Aux divers stades de la maladie, les patients atteints de cancer ou d’autres pathologies graves évolutives sont souvent tentés d’avoir recours à des médecines complémentaires.
Ce besoin, exprimé par les malades ou parfois la famille, a généralement pour causes :
• la longueur du traitement
• les effets secondaires
• la douleur mal prise en charge
• le soutien psychologique insuffisant
Le but est de faire en sorte qu’ils aient une fin de vie correcte. On les libère de l’angoisse des souffrances des dernières heures, on s’occupe d’eux jusqu’au bout.
Le recours à certaines médecines alternatives procure un réconfort important dans ces moments-là.
Les médecines complémentaires d’usage
Un malade sur deux a déjà eu recours aux médecines complémentaires : nutrition, complémentation et/ou supplémentation, homéopathie, acupuncture, aromathérapie, musicothérapie, ostéopathie, relaxation, réflexologie, etc.
Les thérapeutes proposent ces pratiques aux patients en les associant aux traitements de la douleur, aux soins palliatifs et aux soins psycho-esthétiques déjà présents dans la plupart des centres.
- L’Acupuncture procurerait une sensation de bien-être et une relaxation accrue après les soins chez les patients atteints de mucoviscidose. Cette technique serait déjà largement utilisée dans la mise en place de soins palliatifs pour les patients cancéreux
- L’Aromathérapie : des combinaisons d’huiles essentielles (myrrhe, oliban, cannelle et storax) permettraient un passage plus serein vers la mort, grâce au confort du corps qu’elles offriraient et au réconfort de l’âme qu’elles procureraient
- Un patient sur cinq utiliserait l’Homéopathie en accompagnement d’une pathologie grave. Si l’Arsenicum album est le plus souvent prescrit, l’Aceticumacidum, le Cadmium sulfuricum, le Muriaticumacidum et le Tarentulacubensis sont quatre médicaments très utiles en fin de vie
- L’Hypnothérapie aurait pour objectif de soulager les douleurs physiques ainsi que d’autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle
- Le massage serait un excellent antidote à l’anxiété et au stress, à l’insomnie et à la fatigue, c’est un antidouleur puissant. C’est un moyen de communication direct et authentique. Le climat de confiance qui s’instaure entre le client et l’intervenant l’aiderait à parler, à se libérer, à exprimer ses angoisses ou ses désirs
- Le Toucher thérapeutique serait efficace pour réduire l’anxiété, la douleur et les effets indésirables postopératoires et de la chimiothérapie, par exemple
- La Réflexologie dont fait aussi partie l’auriculothérapie, le Reiki et le Shiatsu assureraient une réelle source de bien-être et un état de profonde relaxation
Il est toujours préférable d’en discuter avec le médecin traitant de l’utilisation des médecines complémentaires avant de faire le choix d’un thérapeute afin d’en connaître les atouts et risques.
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