Dr. Holi Rajery - Linkedin
Un enfant souffrant d’une maladie incurable en phase terminale mérite un accompagnement particulier, notamment s’il s’agit de nourrisson ou d’un enfant en bas âge. Dès que les symptômes deviennent fréquents, les proches doivent l’entourer de tous les soins nécessaires et se préparer d’ores et déjà à une issue fatale.
De manière générale, les parents préfèrent l’hospitaliser dans une unité spécialisée pour pouvoir lui prodiguer les soins nécessaires afin d’apaiser ses douleurs.
En revanche, d’autres estiment que durant ce stade de fin de vie, l’enfant mérite d’être entouré des siens. Ils préfèrent arrêter l’acharnement thérapeutique afin de lui épargner des souffrances inutiles et d’opter pour le maintien à domicile. Une telle décision est prise en concertation avec l’équipe médicale et avec l’accord du médecin.
Quel que soit le choix de l’endroit pour apporter des soins palliatifs à un enfant atteint d’une maladie grave, l’objectif est de lui permettre de traverser dans la sérénité cette phase terminale et d’améliorer la prise en charge.
Les recherches approfondies dans le domaine de la science et de la santé infantile ont abouti à une réduction notable du taux de mortalité chez les nourrissons et les enfants. Cependant, outre les accidents mortels, les enfants peuvent aussi contracter des affections graves, congénitales ou épidémiques incurables, par exemple :
Chez un enfant en phase de fin de vie, il importe avant tout de faire comprendre au patient et à ses proches que les soins palliatifs ne serviront pas à guérir la maladie, mais à assurer une meilleure qualité de vie au malade. L’équipe soignante aura ainsi la charge de sensibiliser les aidants à admettre cette situation et à se préparer pour une issue incontournable. Mais entretemps, et comme le décès peut surgir à tout moment, l’accompagnant aura un rôle prépondérant à jouer :
Les parents devront rassurer l’enfant par leur présence effective et leur affection. Ils devront se conformer aux directives du médecin traitant et de l’équipe soignante afin d’atténuer l’inconfort et soulager la douleur des jeunes malades. Les parents doivent savoir en effet que l’arrêt de l’acharnement thérapeutique ne signifie pas pour autant arrêt total des soins palliatifs. Ainsi, pour vivre cette fin de vie dans les meilleures conditions, il est recommandé qu’un adulte reste en permanence au chevet du jeune malade, de manière à le rassurer surtout quant à la pertinence des soins dont il fait l’objet. Toujours en concertation avec l’équipe soignante, ils devront décider des types et modes de soins palliatifs à adopter.
Une Hospitalisation à Domicile ou HAD peut être demandée dans le cas de traitement de longue durée d’une pathologie incurable, mais évolutive. La maladie traverse des moments plus ou moins longs de stabilité avant que des symptômes et des douleurs physiques n’apparaissent de nouveau.
Le médecin traitant peut demander l’HAD avec soins particuliers dans des lits adaptés, en concertation avec l’équipe soignante de l’unité pédiatrique. Toutefois, pour un suivi efficace, des consultations externes sont effectuées de manière régulière.
L’équipe soignante aura pour rôle d’expliquer aux parents les actes et décisions médicales relatives à la prise en charge à domicile. L’accompagnement des patients en soins palliatifs inclut le suivi de deuil chez les proches. L’intervention d’une assistante sociale est aussi importante.