Dr. Holi Rajery - Linkedin
Les soins palliatifs sont l’alternative finale pour que la fin de vie d’un patient se déroule dans les meilleures conditions possibles. C’est une méthode de traitement qui vient en dernier recours lorsqu’il n’y a plus d’options curatives pour soigner une personne malade. Un ensemble de processus est mis en place en continu afin de fournir aide et assistance au patient en fin de vie.
Cela passe notamment par un accompagnement psychologique, des soins de confort, le soulagement de la douleur et l’identification des différents besoins en présence. Toutefois, la mise en place des soins palliatifs doit remplir de nombreuses conditions, sous les directives d’un médecin ou chef de service de centre hospitalier ou de centres de prise en charge.
Les soins palliatifs sont strictement encadrés par la loi Léonetti en France. Ils sont appliqués à toute personne dont l’état de fin de vie peut être provoqué par une ou des maladies graves, chroniques, évolutives ou terminales. Cela peut aussi bien être des personnes âgées dépendantes, un adulte, un adolescent, un enfant, un nouveau-né. Les soins peuvent être apportés en service pédiatrique, dans un centre hospitalier ou en maintien à domicile, dans un établissement privé à but non lucratif ou non, avec l’accord d’un médecin généraliste ou spécialiste.
La prescription de ce type de soin s’adresse aux personnes victimes de maladie grave, avec une maladie potentiellement mortelle ou dans une phase avancée, dont le pronostic vital est engagé. L’unité de soins a pour mission principale de soulager les différents maux liés à la fin de vie.
Ainsi, les soins palliatifs visent à améliorer non seulement la qualité de vie du patient, mais aussi celle de ses proches. Dans ce cadre, divers soins et accompagnements adaptés sont apportés au patient et à son entourage, ils peuvent être aussi bien physiques que psychosocial ou même spirituel.
Les soins s’adressent aux personnes qui peuvent être atteintes d’une maladie incurable, chronique, grave et évolutive, ce qui peut entraîner une souffrance psychologique. C’est la raison d’être des soins palliatifs, une raison qui prend tout son sens surtout concernant les personnes âgées qui deviennent fortement dépendantes pour les actes de la vie quotidienne.
Ils peuvent être dispensés de manière transversale par le médecin traitant aidé par des infirmiers, assistantes sociales, bénévoles ayant suivi une formation initiale à l’accompagnement, psychologues et autres personnels médicaux. Cela se déroule dans un cadre de santé, une maison médicale, un Ehpad, des établissements de santé, dans un hôpital public ou privé ou à domicile à la demande des patients.
La prise en charge au domicile du patient ne doit être en aucun cas minimisée, cela se fait dans une ambiance hospitalière avec une vraie structure de soins. C’est un vrai travail d’équipe qui œuvre pour une prise en charge globale et thérapeutique dans le respect des droits des malades. L’équipe de soins de santé pluridisciplinaire accompagne dans la lutte contre la douleur, facilite l’accès aux soins, joue le rôle de conseil auprès du malade et de l’aidant qui est une personne de confiance et qui reste à son chevet à tout moment.
Il peut s’agir d’équipes mobiles ou de réseau de soins joignables du lundi au vendredi et le week-end pour fournir des soins actifs selon les besoins du patient. Ce sont les accompagnants ou aidants qui s’occupent du suivi des traitements pendant l’absence de l’unité mobile. En cas de consultations externes pour une chimiothérapie, une radiothérapie qui nécessite une hospitalisation ponctuelle, les patients en fin de vie peuvent être déplacés avec l’aide d’une équipe mobile d’intervention qui s’occupe des missions de soins et de l’admission temporaire. La continuité des soins palliatifs est importante et doit être maintenue à n’importe quelle phase de la maladie sur demande du médecin traitant.
Dans la plupart des cas, ce sont surtout les personnes âgées qui sont les bénéficiaires de ce type de soins, en raison principalement du vieillissement de la population. Cette situation est aussi due à la multiplication des pathologies cancéreuses, cardiovasculaires et neurodégénératives.
Les soins palliatifs sont requis pour beaucoup de maladies. La majorité des adultes qui en ont besoin ont des affections chroniques comme les maladies cardiovasculaires (38,5%), le cancer (34%), les maladies respiratoires chroniques (10,3%), le sida (5,7%) et le diabète (4,6%). Il s’agit généralement de maladies sans issues, à qui il est nécessaire de prodiguer des soins pour le traitement de la douleur.
Les soins palliatifs peuvent être réalisés de différentes manières, toujours avec l’accord du médecin qui s’occupe de l’organisation des soins infirmiers. Ils peuvent être activés lorsqu’il s’agit de prolonger au maximum la durée de vie du patient dans les meilleures conditions possibles, quelque soit le lieu. Lorsque les soins sont destinés à améliorer le confort du patient en fin de vie, on parle de soins palliatifs symptomatiques.
Etant porté sur l’amélioration des conditions de vie du patient, l’ensemble des soins apportés impliquent l’intervention de multiples compétences. Celle des proches du patient est aussi primordiale, mais ils font souvent face à l’épuisement et ont besoin de soutien psychologique. Dans cette approche palliative, on parle de globalité des soins qui sont réalisés non seulement dans le cadre de traitement, mais aussi de l’accompagnement.
Le principal but des soins reste le soulagement des symptômes de souffrance psychique, physique, l’atténuation de l’angoisse et des sensations d’inconfort et même l’assouvissement des besoins spirituels pour trouver un peu de répit. C’est donc là le rôle de l’équipe pluridisciplinaire qui intervient pour l’amélioration des conditions de vie, dans le respect de la loi Leonetti, relative aux droits des malades mourants.
Sur le plan national, l’Agence Régionale de Santé ou ARS et les professionnels de santé s’impliquent de plus en plus dans l’expansion et le renforcement des unités de soins palliatifs.