Droits Quels sont les aspects légaux de la fin de vie ?
L’ouvrage intitulé « Les droits des patients ; Pratiques infirmières et réflexion éthique lors de situations palliatives » est adressé aux professionnels du soin et à tous ceux qui sont concernés et intéressés par les problématiques de la maladie grave et des droits des personnes malades. Les auteurs, dont Pascale Tocheport, tiennent à éclairer sur ces droits et à faciliter la démarche palliative à travers l’interdisciplinarité et la réflexion éthique.
Les droits des personnes en fin de vie et en phase palliative en France
L’évolution des droits de la personne en fin de vie se traduit par la reconnaissance de leur autonomie et de leur capacité à être maître de ses décisions sur ce qui lui concerne.
Après la loi Leonetti, une nouvelle loi a été publiée le 2 février 2016, elle permet aux malades en fin de vie d’être soulagés de leur souffrance et de leur douleur en leur accordant le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette loi met aussi l’accent sur les directives anticipées qui deviennent effectives.
Le livre insiste également sur les autres droits souvent méconnus comme le droit à l’accès aux soins palliatifs et à un accompagnement, le droit au refus du traitement ou encore le droit à définir le lieu de sa fin de vie, etc.
Que le patient bénéficie des soins palliatifs à l’hôpital ou à son domicile, ses droits sont toujours appliqués. Les personnes malades doivent profiter d’une même prise en charge. Toutefois, des différences sont observées à cause du positionnement des médecins et des équipes sur la mort et les soins palliatifs ainsi que le milieu où elles se trouvent.
En ville, le manque de formation, la difficulté de mise en place des concertations interdisciplinaires, l’absence de lien entre la ville et l’hôpital, l’intervention de la famille, entre autres, ne permettent pas d’offrir le meilleur accompagnement aux patients.
Le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès est sujet de réflexion et peut engendrer une divergence éthique entre les équipes. Seuls le dialogue et le respect de la parole de chacun permettent de trouver une issue favorable. L’interdisciplinarité et l’aide des équipes spécialisées sont essentielles pour offrir au patient un accompagnement de qualité et une fin de vie digne. Pour mieux trouver un accord dans le cadre des prises de décision, la formation des professionnels médicaux et paramédicaux est indispensable.
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