Dr. Holi Rajery - Linkedin
Le reste à charge zéro est une promesse du gouvernement pour les assurés dans la complémentaire santé. Le pouvoir pousse résolument sur la mise en place de cette réforme de l’allocation, Emmanuel Macron, le Président en personne, et sa ministre de la santé Agnès Buzyn enclenchent la vitesse supérieure sur le sujet.
Les complémentaires subissent actuellement les pressions infligées par Agnès Buzyn. Ils ont répliqué, en effet, vis-à-vis des assurés en envoyant des annonces ayant pour objet la hausse des cotisations de 2 à 4%. La ministre réagit immédiatement à ces mesures en les condamnant de sabotage venant des mutuelles quant à l’instauration du reste à charge zéro. Agnès Buzyn vient même qualifier ce geste d’intolérable. Elle s’appuie sur le fait que le reste à charge zéro fait partie des promesses phares du Président lors de sa campagne électorale. La porte-parole réexplique que la mesure doit prendre effet entre 2019 et 2021, et que le remboursement y sera applicable pour certaines lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires, cela afin que les assurés ne puissent plus renoncer à ces soins. Ces derniers n’auront plus qu’un centime à payer pour obtenir ces accessoires médicaux. À la répartition des 1 milliard d’euros de coût généré par cette réforme, une grande partie (750 millions euros) sera à charge de la Sécurité sociale, tandis que le reste (250 millions d’euros) reviendra aux mutuelles. À la part de ces dernières s’ajoute un gel des tarifs durant les prochaines années.
Les mutuelles et les assureurs, en somme, tous les organismes concernés par ce projet de réforme ont été convoqués pour une réunion avec les membres du gouvernement actant le changement. Ce dernier a réinstauré dans les têtes les objectifs de ce nouveau régime d’assurance santé après le rappel à l’ordre et la soumission de la bienveillance des assureurs à faire des efforts sur leurs tarifs. Agnès Buzyn est même allée loin dans ses propos en apprenant aux organismes un taux estimatif du coût du changement par rapport au chiffre d’affaires des assureurs ne s’élevant qu’à 0,14%, qui est nettement moindre. Emmanuel Macron sévit en appui à sa ministre et n’avait qu’à élever un peu plus le ton des discours.
Après la réunion, les mutuelles, organismes assureurs et assimilables ne peuvent que suivre la tendance pour le moment. Toutefois, un homme de valeur vient s’exprimer sur le sujet. Olivier Moustacakis, fondateur d’Assurland : il y aura forcément des augmentations, on ne vit pas dans un monde de gratuité ». Une histoire à suivre…